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La vérité sur la chasse à courre du 25 novembre en forêt d’Orléans

Difficile de démêler le vrai du faux dans la vidéo de propagande publiée en milieu de semaine par le collectif AVA qui prétend faire interdire la chasse à courre. Il y relate des événements qui se sont produits en forêt d’Orléans le samedi 25 novembre en s’appuyant essentiellement sur des images d’archives où apparaissent des veneurs (maître d’équipage et piqueux) qui ne sont plus en fonction depuis bien longtemps au sein de l’équipage incriminé, et qui ne pouvaient donc pas, en tout état de cause, être présents sur les lieux ce samedi.

Soucieuse de rétablir la vérité des faits, la Société de Vènerie a donc diligenté une enquête interne de laquelle il ressort les faits suivants.

  1. Le Rallye Combreux chassait à courre le samedi 25 novembre en forêt d’Orléans sur des territoires où il dispose de toutes les autorisations requises.
  2. L’animal chassé est entré dans un jardin situé dans Ingrannes, commune située au cœur du massif forestier d’Orléans où de nombreuses habitations jouxtent la forêt.
  3. Les veneurs ont mis fin à la chasse et ont gracié le cerf qu’ils chassaient.
  4. Celui-ci est reparti libre en forêt dans la soirée.

La Société de Vènerie s’élève en faux contre les allégations proférées à l’encontre du Rallye Combreux par une propagande mensongère à propos de sa chasse du 25 novembre.

En effet, l’arrêté ministériel du 25 février 2019, « relatif à l’exercice de la vénerie et visant à limiter les incidents en fin de chasse à proximité des lieux habités » stipule que les équipages de vènerie ont l’OBLIGATION légale de gracier un animal pénétrant à proximité des habitations. Depuis plus de quatre ans, cet arrêté a été scrupuleusement respecté par tous les équipages de France. Il est parfaitement malhonnête de laisser entendre que l’équipage aurait servi ce cerf ; c’est simplement contraire à la loi.

Le maire d’Ingrannes, interrogé ce jeudi 30 novembre par un journaliste de France 3 Centre Val de Loire sur la nécessité de prendre un arrêté d’interdiction de la chasse sur le territoire de sa commune, faisait connaître son embarras. Et pour cause ! la loi encadre déjà très précisément l’exercice de la chasse, dans le souci du respect du droit des citoyens ; point n’est besoin d’y ajouter de nouvelles dispositions.

Au XXIème siècle comme tout au long de sa longue histoire, la vénerie s’attache à s’intégrer dans son environnement en respectant les sensibilités diverses de ses contemporains.

23 nov. 2023 : Le Rallye Trois Forêts disculpé par la Cour d’Appel d’Amiens

La Cour d’Appel d’Amiens, par un arrêt du 17 novembre 2023, a donné droit au Rallye Trois Forêts dans l’affaire préalablement jugée en date du 11 janvier 2023 par le tribunal de police de Senlis. Les faits remontaient à février 2018. Il était reproché à l’équipage « d’avoir violé une interdiction édictée par décret ou arrêté de police sans plus de précision » sachant qu’il était soutenu à l’audience que ce manquement concernait un arrêté du Maire de Pont-Sainte-Maxence qui interdit la pratique de la chasse à courre à moins de 200 mètres des habitations.

Le tribunal de Senlis avait relaxé l’équipage de l’infraction de divagation de chiens. Etonnamment, il avait aussi condamné, cependant, l’équipage à une amende de 300 € pour avoir violé le périmètre de chasse autorisé au sein de la commune de Pont-Sainte-Maxence.

La Cour d’Appel d’Amiens annule la citation et le réquisitoire ; aucune condamnation n’est maintenue ni prononcée à l’encontre du Rallye Trois Forêts.

Le ministère public disposait de cinq jours pour se pourvoir en cassation. Ce délai étant échu, l’affaire est donc définitivement classée au bénéfice intégral des veneurs.

*****

Afin de permettre aux inspecteurs de l’environnement de l’Office Français de la Biodiversité d’apprécier les situations de chasse en pleine connaissance des aspects réglementaires comme des réalités de terrain, la Société de Vènerie et l’OFB se sont conjointement engagées à resserrer leurs liens dans un esprit de dialogue constructif. Des référents vènerie vont être désignés dans chaque région au sein de l’OFB. Ils apporteront aux agents de terrain l’éclairage nécessaire en vue de témoigner en toute impartialité des faits constatés.

