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La colère et l’indignation, les deux mamelles de la bêtise

La colère est devenue la posture optimale pour briller sous les feux de l’opinion médiatique. Tels les tournesols vers le soleil, les micros se tendent vers la colère de nos contemporains dans les circonstances les plus variées, colère qui tend à démontrer l’injustice de la situation ressentie par le coléreux et la légitimité de sa révolte.

Colère contre le retard d’un train, le prix du gasoil, la situation faite aux intermittents du spectacle, une classe sans enseignant, les violences policières, une décision de justice défavorable, la faim dans le monde, les événements au Proche-Orient, etc. En utilisant la même posture pour dénoncer les événements les plus graves et les plus anodins, le verbiage ambiant a démonétisé la colère.

Retour aux sources pour rappeler que la colère est un des sept péchés capitaux qui sont, dans la religion chrétienne, les sept « vices » qui génèrent tous les autres. Les six autres sont l’avarice, l’envie, l’orgueil, la gourmandise, la paresse et la luxure. Ce rappel ne relève pas d’une brusque bigoterie du rédacteur de ces lignes mais tend à démontrer que ces penchants ne datent pas d’aujourd’hui pas plus que leur effet néfaste. Ou bien, pour parler moderne, ces comportements ne contribuent pas « au vivre ensemble dans une acceptation harmonieuse d’une diversité riche de sens. »

La colère est la sœur cadette de l’indignation, que le philosophe Stéphane Hessel avait consacrée dans son ouvrage « Indignez-vous ! » Comme la colère, l’indignation épargne celui qu’elle envahit de réfléchir, de s’informer, de vouloir comprendre. S’indigner, se mettre en colère, c’est exprimer à la face du monde la « sensibilité de son moi profond », autant dire la vacuité d’une absence de connaissance, d’un refus de comprendre, façonnés à la truelle de la bien-pensance ambiante.

Ce (trop) long développement sur colère et indignation n’est pas sans raison : ils sont le carburant de ceux qui voudraient voir interdire la chasse à courre, de nos opposants de terrain, ou de ce qu’il en reste, tant leurs gesticulations grotesques semblent avoir quasiment abandonné le terrain de nos chasses. Mais ce carburant est en train de se tarir. Le caudillo picard moustachu s’essaie bien encore à quelques déclinaisons colériques et indignées sur les réseaux sociaux, mais la mobilisation n’est plus qu’au rendez-vous de son cerveau perturbé animé par un pur clientélisme politique. La tentative d’agitation du monde digital connaît ses limites ; les internautes apprennent, eux, à distinguer la manipulation de la vérité, et les vidéos trafiquées des témoignages sincères.

Les veneurs ont pris l’exact contre-pied de cette propagande digne des idéologies les plus ringardes. Ils expliquent la chasse à courre, ouvrent les portes de leurs chenils, convient aux rendez-vous de leur chasse, non pas seulement ceux qui veulent l’aimer mais surtout ceux qui s’y intéressent ou même s’en inquiètent.

Le président de la Société de Vènerie, Pierre-François Prioux, a ainsi été reçu récemment par les députés du groupe d’études condition et bien-être animal. Le rapport en est donné dans cette lettre d’information. Ce groupe ne compte pas que des amis de la vènerie : Aymeric Caron, Bastien Lachaud, Sandrine Rousseau, Nicolas Thierry en font partie. On notera sans étonnement qu’aucun d’eux n’étaient du nombre des 25 élus présents ou représentés pour auditionner le président Prioux ; ils auraient risqué de comprendre ce qu’est vraiment la vènerie, bien différente de leur idéologie moisie. Pendant ce temps, la susnommée Sandrine Rousseau, jamais en mal d’une drôlerie, préfère proposer l’augmentation de la TVA (sic) pour la chasse à cour (re-sic). Elle est où la TVA dans nos associations ? On ne saurait faire boire un âne qui n’a pas soif (de connaître).

