Depuis sa plus tendre enfance, Mathieu Berge, qui vit près d’Aumale, est passionné par la chasse à courre. Il possède une cinquantaine de chiens et de solides arguments face aux critiques de certains activistes anti-chasse.
Depuis, cet ancien artisan a fait du chemin. Il possède désormais une cinquantaine de chiens et cinq chevaux. Et surtout, il a transmis le virus à toute sa famille. Sa femme Claire, ses deux enfants, Clémentine et François, Axel, le gendre le suivent deux fois par mois pour chasser. Même Henri, son petit fils, qui a 7 ans, possède son poney pour suivre l’équipage. « J’ai passé les commandes de la chasse à ma fille, explique-t-il. C’est elle qui prend les décisions en forêt et qui dirige la technicité de la chasse ».
Mais comment évoquer la chasse à courre, et plus généralement la chasse tout court, sans aborder le délicat sujet des nombreuses critiques dont sont souvent victimes les chasseurs ? Mathieu Berge accepte d’en parler sans retenue. « Ce qu’il est important de dire, c’est que les gens ont gardé de la chasse à courre l’image d’une pratique réservée aux aristocrates et aux riches. Mais elle est obsolète. Je ne suis ni l’un, ni l’autre, assure-t-il. Il y a 380 équipages en France. Seulement un tiers est aristo. A partir de 150 € par an, on peut pratiquer la chasse à courre. En revanche, je comprends ceux qui n’aiment pas. Ce qui est regrettable, ce sont les propos de certaines personnes contre la chasse à courre qui sont mis en avant par une poignée d’activistes. Je trouve dommage que cette minorité ait une telle aura. Aujourd’hui, quand il y a un accident de chasse, on va en entendre parler pendant plus d’une semaine.
Il faut savoir qu’il y a plus de morts sur le massif du Mont-Blanc en été que pendant une année de chasse. Les gens ont parfois le syndrome de Bambi et Walt Disney. Pour eux, le chevreuil est l’ami du renard. Cela m’a toujours surpris ». Et à ceux qui estiment que la chasse est incompatible en forêt avec les promeneurs, randonneurs ou autres Vttistes, il ne manque pas d’arguments. Et le premier fait d’entrée mouche. « A la chasse à courre, il n’y a pas de fusil. Il n’y a donc aucun tir, pointe du doigt Mathieu Berge. Quant à la protection de la planète, les chasseurs y participent par le biais de la régulation. La chasse à courre est la plus écologique » ».
A vous désormais de vous faire votre opinion.