Harcèlement d’un veneur à Rambouillet : la Justice a rendu son verdict

La Cour d’appel de Versailles a rendu son verdict dans l’affaire qui opposait Florian Barbier à un bénévole de l’équipage de Bonnelles-Rambouillet. On se souvient que ce dernier avait eu à subir, de la part des frères Florian et Alexis Barbier, des tentatives répétées de nuire à sa vie professionnelle, sous de fallacieux prétextes, reconnus comme tels par le tribunal en première instance. Les deux frères Barbier avaient été condamnés à des peines distinctes, tenant notamment compte des changements importants intervenus dans le comportement d’Alexis qui avait regretté ses agissements et les raisons qui les fondaient. Il était même devenu, depuis lors, un fervent supporter de l’équipage de Bonnelles-Rambouillet et de la vènerie en général.

La Cour d’appel de Versailles, saisie par le seul Florian Barbier, a confirmé sa culpabilité en le condamnant à une amende.

La Société de Vènerie et l’ensemble des veneurs ne peuvent que se féliciter de cette décision qui conforte le principe selon lequel les individus se rendant coupables d’actes délictueux et agissant sans retenue à l’encontre d’une activité légale et légitime sont sanctionnés.

Gare de Chantilly 2021 : l’équipage fait appel de la décision de justice du 26 juin 2023

Dans l’affaire dite de la gare de Chantilly survenue le 12 janvier 2021 pour laquelle il était poursuivi devant le tribunal correctionnel de Senlis, le Rallye Trois Forêts et ses représentants ont été relaxés hier lundi de la plupart des chefs de prévention qui pesaient sur eux : relaxe sur les signaux entravant la bonne circulation des trains, relaxe sur l’introduction d’animaux sauvages dans la gare, relaxe sur l’utilisation de moyens de chasse prohibés. La constitution de partie civile de la SPA a été jugée irrecevable et la constitution de partie civile de la SNCF Réseau a été jugée recevable mais la SNCF Réseau a été déboutée de ses demandes.

En revanche, des amendes ont été infligées pour mise en danger de la vie d’autrui au maître d’équipage, au piqueux, et à l’association.

Or, conformément à la loi, le Rallye Trois Forêts n’a pas poursuivi la chasse du cerf à proximité des zones urbaines ; tout au contraire, il a tout mis en œuvre pour l’interrompre. De plus, la direction prise par le cerf à la sortie de la forêt était aléatoire sans lien avec les actions de chasse qui avaient précédé. Considérant donc qu’à aucun moment, les actions du Rallye Trois Forêts n’avaient constitué, ce 12 janvier 2021, une mise en danger de la vie de qui que ce soit et qu’aucune règle de sécurité ou de prudence n’avait été enfreinte, les personnes physiques et morales condamnées ont solidairement décidé de faire appel de cette décision auprès de la Cour d’appel d’Amiens.

Gare de Chantilly 2021 : la Justice a prononcé son délibéré

Le délibéré du procès intenté au Rallye Trois Forêts et à ses responsables a été rendu ce 26 juin. On se souvient que le cerf que chassait l’équipage le 12 janvier 2021 avait terminé sa course dans la gare de Chantilly, engendrant des perturbations dans la circulation ferroviaire. Conformément à la loi, le cerf avait été gracié et avait rejoint la forêt ; aucun blessé n’avait été à déplorer. Plus de deux ans après les faits, l’animal est encore aperçu régulièrement dans les jardins de Lamorlaye qui jouxtent la forêt.

Il était reproché au piqueux d’avoir tenté de servir le cerf en forêt à proximité d’un établissement scolaire. Tout au contraire, il y avait légitimement renoncé, au vu des conditions inadaptées pour le faire. Pour cette raison, le cerf avait poursuivi sa course jusque dans la gare de Chantilly.

Le strict respect, par l’équipage et son piqueux, de la loi relative aux fins de chasse avait malheureusement conduit aux perturbations de la circulation ferroviaire. Les passagers des trains ont été seuls impactés, sans dégâts corporels pour quiconque, rappelons-le. Il paraissait paradoxal de reprocher tout à la fois au Rallye Trois Forêts son respect de la loi – avoir renoncé à servir l’animal chassé – et les conséquences de cette décision, et on comprenait mal l’intérêt de présenter cette affaire devant le tribunal correctionnel de Senlis.

