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« 4 français sur 5 » veulent l’interdiction de la vènerie.

C’est en ces termes qu’AVA présentait les choses avant de féliciter « tous les habitants qui se sont levés samedi contre la barbarie chez eux », en guise de premier bilan de leur action de sabotage des 90 ans du Musée de la vènerie le samedi 14 juin dernier à Senlis.

Permettez-moi de faire les comptes :

Senlis compte environ 15 000 habitants. À en croire AVA donc, 12 000 d’entre eux appellent de leur vœux la fin de la chasse à courre. 12 000 personnes qui n’avaient qu’a passer le seuil de leur porte pour se joindre au cortège pour lequel AVA a battu un rappel national sur toutes ses plateformes.

Et c’est sans considérer les 650 000 autres anti-vèneries que compterait le département de l’Oise et qui auraient pu être de la partie, AVA ayant même tracté physiquement dans plusieurs villes, et organisé des covoiturages pour l’évènement.

Ni même rappeler qu’à moins de 50km de là vivent les millions d’antis de l’agglomération parisienne qui auraient pu, eux aussi, contribuer à faire grossir les rangs.

Et pourtant, ce ne sont que quelques dizaines de personnes qui se sont retrouvées derrière Stan pour agonir d’injures et de cris le défilé dans la vieille ville de Senlis des chiens de cinq des équipages de la région accompagnés de quelques veneurs en tenue, aux sons des trompes (la barbarie, vous dit AVA).

Aussi la conclusion est sans appel : Aucun de ces sondages ne mesurent le début du commencement d’une profondeur de conviction chez ceux qu’ils interrogent. Ils n’ont aucune utilité objective autre que de donner l’illusion d’un vernis de sérieux aux récits fantasmés des anti-chasses. C’est tout.

En attendant, chez AVA France, on est super fiers de cette journée d’action : fiers d’avoir gâché la sortie de messe des communions, d’un mariage, la journée des badauds, et forcés la mobilisation de centaines de policiers et gendarmes qui avaient, soyons en sûrs, mieux à faire de leur journée.

Tout ça parce qu’ils ne supportent pas que des gens dont ils ne tolèrent pas la passion et nient tout simplement l’existence puissent organiser une parade de chiens et de musique de trente minutes.

Ils considèrent que leur droit inaliénable à manifester est un droit inaliénable à saccager les manifestations des ennemis qu’ils se sont désignés.

Ces gens vous racontent à longueur de temps que la région vivrait sous l’horrible joug des terribles veneurs, alors qu’en réalité, ce sont eux les intolérants, incapables de supporter un gramme d’altérité, incapables de supporter l’Autre.

En définitive, AVA aura tout de même été bien embarrassé de devoir faire manifestation commune avec une quinzaine de militants cagoulés de l’extrême droite antispéciste du réseau Pythagore, et Stan aura terminé sa journée en garde à vue pour organisation d’une manifestation non déclarée.

Et plusieurs milliers de veneurs, amis ou simples curieux auront profité de la magnifique organisation de cette journée des 90 ans du musée de la Vènerie de Senlis.

Club du Chien d’Ordre : une inter-saison animée

L’actualité d’inter-saison du Club du Chien d’Ordre est riche de nombreux événements ; qu’on en juge.

Le premier événement s’est déroulé le 17 mai, à Compiègne, au chenil des Vineux. Une centaine de veneurs y étaient réunis pour assister aux ateliers du chien de vènerie, orchestrés par le Club du Chien d’Ordre et son dynamique président, Stéphane Chataignereau. Des experts reconnus du chien de vènerie, veneurs et vétérinaires, sont intervenus. L’élevage, la santé du chien, la relation entre le veneur et le chien de meute, l’organisation du chenil et l’alimentation ont été les thèmes abordés.

Deuxième rendez-vous le week-end suivant à Fontainebleau, dans le cadre de Nature & Vènerie en fête où un concours régional d’élevage a été organisé. 80 chiens de 10 équipages ont été jugés. Tayaut, Poitevin du Rallye Colletot, a notamment été jugé meilleur chien de l’exposition.

L’intersaison va également procurer au Club du Chien d’Ordre l’opportunité de visiter des chenils : un premier circuit en Normandie a permis de rencontrer 8 équipages et porter une appréciation sur 600 chiens.