La vènerie en fête tout au long de l’été

L’intersaison a vu se multiplier les fêtes de la chasse dont le succès ne se dément pas. Qu’on en juge !

Les 13 et 14 mai, tous les veneurs étaient à Fontainebleau (77) pour Nature & Vènerie en fête, leur grand rendez-vous annuel. Voir les photos de Fontainebleau et du championnat de France du cheval de chasse

Du 16 au 18 juin, le Game Fair réunissait à Lamotte-Beuvron (41) 90 000 chasseurs.

Le 6 août, c’était le tour Saint Benoît la Forêt (37) (voir les photos) et Bresse sur Grosne (71). Vernoil le Fourrier (49) (voir les photos) accueillait 10 000 visiteurs le 15 août. Puis, le 20 août, les veneurs avaient rendez-vous à Maillebois (28) pour les vingt ans de la fête de la ruralité. Ils étaient ensuite 500 jeunes veneurs réunis dans le Poitou le week-end du 26 août pour fêter leurs désormais mille adhérents lors du traditionnel raout annuel de l’Association des Jeunes Veneurs.

L’intersaison s’est terminée le week-end passé à Sully sur Loire, qui accueillait la traditionnelle fête de La Sange (voir les photos). La forte chaleur du moment n’avait pas dissuadé les veneurs de venir nombreux : présentations de meutes, Nationale d’Elevage, concours de trompe.

Toutes ces fêtes favorisent les rencontres et les amitiés entre passionnés de vènerie ; elles font également la démonstration éclatante, au cœur de la ruralité, de la vitalité de la chasse à courre et de l’intérêt qu’y portent nos contemporains.

La vie du chenil enseignée aux plus jeunes

 » Nous avons avec les enfants de l’accueil de loisirs, eu la chance de passer une journée au sein du chenil du Rallye Armor Amboise. Cette visite fait suite à un projet qui vit depuis plusieurs années au sein de notre accueil, autour de la nature et des animaux qu’ils soient domestiques ou sauvages.

La volonté n’était pas de parler de chasse mais de la vie du chien de vènerie. En effet malgré leur jeune âge certains avaient déjà des a priori vis-à-vis de notre meilleur compagnon. Grâce à des ateliers autour de la vie des chiots, des jeunes chiens, de la meute et, le plus attendu un atelier « caresses », ces a priori ont vite disparu. Malgré une journée au temps très douteux, les retours sont positifs que ce soit de la part des enfants, des parents ou de l’équipe d’animation.

En tant que professionnel de l’animation et pratiquant la vènerie, je pense que ce genre de journée auprès d’un jeune public (scolaire, accueil de loisirs…) demande juste du temps mais celui-ci sera plus que profitable à l’avenir de notre passion. « 

L’école des piqueux : une formation destinée aux futurs hommes de vènerie verra le jour en 2024

Une initiative nouvelle devrait permettre d’offrir à la chasse à courre, à ses pratiquants et à leur environnement un progrès significatif dans la formation de ses futurs professionnels : les hommes de vènerie. La Société de Vènerie en partenariat avec la Maison Familiale de Bournezeau (Vendée) va mettre en œuvre un programme pédagogique pour répondre à cette attente.

Cette formation qui débutera à l’automne 2024, sera dispensée sur 10 mois en alternance de cours théoriques (11 semaines dans une Maison Familiale Rurale) et de pratique dans un équipage de vènerie (32 semaines). Elle est ouverte à tout candidat âgé de 18 ans minimum ; l’admission se fera sur dossier.