Dans son réquisitoire, le Procureur de la République lui-même avait insisté sur le fait que ce procès n’était pas celui de la vènerie mais celui d’un incident à caractère exceptionnel par sa fréquence (très rare) comme par la gêne qu’il a occasionnée. C’est comme tel qu’il a été apprécié par les juges, n’en déplaise aux opposants de la chasse à courre.

Depuis ce regrettable incident, le Rallye Trois Forêts, en concertation avec la Fédération des Chasseurs de l’Oise et la Société de Vènerie, a pris des dispositions propres à éviter que se reproduise une pareille occurrence dont le précédent datait de 1910.

  • Les zones-tampon ont été élargies en forêts de Chantilly et Halatte.
    Lorsque la chasse y pénètre, elle est systématiquement arrêtée.
  • Le nombre de chiens a été réduit.
  • L’équipe de sécurité qui encadre la chasse du Rallye Trois Forêts a été renforcée.
  • Le nombre de journées de chasse en forêt de Chantilly a été réduit.

XXIème Championnat de France du Cheval de Chasse : une dynamique nouvelle

La XXIème édition du Championnat de France du Cheval de Chasse s’est déroulée les samedi 13 et dimanche 14 mai dernier, dans le cadre de « Nature et vènerie en fête », la grande manifestation de la chasse à courre qui se tient chaque année à Fontainebleau, sur le site du Grand Parquet.

Organisé conjointement par la Fédération Française d’Equitation et la Société de Vènerie, le Championnat de France du Cheval de Chasse, se caractérisait cette année par une équipe renouvelée : Antoine Sinniger en est le nouveau président et Thierry Adenot est le nouveau président du jury.

L’équitation de chasse à courre est une discipline reconnue par la Fédération Française d’Equitation (FFE). Grâce au Championnat de France du Cheval de Chasse, le plus grand nombre de cavaliers ainsi qu’un large public peuvent découvrir la richesse des situations rencontrées lors d’une chasse à courre avec tout type de poney et de cheval.

Le règlement des compétitions de la FFE est constitué de dispositions générales qui établissent les règles communes à toutes les disciplines et de dispositions spécifiques qui établissent les règles particulières à chaque discipline. L’objectif du Championnat de France du Cheval de Chasse est de valoriser les qualités spécifiques du cheval de chasse. Le cavalier et son cheval sont jugés lors d’épreuves et de tests au plus proche des situations de terrain réelles et naturelles. Est aussi jugée l’utilisation du cheval de chasse dans le respect d’une équitation qui privilégie son bien-être.

72 concurrents, tous veneurs, étaient engagés cette année dans la compétition avec leur cheval de chasse. Trois classements sont établis selon le règlement général de la Fédération Française d’Equitation : un classement pour tous chevaux de 4 ans et plus, un autre pour les amazones et enfin un classement pour les poneys (cavaliers et cavalières de moins de 18 ans). La Société de Vènerie distingue, pour sa part, l’équipage le plus méritant, dans le cadre du Challenge des Equipages et le meilleur des nouveaux chevaux engagés 2023. Le classement complet figure en annexe 2.

Cinq épreuves étaient au programme.

Quatre épreuves étaient organisées le samedi :

  • la présentation permettant de noter l’aspect général et l’harmonie du couple, l’état du harnachement, la position et l’attitude, ainsi que la tenue du cavalier,
  • un parcours routier ou de régularité de 6 kms dans les bois,
  • des tests de sagesse à la trompe, au montoir et à l’embarquement,
  • un parcours d’obstacles appelé « maniabilité ».

Le dimanche était réservé à la cinquième :

  • une épreuve d’extérieur sur un parcours de cross.

Comme toujours, le gué a constitué une attraction forte de la journée du dimanche.

Le descriptif complet des épreuves figure en annexe 1.

Un nouveau chef de piste, Yves Lavarec, spécialiste fédéral des parcours de Hunter, avait dessiné un parcours particulièrement bien adapté. En effet, le Hunter a été conçu à l’origine pour occuper les cavaliers de chasse à courre en dehors des périodes de vénerie. Cela explique la recherche de l’élégance dans le toilettage des chevaux et la tenue des cavaliers, ainsi que le profil des obstacles (massifs, naturels, appelés…). Les épreuves, tout comme en Concours de Saut d’Obstacles, se déroulent sur un terrain clos jalonné d’obstacles.