A la fin de l’été, deux évènements importants auront encore lieu : le 1er concours régional d’élevage les 30 et 31 août au Château Filhot à Sauternes dans le cadre du Salon Terre de Chasse et la classique Nationale d’Elevage du grand rassemblement de La Sange, les 13 et 14 septembre.

Assemblée générale 2025

Plus de 500 personnes étaient réunies à Fontainebleau, à l’occasion de l’Assemblée Générale de l’Association des Veneurs, de l’Association des Equipages et du Club du Chien d’Ordre le samedi 24 mai dernier. Cette réunion annuelle permet de faire le bilan de la saison écoulée et propose une vision pour le futur proche de la vènerie et de son environnement : territoires de chasse, perspectives politiques, relations avec nos partenaires et nos institutions.

Après avoir rendu hommage aux veneurs plus particulièrement impliqués dans la vie de nos associations (administrateurs, délégués régionaux, dircoms), Pierre-François Prioux, président de la Société de Vènerie, a d’abord dressé un bilan cynégétique de la saison écoulée. Il est ensuite brièvement revenu sur les quelques perturbations notamment générées par nos opposants, avant de faire un point sur les relocations des forêts domaniales. La mise en place des nouvelles dispositions relatives aux parcs a fait l’objet d’un exposé attendu.

Le bilan moral du président a ensuite été consacré aux formations, et au Championnat de France du Cheval de Chasse ; dès septembre prochain, les nouveaux maîtres d’équipage seront conviés à une journée de formation dédiée afin de les accompagner dans les débuts de leurs nouvelles et importantes responsabilités. Pierre-François Prioux a conclu par une évocation des parlementaires et de leur soutien au monde de la chasse, ainsi que des relations de qualité entretenues par la Société de Vènerie avec les différents partenaires institutionnels de la chasse.

Après la présentation des comptes, maître Justine Devred a proposé à l’assistance un point juridique de grande qualité qui a retenu l’attention de toute la salle. Mickael Pérennez a présenté l’importance des réseaux sociaux dans la communication de la vènerie. L’école des piqueux a ensuite fait l’objet d’un pré-bilan très positif de la part d’Henry Séchet, qui, parmi les administrateurs de nos associations, est un acteur déterminant de sa mise en œuvre.

Stéphane Chataignereau, président du Club du Chien d’Ordre a fait le point des actions mises en œuvre par l’association, fixant les objectifs principaux qu’il lui a assignés.

Se sont ensuite succédés à la tribune des invités venus exprimer leur soutien à la vènerie : Xavier Bretault, président de la Fédération Internationale des Trompes de France, Jean Masson, président de l’Association Française des Equipages de Vènerie Sous Terre, Alain Bénazet, président de la Fédération des Associations de Chasseurs aux Chiens Courants, Edouard Jacomet, chef de département « gestion durable et multifonctionnelle des forêts » à l’Office National des Forêts, Pierre Cuypers, sénateur & président du Groupe d’études : chasse et pêche du Sénat, Daniel Labaronne, député & président du Groupe d’études : chasse et pêche de l’Assemblée nationale.

L’assemblée générale s’est conclue par un hommage rendu par Philippe Dulac et Pierre de Roüalle, présidents d’honneur de la Société de Vènerie, au travail remarquable et fidèle de François Couëtoux du Tertre, au service de la vènerie, en qualité de délégué général d’abord puis d’administrateur et trésorier de l’Association des Veneurs.

Barbares !

La liesse suscitée par la victoire du PSG en ligue des champions a occasionné, durant les nuits du samedi 31 mai et du dimanche 1er juin, des débordements qualifiés de « barbares » par certains commentateurs et hommes politiques. « Barbare », c’est aussi le qualificatif dont usent nos opposants pour caractériser la chasse à courre. Mais que signifie donc ce terme ? 

  • • Barbare : qui manifeste de la cruauté, qui est inhumain (Larousse).
    • Inhumain : qui ne semble pas appartenir à la nature ou à l’espèce humaine et qui est perçu comme atroce, monstrueux (Larousse).  

 S’il semble donc pertinent de qualifier de « barbares » les actes perpétrés en marge de la finale de la ligue, il n’en va pas de même de la vènerie. 

La cruauté ? c’est placer un être vivant dans des conditions auxquelles sa nature ne lui permet pas de faire face (enfermer son chien dans une voiture en plein soleil, par exemple). Rien de tel en ce qui concerne la vènerie puisque l’animal chassé, objet de la poursuite des chiens prédateurs, a développé depuis la nuit des temps les capacités physiques et sensorielles pour leur échapper ; la preuve : trois fois sur quatre, il triomphe de la meute. 