Un comité de pilotage composé de veneurs et d’enseignants a été constitué afin de déterminer le contenu du programme de formation et de coordonner au mieux les interventions. Le programme de l’enseignement est axé sur quatre thématiques :

  • Chien
  • Cheval
  • Vènerie
  • Territoires et connaissances cynégétiques

Cette formation est non seulement gratuite pour les élèves, mais ils bénéficieront de surcroit d’une rémunération calculée en fonction de leur âge. Son coût sera partagé entre le Fonds Vènerie et l’Opérateur de compétences pour la Coopération agricole, l’Agriculture, la Pêche, l’Industrie Agro-alimentaire et les Territoires – OCAPIAT – avec une soulte à charge pour les équipages qui accueilleront un élève. L’ensemble de ces modalités sera présentée très précisément dans les prochaines semaines.

Avec cette formation, la Société de Vènerie poursuit plusieurs objectifs :

  • Promouvoir et renforcer le statut des hommes de vénerie
  • Répondre aux besoins des équipages
  • Susciter des « vocations » parmi les jeunes
  • Mettre en œuvre une formation adaptée aux plans pratique et théorique
  • Transmettre aux plus jeunes le savoir-faire des hommes de vénerie actuels dans le respect des traditions et des enjeux sociétaux.

84 % des Français déclarent aimer les chiens

Du samedi 30 septembre au dimanche 8 octobre, la Société Centrale Canine lance la première « Semaine Nationale du Chien » en organisant dans toute la France des évènements afin de mettre en avant le rôle bénéfique du chien dans la société. L’occasion de réunir tous les amoureux des chiens, pour des moments de convivialité et de partage !

L’objectif est de promouvoir le rôle bénéfique du chien dans la société et de faire découvrir les multiples activités que l’on peut pratiquer avec son chien. Une première édition qui bénéficie du parrainage du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire !

L’occasion de réunir tous les amoureux des chiens, et ils sont nombreux, pour des moments de convivialité et de partage !

Ces manifestations, organisées en lien avec les élus locaux, les clubs d’éducation et d’utilisation affiliés à la Centrale Canine, ainsi qu’avec les associations canines territoriales, pourront prendre la forme de portes ouvertes, de villages canins, de conférences, de balades canines, de cours d’éducation, etc. avec au programme des démonstrations, des initiations aux nombreuses activités que l’on peut pratiquer avec son chien, etc.

Pour permettre aux Français de trouver et de participer aux évènements qui vont se dérouler près de chez eux, la Centrale Canine met à leur disposition un site dédié avec une carte de géolocalisation répertoriant toutes les manifestations, qui sera régulièrement enrichi avec de nouvelles animations et évènements :

La vènerie et ses 30 000 chiens participent activement à cette initiative. Plus particulièrement, treize équipages à travers toute la France ouvrent leurs portes à un large public. Ils seront, le temps de cette semaine nationale du chien, les ambassadeurs de la vènerie en France.

Tout au long de cette semaine nationale du chien, la Société de Vènerie diffusera sur ses réseaux sociaux des vidéos mettant en valeur nos chiens de meute et le lien fort qui les unit aux veneurs. A relayer sans modération sur vos propres groupes !

Toutes les informations sur https://semaineduchien.fr/

Tuer, traquer, chasser

Tel maître d’équipage fut un jour interpelé en plein laisser-courre par un mauvais coucheur qui lui demanda s’il allait encore longtemps « traquer » son animal ; il lui répondit : « je ne le traque pas ; je le chasse. » Les mots ont un sens. Employer l’un pour l’autre peut procéder de la méconnaissance, de l’effet de style, ou de la volonté de nuire ; en aucun cas, cela ne contribue à l’expression ou à la compréhension de la vérité.

Qui veut discréditer la chasse qualifie les chasseurs de « barbares » ou de « tueurs. » Le barbare est un arriéré, scorie d’un passé à éliminer ; il est incompatible avec les valeurs de la société contemporaine. Le tueur est, par définition, dans le camp du mal : tuer, c’est supprimer la vie, et les temps modernes entretiennent une grande équivoque sur ce thème, confondant la vie humaine et la vie animale dans une même sacralisation : ça s’appelle l’antispécisme. Les antispécistes utilisent des mots se rapportant aux humains pour qualifier les relations des chasseurs et de leur gibier. Ils identifient les « mamans » et les « bébés » ; des animaux « apeurés et épuisés » qui se « réfugient » pour échapper à leurs « assassins ». Toute cette phraséologie est bien éloignée de la réalité de la faune sauvage et des rapports que les chasseurs entretiennent avec elle ; les veneurs en savent quelque chose.