Bénéficiant des commentaires de Bernard Daney, speaker chevronné des grands concours équestres, le Championnat de France du Cheval de Chasse a été expliqué à un public élargi.

Cette année de nombreux partenaires se sont associés à ce championnat ; leur liste figure en annexe 3.

 

Le XXIIème Championnat de France du Cheval de Chasse
sera organisé
les samedi 25 et dimanche 26 mai 2024 à Fontainebleau.

 

Les photos du Championnat de France du Cheval de Chasse 2023 en cliquant ici

 

 

AVA, sans limites pour diffamer la chasse à courre

Un pas de plus vient d’être franchi dans la propagande immonde d’AVA pour nuire à la vènerie. Dans le dernier post Facebook d’AVA Retz, évoquant une récente chasse à courre près de Saint Pierre Aigle, ils osent écrire :

« il est difficile d’oublier qu’il y a trois ans, une personne y avait été retrouvée morte à moitié dévorée parmi les chiens d’un autre équipage (le Rallye La Passion). »

La phrase est tournée de telle sorte que le Rallye La Passion ne soit pas directement accusé de ce drame, dont tous les experts ont déterminé qu’il avait été causé par le chien de la victime et non par la meute de l’équipage. Mais l’intention de nuire à la vènerie tout entière est sans limite.

La Société de Vènerie condamne fermement cette publication. Instrumentaliser ainsi un drame humain est abject. Lâchement cachés derrière l’impunité que confère le statut de « collectif », les rares activistes d’AVA Retz diffament à l’envi sans rien risquer. Ils sont pourtant bien connus des veneurs picards : Jean Vermer, Mickael Zilly, Jean-Claude Fumfack, David Gossier, les commis de Stanislas Broniszewski, l’idéologue de cette officine en perdition.

Pleinement soutenu par l’ensemble des veneurs, Sébastien Van den Berghe, maître d’équipage du Rallye La Passion, a déposé plainte ce jour pour diffamation contre AVA Retz, relativement à sa publication du mardi 14 mars dernier.

Le sénateur Daniel Salmon s’invite à la chasse à courre, et les provocations des opposants redoublent

Le mardi 28 février, le collectif AVA avait fait une belle prise : le sénateur Daniel Salmon, auteur d’une proposition de loi en 2021 visant à interdire la chasse à courre. En mal de publicité, monsieur le sénateur d’Ille-et-Vilaine avait décidé de s’éloigner de ses bases électorales pour suivre une chasse à courre dans l’Aisne, en forêt de Retz. Sans surprise, il en était revenu avec cette révélation, relatée sur Twitter : « Reportage sur mon déplacement avec l’association @AvaFranceOff où nous avons suivi une #chasse à courre. Cette expérience conforte notre position : il faut abolir cette pratique cruelle et ses privilèges ! » En résumé, je vais avec des opposants à la chasse à courre vérifier que je n’aime pas la chasse à courre. Enorme pas en avant dans la compréhension du sujet !

Le leader autoproclamé de l’opposition à la chasse à courre, Stan, voyait là l’occasion de jouer un gros coup politico-médiatique. Durant toute la journée du 28 février, il redoublait de provocations à l’endroit des veneurs. Cela s’est conclu, comme on pouvait le craindre, par une réaction inappropriée de l’un des veneurs qui chassait en forêt de Retz ce jour-là. Menaces, gestes déplacés : rien dans le comportement outrancier du veneur n’est admissible.

La Société de Vènerie déplore et condamne cette attitude même si elle comprend que les provocations qui l’ont précédée peuvent l’expliquer, sans la justifier. La Société de vènerie, très soucieuse d’un tel débordement, demandera une sanction exemplaire pour ce geste totalement inapproprié.

Interdiction de la chasse à courre : l’obstination animaliste de la NUPES

Le député EELV de Bordeaux centre, Nicolas Thierry, a déposé ce mardi 14 février une proposition de loi demandant l’interdiction de la chasse à courre. Comme pour toutes celles qui l’ont précédée, l’exposé des motifs comporte essentiellement des contre-vérités. Et pour cause ! Loin de correspondre à une quelconque réalité, la volonté obstinée des animalistes de voir disparaître notre mode de chasse est fondée sur deux présupposés. L’un est social : la vénerie serait pratiquée par les « seigneurs des temps modernes. » L’autre est animaliste : « l’animal serait l’égal de l’homme. » Relevons donc, encore une fois, les inexactitudes qui émaillent cette PPL.