Inhumain ? c’est tout le contraire. Tout d’abord, l’humain s’est notamment élevé au sommet de la chaîne alimentaire car il est un prédateur, n’en déplaise à ceux qui voudraient nous voir tel un animal parmi les animaux, comme si une sorte de coexistence pacifique entre les espèces animales était possible ; en réalité, elles se mangent les unes les autres. Ensuite, parce que la capacité de conduire une meute de chiens, selon sa nature intrinsèque de prédateur, à la poursuite d’une proie en utilisant ses capacités olfactives et physiques relève d’une expertise qui réclame une intelligence proprement humaine. L’intelligence, cette capacité à relier les faits entre eux pour en déduire une connaissance rationnelle des situations que l’humanité a portée au plus haut niveau. Le veneur intelligent est ainsi celui qui, mieux qu’un autre, relie les événements du bien-aller pour déterminer la meilleure façon de servir les chiens dans la difficulté. 

Alors, pourquoi cette erreur dans l’appréciation de la chasse à courre ? Pourquoi certains de nos contemporains, à l’instar de Brigitte Bardot déjà évoquée dans une précédente chronique, la qualifient de « monstrueuse » ? La réponse pourrait bien se trouver dans la question. La vie de nos « contemporains » se déroule majoritairement dans des espaces déconnectés de la « vraie » nature, où Pumba le phacochère est l’ami de l’enfant-lion ; dans la vraie nature, les lions comme les lionceaux et les lionnes mangent les phacochères.  

Au fond, nos contemporains, trop connectés aux réseaux médiatiques – médiatique, qui est un intermédiaire, un lien mais aussi un filtre, un prisme entre le monde et nous – mais déconnectés de la vraie nature, imaginent un monde débarrassé de la mort. La leur d’abord, dont le traitement oscille entre l’isolement des vieux dans des Ehpad et une législation sur la fin de vie des humains qui tend à faciliter son accélération ; celle de tout le règne animal ensuite. Etrange paradoxe d’ailleurs puisque, simultanément, nos parlementaires étudient la possibilité d’accélérer la fin de vie des humains tout en proscrivant l’euthanasie des animaux ; il est vrai que cette dernière proposition émane du député Aymeric Caron dont on connaît les foucades. 

Et pourtant, s’il est encore possible dans nos sociétés de cohabiter avec des espèces animales sauvages dont certains sujets dépassent les 200 kg, c’est parce que les chasseurs régulent leurs populations, alliant les plaisirs de la chasse à une mission de service public réalisée gratuitement.  

La vènerie n’est donc pas barbare. La bataille des mots est essentielle dans notre combat face à l’obscurantisme animaliste. N’en laissons pas l’exclusivité à nos opposants. 

Chasser en meute

Le propre de la vènerie est de « chasser en meute. » Les spécialistes affirment ainsi que, dans une meute, il faut couper la tête et la queue, les chiens en tête couvrant la voie et compliquant le travail de la meute et les chiens de queue n’étant d’aucune utilité ; ces grands principes posés, cela s’avère cependant plus facile à dire qu’à décider.

À l’instar de leurs chiens, les veneurs doivent eux aussi « chasser en meute » et pas seulement lors des découplers. Filons la métaphore un peu plus avant : les chiens/veneurs de tête seraient ainsi les individus les plus radicaux et les plus déterminés face à des situations qu’ils jugent – à juste raison – inacceptables. Les chiens/veneurs de queue trouveront toujours une excuse pour « mettre la poussière sous le tapis », trouver des excuses à tous les écarts, estimer qu’il ne faut pas faire de bruit : on entend beaucoup moins ce second type d’individus que le premier.

Reconnaissons-le, les situations pouvant être jugées comme inacceptables pour la vènerie n’ont pas manqué au cours de la saison écoulée et continuent malheureusement d’alimenter la chronique durant l’intersaison. Face à la multiplication de ces événements, les veneurs les plus impétueux ne manquent pas de se faire entendre : « il n’y a qu’à… qu’attend la Société de Vènerie pour… pourquoi est-ce qu’on ne réagit pas plus vite… il faut porter plainte… » Il est à la fois compréhensible et profondément injuste de faire de tels procès à l’association qui nous représente tous et aux dirigeants que nous nous sommes choisis. Les commentateurs de bordure qui s’impatientent et savent ce qu’il faudrait faire et quand le faire sont nombreux ; pour contribuer à la défense de la cause, ils le sont moins. Un exemple ? trop peu de veneurs sont à ce jour allés à la rencontre de leurs élus (députés, maires, sénateurs, présidents de conseils départementaux ou régionaux) pour leur présenter la vènerie et les convaincre de sa légitimité. Un autre ? combien de ces donneurs de leçon ont « oublié » d’adhérer à l’Association des Veneurs pour l’année en cours, mais pas de critiquer les acteurs d’une association à laquelle ils ne cotisent pas ?