La vie humaine est sacrée, au sens où l’entend le philosophe Régis Debray : « Le sacré : ce qui légitime le sacrifice et interdit le sacrilège. » La vie des animaux, elle, n’est pas sacrée : le sacrifice des animaux appartient à des époques révolues, et il n’y a rien de sacrilège à ôter la vie à un animal, ce qui ne signifie pas que tout est permis en la matière.

La vie de l’homme est intimement liée au fait qu’il a tué des animaux et continue de les tuer pour se nourrir d’abord et pour s’assurer la place qu’il souhaite occuper à la surface de la Terre ensuite. C’est la raison pour laquelle le précepte « tu ne tueras point » s’applique aux seuls êtres humains ; et l’on sait hélas combien ce précepte a été enfreint et continue de l’être.

Présenter un veneur comme un traqueur ou un tueur d’animaux est un bon moyen de le désigner à la vindicte populaire ; nos opposants ne s’en privent pas. Si l’on explique que le veneur « traque l’animal épuisé », viennent à l’esprit des images de harcèlement, cruauté, acharnement, sadisme. Mais la vènerie n’est pas une traque ; c’est une quête et c’est très différent. Une quête, c’est d’abord une interrogation, le mystère du rembuché, l’inconnu des ruses de l’animal chassé, l’aléa de sa voie, la confrontation physique entre la meute des chiens et l’animal sauvage ; une quête incertaine et patiente. Une quête, c’est une recherche, tout autant spirituelle que physique.

On va m’opposer que je chipote, car, de fait, l’animal chassé est poursuivi par les chiens avant d’être tué (une fois sur quatre, rappelons-le toujours, car les trois autres fois, sa ruse et sa résistance lui permettent d’échapper à ses prédateurs). Mais poursuivre n’est pas traquer. Si la prise et donc la mort de l’animal sont la conclusion souhaitée d’une journée de vènerie, c’est la poursuite qui passionne le veneur. Pour paraphraser Sacha Guitry, qui disait que « le meilleur moment de l’amour, c’est quand on monte l’escalier » on pourrait affirmer que le meilleur moment de la chasse, c’est le moment du laisser-courre.

Ce parallèle entre l’amour et la chasse n’est d’ailleurs pas dénué de signification. Mais c’est là une autre histoire…

Bonne saison 2023-2024 à vous tous !

Semaine du chien

La Société Centrale Canine organise la première Semaine Nationale du Chien du 1er au 8 octobre prochain. Elle vous est présentée dans ce document.

Cet événement, qui devrait obtenir un fort écho médiatique, constitue une opportunité sans équivalent de faire connaître nos races de chiens, et, par là-même, de faire parler positivement de la vènerie. Il est donc important que nos équipages se mobilisent nombreux à cette occasion ; deux axes sont envisagés :

  1. La diffusion de vidéos de nos chiens sur les réseaux sociaux, mettant en valeur la complicité qui nous unit à eux et le soin que nous en avons : chiots, meutes, enfants, promenades, etc.
    Envoyez-nous les vidéos que vous réaliserez cet été !
  1. L’organisation de journées portes ouvertes dans nos chenils en privilégiant les jours suivants :
    1. Samedi 30 septembre
    2. Dimanche 1er octobre
    3. Samedi 7 octobre
    4. Dimanche 8 octobre

Faîtes-nous connaître votre accord pour organiser des portes ouvertes dans votre chenil à l’une de ces dates !

 L’implication de beaucoup de nos équipages sera déterminante pour tirer le meilleur parti de cette opération. Nous comptons sur vous.