Les animaux percutés durant les chasses à courre ? FAUX

Sur les 30 000 collisions gibier/véhicule déclarées chaque année aux compagnies d’assurance, on recense en moyenne depuis 10 ans trois collisions avec un animal chassé à courre, avec aucun dommage physique humain.

Le stress des animaux chassés ? FAUX

Dans la chaîne alimentaire, depuis la nuit des temps, les animaux chassés à courre sont des proies. C’est dire qu’ils vivent cette condition en état de perpétuelle alerte face à leurs prédateurs-carnivores. Ils ont pour cela développé des aptitudes physiques et sensorielles qui ont permis à leurs espèces de survivre face à ces prédateurs. Le stress d’un chevreuil ou d’un lièvre dans la nature n’a donc rien à voir avec celui d’un humain ; ce stress est naturel ; il est la condition de leur survie.

La chasse à courre inutilement cruelle ? FAUX

Qu’y a-t-il de cruel dans la chasse d’un herbivore (lapin, lièvre, chevreuil, sanglier, cerf) par un carnivore (la meute de chiens) ? Pourquoi EELV est-il favorable au développement du loup en France et contre la chasse de leurs proies par des chiens ?

La cruauté mérite une définition objective. Ce qui est cruel, c’est de placer un être vivant dans des conditions que ses aptitudes physiques et sensorielles ne lui permettent pas de combattre ; c’est l’exact contraire pour la chasse à courre, raison pour laquelle l’animal chassé sort vainqueur de la confrontation avec la meute trois fois sur quatre. La vénerie est naturelle.

Les veneurs, héritiers d’une tradition féodale ? FAUX

Il est exact que la pratique de la chasse à courre est très ancienne. Mais la vènerie a toujours su s’adapter à son temps ; dans toute son histoire, la vènerie au XXIème siècle n’a jamais connu un tel développement. Bien loin de la vision élitiste véhiculée par nos opposants, plus de 100 000 amoureux de la chasse à courre présentent aujourd’hui un profil varié (jeunes, femmes, de toutes les catégories socio-professionnelles), et pratiquent leur passion pour un coût très variable selon l’animal chassé : dans un équipage de lièvre, on déboursera 300 € par an quand le sympathisant bénévole d’un équipage de cerf participera à ses chasses gratuitement.

Des équipages étrangers pratiquent la vènerie en France ? FAUX

Témoignage supplémentaire de la totale méconnaissance du sujet par EELV. Aucun équipage étranger ne chasse en France, puisque l’attestation de meute, document administratif nécessaire à la pratique de la chasse à courre, n’est délivrée qu’à des équipages dont le chenil est installé en France.

La recherche du trophée ? FAUX

La « recherche du trophée » évoquée par le député Thierry est une pure vue de l’esprit. Ce sont les chiens qui choisissent l’animal chassé (de préférence le plus faible) et les trophées de lapin, lièvre, renard, chevreuil ou sanglier n’existent tout simplement pas. Quant aux quelques centaines de cerfs prélevés par la vènerie, pour la plupart jeunes cerfs sans trophée, ils sont à mettre en perspective des 60 000 cervidés prélevés chaque année en France par la chasse à tir dans le but louable et nécessaire d’assurer un équilibre agro-sylvo-cynégétique.

La sécurité et la tranquillité des habitants menacées ? FAUX

Dans la réalité, les 18 000 journées de vènerie organisées chaque saison par les 390 équipages qui chassent dans 70 départements français se déroulent dans une parfaite sérénité, les rares incidents (deux dans la saison 2021/2022) étant traités par la justice conformément à la réglementation en vigueur. Quant à la tranquillité des habitants, elle s’est vue renforcée et garantie par le décret ministériel de février 2019 qui interdit désormais de servir des animaux dans les zones urbanisées.

Une pratique minoritaire ? OUI, EST-CE UNE RAISON POUR L’INTERDIRE ?