La réponse à cette situation, qui, parfois, pourrait décourager les plus motivés dans la défense de notre cause, est double. D’abord la confiance que chaque veneur doit accorder à ceux qui s’investissent de longue date au sein de notre association. Ensuite la patience, vertu cardinale du veneur dans les défauts. Face aux situations qui nuisent à la vènerie, la détermination de la Société de Vènerie est sans faille mais les difficultés pour parvenir à ses buts sont nombreuses. Confiance et patience se résument en une locution : unité bienveillante.

Tous ensemble, démontrons notre « unité bienveillante » le samedi 24 mai à 10 h 00 en nous retrouvant à l’Assemblée générale de nos associations à Fontainebleau. Nous offrirons ainsi une preuve tangible de ce que nous avons compris l’impérieuse nécessité de « chasser en meute. »

Braconnage en Sologne : la Société de Vènerie se porte partie civile

Face aux faits avérés de braconnage commis par plusieurs veneurs, membres ou proches du Rallye Vouzeron, et documentés par l’Office Français de la Biodiversité et la Gendarmerie Nationale, la Société de Vènerie dénonce avec la plus grande fermeté ces comportements. Elle a décidé de se porter partie civile dans le procès du 30 avril, l’image de la vènerie tout entière ayant à pâtir de ces agissements inacceptables.

« Je suis profondément scandalisé par de tels agissements. Le braconnage est par définition l’antithèse de la chasse. S’il y a une chose importante en vènerie, c’est l’éthique. Tout comportement qui manque de respect à l’animal est inacceptable. »
Pierre-François Prioux, président de la Société de Vènerie

Les actes reprochés sont sans aucun rapport avec la pratique de la vènerie par le Rallye Vouzeron.
Ils sont survenus hors de ses journées de chasse à courre et relèvent d’agissements individuels.

Pour bien détester, il faut quand même connaître un peu

Brigitte Bardot a fait de l’interdiction de la chasse le combat de sa vie, combat que, sans surprise, elle n’a pas remporté à ce jour. Et la vènerie figure en tête des modes de chasse qu’elle déteste. On pourrait espérer que cette obsession lui procure, a minima, un peu de connaissance du sujet ; il n’en est rien. Le récent sondage sur « les Français et la chasse » qu’elle a commandé à l’IFOP en atteste à nouveau.

Elle avait déjà indument attribué à la vènerie la mort d’un cerf dans le parc du château de Luc Besson en février dernier, quand la vidéo prise par la mère du cinéaste attestait pour quiconque connaît un peu le sujet qu’il ne s’agissait pas d’une chasse à courre. Peu lui importait ; elle en concluait qu’il fallait interdire la vènerie !!!

Elle a donc récemment commandé à l’IFOP un sondage sur « les Français et la chasse. » Autant demander à un vegan s’il apprécie le goût de la côte de bœuf ! Sans surprise, le sondage conclut à une restriction drastique de la pratique de la chasse et à un souhait de voir la vènerie interdite par 72% des sondés. Notons au passage que la tendance évolue en faveur de la vènerie : lors de son précédent sondage, c’était 82% des sondés qui souhaitaient son interdiction. Notre cause progresse !

Des gens qui n’y connaissent rien (BB et sa bande) ont fait demander à des gens qui n’y connaissent rien (les sondés) ce qu’ils pensaient d’une activité à laquelle aucun d’eux n’a jamais pris part : 99% des sondés n’ont jamais assisté à une chasse à courre ou visité un chenil. Dans les Précieuses Ridicules, Molière faisait dire à Mascarille que « Les gens de qualité savent tout sans avoir jamais rien appris. » Il semble bien que Brigitte Bardot et ses affidés appartiennent à cette catégorie des « gens de qualité. » Hélas, Molière s’en moquait brillamment dans sa pièce !