Deuxième édition des ateliers du chien de vènerie : succès confirmé !

Le samedi 10 juin dernier se tenait à Nançay la seconde édition des Ateliers du Chien de Vènerie qui s’inscrivent pleinement dans le parcours de formation proposé à tous les veneurs, professionnels et membres des équipages impliqués dans la vie de nos chiens de meute.

Le choix du chenil de l’Equipage Piqu’Avant Sologne, à Nançay au cœur de la forêt, est un symbole très fort pour la cause de nos chiens de chasse à courre car comme l’an passé chez Henry Séchet, nous sommes ici, chez Gérard Monot, dans un chenil de véritables passionnés, de veneurs qui ont entièrement dédié leur vie à la cause du chien d’ordre et à la pratique de la vènerie. Il convient de remercier aussi tous les intervenants des différents ateliers ainsi que les animateurs qui ont offert aux participants des formations de qualité et qui ont su laisser la place aux échanges et aux interactions toujours nécessaires pour aller encore plus loin dans la connaissance, pour optimiser tout ce que les veneurs mettent en œuvre dans la qualité des soins et du bien-être apportés à nos chiens de meute. Cent personnes ont participé à ces ateliers.

En quelques points, revenons sur l’essentiel de ces 4 ateliers organisés autour du bien-être de nos chiens et de leur utilisation à la chasse.

Le chenil tout d’abord. Pascal Marteau, adjoint en charge de l’environnement à la DDCSPP (direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations) du Loir et Cher, maître d’équipage de l’Equipage du Hardi Bleu, nous a invité à porter la plus grande attention à sa mise en conformité.

La santé des chiens ensuite et la gestion des principales maladies et parasites auxquels nous sommes confrontés régulièrement. Pierre-Yves Faulque, docteur vétérinaire, veneur picard au Rallye Val d’Automne et Paul Chauvin, docteur vétérinaire, président du Club du Chien d’Ordre, juge à la Société Centrale Canine, veneur picard au Rallye Pic’Harlou, ont abordé la problématique de l’urémie ou celle de la toux du chenil, ils ont proposé des conduites à tenir pour les soins en lien avec les blessures qui surviennent pendant la chasse.

Pour la question de l’élevage nous avons fait appel à deux experts confirmés, Henry Séchet maître d’équipage du Rallye Chouan, membre du conseil d’administration de la Société de Vènerie, et La Forêt, premier piqueux du Piqu’Avant Sologne, un jeune et un plus ancien, très attentifs à cette phase, aux expériences complémentaires et source d’un enseignement précieux, avec le support de Pierre-Antoine Courtois, vétérinaire, veneur lui aussi et maître d’équipage de l’Equipage des Pierre Cassées et l’animation de Loïc Leborgne, membre du comité du Club du Chien d’Ordre, veneur picard au Vautrait Tiens Bon Picard, passionné lui aussi par l’élevage.

L’atelier numéro 4 Performance à la chasse, fut particulièrement passionnant et animé, il rassemblait des veneurs experts, aux expériences parfois différentes en fonction de l’animal chassé. Pierre-François Prioux : président de la Société de Vénerie, membre du comité du Club du Chien d’Ordre, maître d’équipage du Rallye Tempête, Gérard Courcier : maître d’équipage de l’Equipage En Avant Hal à Lui, Olivier de La Bouillerie : maître d’équipage du Rallye des Grands Loups, Christian Trouvé : maître d’équipage de l’Equipage du Haut Poitou et Edouard Bureau : maître d’équipage du Rallye Meilleraye.

Rendez-vous au printemps 2024 pour une troisième édition qui sera organisée en Bretagne.