Les veneurs sont une minorité parmi les chasseurs ; mais cette minorité est garante d’un patrimoine culturel, composé d’une connaissance de la faune sauvage et de la nature sans équivalent. Elle mérite, à ce simple titre, d’être préservée parce que minoritaire et donc fragile. Une pratique minoritaire mérite d’être soutenue ; c’est là l’honneur de nos démocraties.

Les sondages…

Enfin, les sondages présentés comme caution à la PPL ont tous été commandités par les opposants à la chasse à courre ; on peut leur faire confiance pour avoir su orienter les questions ! En réalité, la seule statistique qui vaut est celle qui énonce que 99% de nos contemporains n’ont jamais assisté à une chasse à courre et que 95% de ceux qui y participent ou, tout simplement, visitent nos chenils, comprennent la légitimité de notre mode de chasse, et bien souvent l’apprécient. Le dernier sondage réalisé par le CSA était d’ailleurs très clair : 89% des Français ne se sentent pas concernés par la vènerie.

Il appartient aux élus de la République de refuser cette PPL, rédigée par un député qui ignore manifestement tout des réalités de la vénerie au XXIème siècle et qui se limite à reprendre les arguments fallacieux des ayatollahs de la pensée animaliste. Les mêmes qui veulent interdire la corrida, l’élevage, et l’équitation.

Chasse à Villers-Cotterêts le 20 décembre : résultat de l’enquête de la Société de Vènerie

La Société de Vènerie a dépêché une enquête sur les circonstances dans lesquelles l’équipage de Villers-Cotterêts a pris un cerf le mardi 20 décembre dans un étang de la commune de Corcy (Aisne). Sa commission de contrôle et d’arbitrage en a étudié les conclusions et les responsables de l’équipage ont été entendus.

Il a été confirmé que le cerf chassé avait fini sa course dans un étang privé en bordure de la forêt de Villers Cotterêts, où il est mort d’hydrocution. L’équipage n’a pas été en mesure de reprendre ses chiens avant l’étang, où ils sont restés plusieurs minutes. La Société de Vènerie a regretté que la chasse n’ait pas été arrêtée plus tôt et qu’un contact rapide et suivi n’ait pas été établi avec le propriétaire de l’étang.

L’absence de risque généré par l’incident, les précautions des responsables de l’équipage en toute circonstance, et le fait qu’aucune plainte n’ait été déposée par les parties prenantes ont plaidé pour un examen bienveillant de cet incident exceptionnel et assez imprévisible.

Une fois encore, en marge d’un incident mineur, trois activistes réunis dans un collectif non déclaré ont voulu voir l’opportunité de distiller leur propagande nauséabonde. Ils agissent illégalement, ont des comportements dangereux, harcèlent les élus locaux et les riverains, et publient des affirmations diffamatoires et mensongères sur les réseaux sociaux. Rappelons que 385 équipages sur 390 pratiquent la chasse à courre sans le moindre incident dans plus de soixante-dix départements.

Lettre ouverte à Marine Tondelier, nouvelle Secrétaire Nationale d’Europe Ecologie Les Verts

Madame la Secrétaire Nationale d’Europe Ecologie Les Verts,

Votre récente élection au Secrétariat National d’Europe Ecologie Les Verts vous donne une place dans l’arène politique qui vous contraint désormais à ne pas tenir des propos que la vérité viendrait contredire ; vous n’avez malheureusement pas manqué de le faire quelques heures seulement après votre élection. Vous avez félicité Karima Delli, membre de votre parti et député européen, d’avoir « dérouté une meute de chiens et sauvé un cerf » en suivant une chasse à courre. Ce faisant, la députée Delli et vous-même, qui l’accompagniez, avez commis un acte répréhensible et n’avez rien sauvé du tout.

Il est en effet illégal de s’opposer par la force à l’exercice d’une activité légalement exercée, et, en l’espèce, d’entraver le bon déroulement d’une chasse. Dans son rapport sur la sécurité à la chasse, la mission sénatoriale de septembre dernier a préconisé la création d’une sanction dans le code pénal pour le délit d’entrave à la chasse, délit qui serait puni de 7500 € d’amende et de six mois de prison. Il est bon que les électeurs qui songeraient à vous apporter leurs suffrages sachent de quel côté de la Loi vous entendez vous placer.

Quant à sauver un cerf, la seule formulation de cette affirmation démontre
votre totale méconnaissance de la gestion de la faune sauvage sur le territoire français.