Faute de connaître et encore moins de faire connaître la chasse, ses détracteurs jouent sur les peurs : la chasse tue aussi les hommes. Si les accidents mortels sont toujours moins nombreux, chaque mort à la chasse est un mort de trop, comme en montagne ou en pratiquant la plongée, sur un vélo ou sur n’importe quel terrain de sport. Jouer de cette peur du danger est donc le plus lâche procédé pour nous dénigrer.

Tourner en dérision les agissements de nos opposants ne suffit pas. Les veneurs ont entrepris de longue date de se faire mieux connaître, en tout premier lieu des élus et des médias. Ils sont nos interlocuteurs privilégiés pour faire comprendre, par-delà sa légalité, la légitimité de la vènerie, le mode de chasse le plus naturel : la confrontation loyale entre un animal sauvage et une meute de chiens courants servis par les veneurs.

On ne redira jamais assez la beauté de la formule : les veneurs servent leurs chiens ; ils en sont les serviteurs dans cet art de la vènerie dont les chiens de meute sont les véritables artistes.

Bonne intersaison à tous !

Une meute en visite à l’Ehpad

C’est dans le cadre d’un partenariat établi grâce à un élu local que l’Équipage des Beaux Couverts a récemment été invitée à découpler ses chiens dans la voie du renard, sur le territoire de l’ACCA de Brigueuil-le-Chantre, dans la Vienne. Une journée où tradition et partage se sont conjugués.

Avant de partir sur le terrain, un arrêt a été organisé à l’EHPAD de la commune. Souhaitant offrir aux résidents un moment de convivialité, l’adjoint au maire a proposé une présentation de la meute et quelques fanfares de trompes. Ce rituel, devenu une tradition saisonnière, a permis aux résidents – une soixantaine présents ce jour-là – de renouer avec les souvenirs et les émotions d’antan. Un ancien président de l’ACCA a notamment témoigné d’une grande émotion, tandis que les résidents ont chaleureusement accueilli les veneurs autour de café et de viennoiseries.

La chasse s’est ensuite ouverte sur un territoire idéalement adapté à la vènerie du renard. Durant près de quatre heures, les veneurs ont suivi une piste qui a débuté par un terré dans un pailler, avant de poursuivre l’animal dans une garenne. Après deux heures de relances et de poursuites dans un environnement varié, l’hallali a finalement été sonné le long d’une rivière, à proximité d’un moulin abandonné situé à près de huit kilomètres du lancé.

La journée s’est conclue par la curée, suivie d’un verre de l’amitié. Une journée à la croisée des valeurs de la chasse : passion, respect du territoire et lien intergénérationnel.

Daniel Labaronne reconduit à la présidence du groupe d’études « Chasse et pêche » de l’Assemblée nationale

Daniel Labaronne, député d’Indre-et-Loire, a été reconduit fin janvier à la co-présidence du groupe d’études « Chasse et pêche » de l’Assemblée nationale, aux côtés de Christophe Blanchet, député du Calvados et lui-même chasseur. Cette nomination commune illustre la reconnaissance de leurs compétences et de leur engagement sur des sujets essentiels pour nos territoires.

Fort d’une connaissance approfondie des écosystèmes ruraux et d’un dialogue constant avec les acteurs de terrain – chasseurs, pêcheurs, associations environnementales, gestionnaires d’espaces naturels et collectivités – Daniel Labaronne poursuivra avec détermination les travaux engagés sous son précédent mandat.

Daniel Labaronne a déclaré : « Chasse et pêche ne sont pas seulement des pratiques, ce sont des traditions profondément enracinées dans notre patrimoine et nos paysages. Elles jouent également un rôle majeur dans l’aménagement du territoire et la gestion durable de la faune et des milieux naturels. Mon objectif, avec Christophe Blanchet, est de poursuivre le travail collectif pour garantir un équilibre entre les usages, dans le respect de chacun. »

83 députés, majoritairement élus de la droite et du centre, constituent le groupe d’études chasse et pêche.

De l’utilité de la chasse à courre

La chasse à courre est-elle utile ? Voilà bien une question soulevée par ceux qui souhaitent y répondre par la négative : non, la chasse à courre ne serait pas utile car elle tue peu d’animaux. L’incompréhension qui préside aux relations entre les chasseurs et leurs opposants se trouve résumée dans cette phrase qui se voudrait une démonstration.