La trompe va vibrer au stage de Dobert du 13 au 16 juillet 2023

Profitant du cadre que propose le parc de Dobert, les stagiaires y sont répartis selon leur niveau pour travailler leur perfectionnement individuel, les tons pour chiens, les fanfares de circonstances !  Si certains moniteurs apportent leur excellence par un respect pointu des fanfares, c’est également et surtout par la grande pédagogie des veneurs qu’est enseigné l’usage de la trompe en forêt : une bonne colonne d’air pour y faire passer un message clair, puissant, vibrant avec les accents toniques nécessaires.

Puisant son ambiance dans la convivialité, les chants, les passions que sont la nature, la chasse, la trompe, les chiens et les chevaux et surtout par l’absence de réseau téléphonique correct, Dobert permet une déconnexion du quotidien. On se replonge dans cet univers que nous aimons tant, on se lie d’amitié les uns les autres.

Le stage comprend une dizaine de cours d’une heure et demi à deux heures, une messe de Saint Hubert sonnée, un concours pour chaque niveau (ne donnant lieu à aucune qualification ou brevet officiel), une maison et une famille toute à votre service pour vous accueillir.

Tous les niveaux y sont les bienvenus : les débutants trouveront l’aide nécessaire en petit groupe pour se familiariser avec la trompe, sa gamme et peut etre même découvrir l’univers de la chasse et de la vènerie.

Les stagiaires confirmés élèveront davantage leur niveau grâces aux moniteurs de qualités et les échanges constructifs qu’ils auront quatre jours durant avec l’ensemble des sonneurs.

Dobert peut se réjouir d’avoir vu passer en plus de 40 stages consécutifs d’innombrables sonneurs de tous profils et de larges horizons. Aujourd’hui 35 sonneurs de France et de Belgique se retrouvent chaque année.

Le stage 2023 se déroulera du 13 au 16 juillet inclus et les demandes d’inscriptions se font auprès d’Alexis le Brethon a l’adresse mail stagededobert@gmail.com ou par téléphone au 0672405004.

Intersaison : formation & information

La vie des équipages à l’intersaison ouvre au veneur une période privilégiée pour des activités connexes. Certes, il ne s’agit pas d’ignorer la vie interne de l’équipage : travaux des chenils, soins de la meute, naissances, éveil des jeunes chiens, entrainements. Mais cette intersaison doit aussi permettre de se tourner vers l’extérieur avec deux missions : la formation et l’information.

Le programme de formation proposé par la Société de Vènerie est riche et varié. Il traite de la gestion des meutes comme des chevaux. Si certaines formations sont diplômantes, la majeure partie d’entre elles sont conçues comme des moments d’échange et de partage entre veneurs. Il a été beaucoup écrit sur la façon de « détourner » des animaux de vènerie et il serait bien prétentieux d’imaginer en proposer une synthèse savante. En revanche, prendre un moment entre veneurs, confronter ses pratiques vis-à-vis de la meute, mieux comprendre ses chevaux et améliorer toujours notre relation avec eux pendant la chasse, voilà l’ambition de ces formations. Ne négligeons pas non plus le fait que dans une époque où la notion de bien-être animal s’impose dans le débat de société, les veneurs doivent démontrer leur intérêt pour cette question dans la gestion de leurs animaux. Les ateliers du cavalier veneur, organisés en avril dans l’Aisne, et les ateliers du chien de vènerie, qui ont eu lieu dans le Cher en juin, ont connu un indéniable succès. Plus de cent veneurs ont assisté à chacune de ces deux sessions et apprécié leur programme. Rendez-vous en 2024 pour ceux qui n’y étaient pas cette année !