Depuis les années 1970, la gestion de la faune sauvage, et notamment celle du grand gibier, est soumise à plan de chasse. Le plan de chasse vise à assurer un développement durable des populations de gibier et à préserver leurs habitats en conciliant les intérêts agricoles, sylvicoles et cynégétiques. Depuis son instauration, les populations de grand gibier se sont ainsi considérablement développées sur le territoire national, tout en assurant les conditions de leur cohabitation harmonieuse avec les activités humaines (agriculture, sylviculture, circulation routière, habitat).

En particulier, les effectifs nationaux de cervidés ont été multipliés par quatre en 25 ans, de 1985 à 2010 (chiffres du ministère de la Transition Ecologique) ; ils sont désormais installés dans 83 départements occupant une superficie qui a été multipliée par 2,2 au cours de ces mêmes 25 années (ibid). La question n’est donc pas de « sauver des cerfs » dont la population est prospère mais plutôt de la réguler, afin qu’elle demeure compatible avec les activités humaines sus-évoquées. Dans le cadre du plan de chasse, le cerf que la députée Delli et vous-même avez « sauvé » au mépris de la loi sera prélevé par la chasse à tir.

Vous n’avez rien sauvé du tout.
Vous avez seulement fait du grand spectacle racoleur et démagogique.

Les chasseurs sont les premiers écologistes de France ; ils le font désormais savoir depuis plusieurs années. Les inepties proférées par la députée Delli et saluées par vous-même fournissent une nouvelle démonstration de ce que vous en êtes probablement les derniers.

Nous sommes cependant à votre disposition, Madame la Secrétaire Nationale, pour vous faire visiter le chenil de l’un de nos 390 équipages ; il s’en trouve installés dans toutes les régions de France. Nous vous y présenterons les subtilités de la chasse à courre et la connaissance extraordinaire qu’elle procure des animaux sauvages et domestiques.

Dans le procès l’opposant à une militante AVA, le veneur de Compiègne fait appel

Pierre-Antoine Delahaye, piqueux salarié de l’équipage La Futaie des Amis, a décidé de faire appel de la condamnation prononcée contre lui par le tribunal correctionnel de Compiègne le mardi 15 novembre. Cette condamnation faisait suite à la plainte d’une militante du collectif Abolissons la Vènerie Aujourd’hui (AVA), déposée après un « incident » survenu le 13 novembre 2021.

Ce jour-là, le veneur avait croisé la militante en forêt de Compiègne ; l’accusant de l’avoir bousculée avec son cheval, elle avait déposé plainte, deux mois après les faits pour « violences avec arme ». A l’audience, pour autant, elle n’avait pas demandé de dommages-et-intérêts. Il avait été requis contre le veneur une peine d’emprisonnement avec sursis.

Le tribunal a estimé que « les violences avec arme » étaient caractérisées, qualifiant ainsi le cheval d’arme par destination, ce qui est une première. Pierre-Antoine Delahaye a été condamné à une peine d’amende de 1000 € avec sursis.

Le piqueux de La Futaie des Amis, n’ayant pas commis de « violences avec arme », a fait appel de cette décision.

Ce procès constitue pour la Société de Vènerie l’occasion de condamner une nouvelle fois les agissements provocateurs des militants d’AVA en forêt de Compiègne. Si, ce 13 novembre 2021, le cheval du veneur et un des militants se sont croisés, c’est qu’une fois de plus ces derniers s’efforçaient de s’opposer au libre exercice d’une activité légale et réglementée : la chasse à courre. Il y a une certaine ironie à se plaindre de s’être fait bousculer par un cheval quand on veut s’interposer sur son passage. Il y a un certain cynisme à stigmatiser les prétendus désordres qu’occasionnerait la chasse à courre quand on en est les premiers instigateurs.

Ces dernières semaines, l’activisme des militants animalistes a redoublé à Compiègne, au mépris tant des arrêtés préfectoraux qui leur interdisent l’accès à certains secteurs de la forêt les jours de chasse que de leur propre sécurité. S’il n’était ce dernier point, tout cela serait simplement illégal, risible et vain, puisqu’ils ne sont plus qu’une poignée à s’agiter de la sorte contre la vènerie, quand les 389 autres équipages qui chassent à courre dans 70 départements de France le font en totale sérénité et symbiose avec leur environnement.

Dieu se rit des hommes
qui maudissent les effets dont ils chérissent les causes.
Bossuet