Tout d’abord, pas un chasseur à courre, à tir, au vol, sous-terre ou à quoi que ce soit d’autre ne chasse parce que c’est utile, ni même pour « tuer ». Il chasse parce que le mode de chasse qu’il pratique l’intéresse, le délasse, le passionne, lui permet de retrouver des amis, sa famille, ses voisins, et mille autres raisons ; mais pas un seul ne part à la chasse en se disant : « je vais faire quelque chose d’utile ».

Certes la chasse est utile ; elle assure la régulation de la faune sauvage et, par là même, la possibilité de voir cohabiter dans un même espace les activités des hommes (agriculture, sylviculture, urbanisation, circulation routière et ferroviaire) et des animaux sauvages. Mais cette utilité n’est que la conséquence d’un prérequis : l’intérêt de certains de nos contemporains pour la pratique de la chasse.

Au chapitre du rendement, reconnaissons que la chasse à courre est moins efficace que la chasse à tir. Une journée de vènerie conduit à la prise d’un animal une fois sur quatre, quand une journée de chasse à tir voit généralement plusieurs animaux au tableau. Il faut donc croire que l’utilité n’est pas le critère qui prévaut à la perpétuation de la vènerie, et c’est tant mieux. Car si l’on devait apprécier la persistance d’une activité humaine à son utilité, que deviendraient nombre de nos loisirs ? Utiles le football, les vacances à l’autre bout de la terre, ou la pratique du ski ? Utiles la navigation de plaisance ou les jeux électroniques ? Et surtout qui pour décider que telle ou telle activité est « utile » ?

Ce qui est « utile » à proprement parler, c’est de travailler, se nourrir et dormir, pour ensuite recommencer. Beau projet que nous proposent ces chantres de l’utile, dont certaines dictatures d’Asie nous offrent d’excellentes illustrations ! En réalité, il y a une certaine curiosité à nous proposer de passer nos activités au prisme de l’utile dans une époque qu’on qualifie fréquemment de civilisation des loisirs.

Question primordiale qui sous-tend la plupart de nos débats de société : la relation du travail et du temps libre, la place des loisirs dans l’accomplissement individuel et l’aliénation résultant jadis de l’organisation industrielle du travail. Il est heureux que les progrès techniques aient permis à l’Homme de dégager du temps libre pour exercer des activités extra-professionnelles qui lui procurent épanouissement, bien-être et bonheur : se rencontrer, échanger, collaborer pour se cultiver et devenir meilleur.

Et c’est bien là ce que procure la vènerie : un épanouissement par la rencontre et la connaissance jamais satisfaite du monde sauvage. La vènerie est une véritable culture dont nous sommes les dépositaires. Sachons la pratiquer avec une éthique irréprochable et la transmettre aux générations futures dans sa plus belle expression.

Le Rallye Garenne Anjou fête Saint Hubert en grande pompe

Le dimanche 10 novembre 2024, le Rallye Garenne Anjou, équipage du Maine-et-Loire chassant dans la voie du lapin, a fêté Saint Hubert en l’église de Vezins, accompagné par les trompes des Echos du Lys ainsi que du Bien Allé du Bocage et en présence de nombreuses personnes venues découvrir la chasse à courre.

Après un vin d’honneur et une restauration rapide servie sur les lieux de la chasse, nous donnons les chiens. La voie n’est pas bonne mais la meute prend deux animaux. La curée est sonnée avec les nombreuses trompes présentes.

La journée s’est terminée par un dîner auquel étaient présentes 200 personnes.

L’association Amis Veneurs, créée pour le repeuplement du petit gibier, a participé activement à l’organisation de cette journée.

Cette journée de Saint-Hubert est une belle réussite !

 

Par Alain DRON, maître d’équipage du Rallye Garenne Anjou.

Faut-il emmener des enfants à la chasse ?

Dans son numéro du 30 juillet dernier, le Figaro s’interrogeait sous la plume du pourtant peu progressiste Paul Sugy sur une question qui fait débat : « faut-il emmener des enfants à la chasse ? »

Notre époque dorlote ses enfants et s’efforce de ménager leur sensibilité, leur confort, leur innocence ; rien ne doit altérer la prétendue pureté de nos bambins. Dans ces conditions, le « spectacle » de la chasse, ce moment où l’homme tue, peut apparaître comme bien peu adapté à de jeunes sensibilités. Et pourtant, la chasse en général et la chasse à courre en particulier constituent un moment de rencontre privilégié avec le monde animal.