L’intersaison est aussi un moment privilégié d’information. « La chasse n’a pas besoin d’être défendue ; elle doit seulement être expliquée » a coutume de dire Willy Schraen, président de la Fédération Nationale des Chasseurs. On aurait tendance à ajouter « et la vènerie encore plus ! » Informer sur la vènerie est la mission à temps plein de tout veneur militant ; pas de saison pour cela. Reconnaissons cependant que l’intersaison présente des atouts spécifiques. Durant la saison, saluer des promeneurs en forêt pendant la chasse ou aller s’excuser le lendemain auprès d’un riverain dont on a traversé la propriété sont une chose. Entretenir ces relations « à froid » hors de la pression de la chasse en est une autre. Echanger à bâton rompu, présenter ses chiens, convenir des bonnes pratiques, c’est ce que permettent les opérations « portes ouvertes » dans nos chenils et les journées des riverains. Pour être reconnu comme acteur de la vie de sa région, tout équipage se doit à ces moments privilégiés et l’intersaison les lui permet. Au-delà de ces relations de voisinage, les fêtes de la chasse, le Championnat de France du Cheval de Chasse comme les expositions des meutes constituent autant d’opportunités de faire connaître nos chiens et nos chevaux à un public élargi. Ainsi au Championnat de France du chien de race organisé par la Société Centrale Canine à Dijon ce mois-ci ; quelques meutes d’équipages y représentaient la vènerie, et tel maître d’équipage circulant dans la foule avec trente poitevins aux ordres sous son fouet a fait sensation auprès d’un public d’amoureux de chiens de toutes races : effet garanti !

Ces missions d’intersaison concernent tous les équipages et tous les veneurs. L’avenir de la chasse à courre en dépend.

Cap ou pas cap d’assister à une chasse à courre : défi relevé !

Aussitôt publié, aussitôt contactée ! Il n’aura fallu que quelques heures pour que les contacts de mes réseaux sociaux se manifestent pour relever le challenge du « Cap ou pas Cap de découvrir la Chasse à Courre ».

Quel ne fut pas mon étonnement en découvrant les profils si différents intéressés par cet appel à la découverte : chasseurs, non chasseurs, jeunes, bien moins jeunes, hommes, femmes …. En résumé, le reflet de la belle mixité de notre passion.

Baptiste, 25 ans, a souhaité faire le bois pour faire « la totale » ; c’est avec beaucoup de curiosité qu’il était posté à 6h30 au lever du jour, en observation, qu’il a découvert le laisser courre, les ruses de notre cerf, le récrie des chiens, l’allure de nos chevaux athlétiques. Ce jeune complètement conquis est revenu 2 autres fois, en forêt d’Amboise, en vélo cette fois ci ; il se réjouit déjà d’être à la saison prochaine !

Sophie, 35 ans, passionnée de nature et d’animaux, ayant découvert la chasse à tir cette année, a souhaité continuer dans sa lancée et venir constater par elle-même ce qui pouvait bien animer autant les veneurs.

Une première chasse pour Sophie le 19 février en forêt d’Amboise, en voiture, et dès la semaine suivante elle attaquait les cours d’équitation pour être à cheval la saison prochaine !

Le challenge a également été brillamment relevé par Noémie, 35 ans, amoureuse de chiens qui a voulu connaître tout simplement en quoi consistait la chasse à courre. La simple curiosité initiale a rapidement laissé place à un émerveillement certain : « Je me couche ce soir avec des étoiles plein les yeux. Le retour aux sources. Beauté tout simplement. » La prochaine fois, Noémie compte bien être en vélo, pour être au plus proche de la nature et du travail des chiens.

Il en fut de même pour Patrick et Marc qui ont adoré leur journée découverte et se sentent maintenant bien plus armés pour contredire les détracteurs de notre passion.

Toutes les questions, plus pertinentes les unes que les autres que nos invités ont posées sur ces 3 journées de « Cap ou pas Cap » m’ont également permise de prendre du recul et de me remettre à l’esprit à quel point nous avons de la chance de pratiquer une chasse aussi belle, écologique et pleine de valeurs !