Avec les chiens tout d’abord : si vous promenez votre chien en ville, regardez le comportement des jeunes à l’égard de votre fidèle compagnon : un jeune sur deux a peur du « meilleur ami de l’Homme ». En ces temps où on exalte les vertus de l’altérité, nos jeunes craignent l’altérité animale, en ceci qu’ils ne la décodent pas ; bien au chaud dans leur univers familier, ils parlent, à travers les réseaux sociaux, avec des jeunes du monde entier, mais, en réalité, ils n’échangent, dans ces circonstances, que les lieux communs du « village global ». À l’inverse, ils craignent d’aborder un chien dont ils ne décodent pas le comportement ; et pourtant la véritable expérience de l’altérité consiste dans la rencontre physique avec l’autre, pas dans une fantasmatique relation numérique.

La rencontre avec une meute de chiens de vènerie est plus spectaculaire encore : nos chiens de meute sont nombreux et de grande taille pour la plupart, aux ordres et parfaitement inoffensifs avec l’être humain. L’enfant n’est guère plus grand que le chien de meute. Quiconque a vu des jeunes se mêler à une meute de chiens de vènerie, lors d’une fête de la chasse, en conserve un souvenir attendri ; René Kléboth ne manquait jamais son effet lorsqu’il invitait les enfants dans le public à rejoindre sa meute de magnifiques poitevins. L’enfant doit d’abord surpasser une légitime appréhension pour aborder ces inconnus canins si nombreux ; et lorsqu’il s’y risque, il ne récolte au plus que quelques coups de langue humides qui disent l’affection du chien pour l’Homme. Une première étape concluante de la rencontre avec l’altérité. Un premier échange annonciateur de la tendre complicité qui unit l’Homme et le chien, qu’il soit de meute ou pas.

L’autre rencontre que propose la chasse à courre est celle de l’animal sauvage. Une rencontre authentique, avec un animal qui craint et fuit l’Homme, son prédateur historique. La confrontation qui oppose la meute et l’animal de chasse est dénuée de tout artifice. C’est l’exact contraire de Call of Duty, cette série de jeux vidéo où l’enfant-joueur – enfant-tueur – est invité à tirer sur tout ce qui bouge depuis le confort douillet de sa chambre, ce qui en fait un authentique tueur en série virtuel, en redoutant pire…

À la chasse à courre, l’enfant se met en mouvement, sort de sa chambre pour aller dans la nature qu’il fasse froid ou qu’il pleuve, se salir peut-être dans la boue, courir derrière les chiens et les écouter crier leur joie de chasser. C’est un moment de vérité. L’action à laquelle il leur est proposé de prendre part est authentique : celle d’une poursuite entre une meute prédatrice et sa proie. L’animal chassé est proie depuis la nuit des temps et a développé les capacités pour échapper à ses prédateurs. Le chien, descendant du loup, est prédateur, lui-aussi depuis la nuit des temps, et il a développé des capacités olfactives sans égal pour poursuivre l’odeur que laisse l’animal sauvage sur son passage.

Cette rencontre est-elle cruelle ? Voilà bien un mot-valise auquel on fait dire ce qu’on veut. La cruauté consiste à placer un être vivant dans des conditions que ses capacités physiques et sensorielles ne lui permettent pas d’affronter (un chien enfermé et privé de nourriture, un chat dans une voiture au soleil, un poisson rouge sorti de son bocal). Rien de tel dans la chasse, l’animal chassé possède toutes les capacités physiques et sensorielles pour affronter son prédateur. La meilleure preuve en est qu’il lui échappe trois fois sur quatre.

Alors oui, il faut bien sûr emmener nos enfants à la chasse, pour leur faire rencontrer la vraie nature, pas le monde fantasmé de Walt Disney où le roi-lion est l’ami du phacochère, mais celui fait de chair et de sang où les animaux luttent et combattent pour survivre dans un environnement magnifique mais toujours hostile.

Loin de développer une quelconque pulsion morbide, la vènerie offre plutôt à l’enfant d’accéder à la connaissance du sacré dans le sens où l’entend le philosophe Régis Debray : « Ce qui légitime le sacrifice et interdit le sacrilège » : le sacrifice de l’effort et l’interdit du sacrilège, qui consiste dans l’éthique de la chasse.

Le sacré est ce qui donne la vie et ce qui la ravit, c’est la source d’où elle coule, l’estuaire où elle se perd. Roger Caillois