L’immense majorité des personnes ayant répondu « Oui » à la question de l’abolition de la chasse à courre l’a fait par pure méconnaissance, ou pire encore, par connaissance de toutes les désinformations qui oppressent l’avis général. En effet, « le plus grand ennemi de la connaissance n’est pas l’ignorance mais plutôt l’illusion de la connaissance » et Il est ainsi de notre devoir, de notre responsabilité de faire connaitre la vènerie. Nous sommes 10 000 pratiquants, 100 000 sympathisants, alors imaginez un peu le rayonnement si chacun de nous amenait à la saison prochaine des Baptiste, Sophie ou Noémie, qui eux même parleraient positivement de leur découverte du week-end à au moins 10 personnes !

Alors serez-vous « Cap » de faire vous aussi relever le challenge du « Cap ou pas Cap » à vos amis et faire rayonner les valeurs positives de la Vènerie ?

EELV renonce très provisoirement à ses projets contre la chasse

En plaçant sa proposition de loi sur l’interdiction de la chasse le dimanche en cinquième et dernière position des textes présentés dans sa niche parlementaire de ce 6 avril, Europe Ecologie Les Verts avait fait le choix clair et délibéré de ne pas la voir débattue dans l’Hémicycle.

Il faut reconnaître que les signes n’étaient pas positifs pour faire approuver une telle proposition, tant l’interdiction de chasser le dimanche voyait se dresser contre elle une majorité de parlementaires, conscients de l’effet dévastateur qu’une telle mesure aurait, en premier lieu, sur la chasse populaire. Les députés de tout bord avaient exprimé un avis majoritairement négatif dans le cadre de la commission du développement durable, chargée d’étudier la PPL du député Charles Fournier. Le gouvernement lui-même avait rejeté cette disposition envisagée par la mission sénatoriale qui s’était penchée sur le renforcement de la sécurité à la chasse.

Cette nouvelle tentative prohibitionniste, attentatoire au droit des chasseurs, aura eu le mérite de voir se mobiliser, avec une belle unité, l’ensemble du monde de la chasse. Le monde fédéral, en premier lieu, aura su faire valoir, dans chaque département auprès des parlementaires, les effets induits de la proposition de loi portée par le député Fournier. Les veneurs ont également pris une part active à cette dénonciation, bien conscients de ce que l’interdiction de la chasse le dimanche priverait une grande partie d’entre eux des bonheurs du laisser-courre.

La PPL Fournier était pétrie d’incompréhension du monde rural. En voulant « garantir l’accès sûr et tranquille à la nature pour tous les Français », le député Fournier idéalisait une nature dont la jouissance libre et générale serait prétendument confisquée par les chasseurs. Cette nature-là n’existe pas. La « nature » a des propriétaires, dont l’Etat et les collectivités qui possèdent 20% des forêts françaises, et ces propriétaires entendent exercer librement leur droit sur leurs biens. Ils entendent notamment y réguler la faune sauvage qui la peuple dans le souci de l’équilibre agro-sylvo-cynégétique qui permet seul d’envisager que cette faune cohabite avec les activités humaines (agriculture, sylviculture, habitat, circulation routière et ferroviaire).

Cet état de fait n’exclut en rien des mesures renforcées pour assurer à la chasse la sécurité des chasseurs comme des promeneurs, un sujet sur lequel le monde fédéral travaille avec succès, puisque le nombre des accidents de chasse ne cesse de diminuer depuis des années. Si chacun d’eux est un drame réel, l’instrumentalisation hystérique qui en est faite par nos opposants nourrit une psychose sans commune mesure avec les risques encourus par « le promeneur du dimanche. »

Une nouvelle atteinte contre la chasse a été écartée ce jeudi. Ne nous réjouissons pas trop vite ! D’autres seront portées dans les temps à venir. Pour y faire face unis, les chasseurs et les veneurs devront sans relâche expliquer ce qu’est la chasse à leurs contemporains, et en quoi sa pratique est légitime et les chasseurs respectables, quel que soit le mode de chasse qu’ils pratiquent, pour autant qu’un sens profond de l’éthique les habite. Pédagogie et éthique : c’est la double exigence à laquelle il nous faut satisfaire pour les temps à venir.