19 décembre 2021 – La chasse à courre attire les cavaliers

Après avoir décrit le rôle primordial des chiens dans une chasse à courre, nous abordons aujourd’hui l’importance des chevaux, une activité équestre à part entière via l’équipage Piqu’Avant- Bourgogne, basé à l’abbaye du Val des Choues, dans le creux d’un vallon, au cœur de la forêt de Châtillon.

L’équipage Piqu’Avant-Bourgogne a été créé en 1999 par Inès et Michel Monot. « La chasse à courre attire les cavaliers qui souhaitent allier deux passions : la chasse et l’équitation », explique Michel Monot, maître d’équipage de Piqu’Avant-Bourgogne, qui chasse dans la voie du sanglier dans la forêt de Châtillon.

« Le cheval de chasse à courre doit être tout terrain, calme et généreux afin d’assurer une bonne sécurité au cavalier. Ce dernier doit pouvoir compter sur son cheval pendant les trois à cinq heures que dure une chasse. Il doit posséder trois bonnes allures : le galop pour la futaie, le trot pour les cailloutis et, surtout, un très bon pas lui permettant de récupérer avec aisance. Il doit être dressé à ne pas être effrayé par les bruits comme ceux des voitures ou motos, les aboiements de chiens, le son des trompes… Le cavalier doit, lui, avoir le sens du terrain, de l’observation et de l’orientation », indiquent les professionnels du secteur.

Trotteurs et selles

L’équipage Piqu’Avant-Bourgogne compte une trentaine de membres cavaliers. Leurs chevaux sont des trotteurs et des selles français dont ils apprécient les grandes qualités. « Le trotteur est la star des forêts. Docile, volontaire, endurant, c’est un cheval idéal pour affronter les rigueurs d’un parcours de chasse. La simplicité de son mode d’emploi en fait un cheval facile à monter. Le selle français est, quant à lui, un cheval très polyvalent qui fait, aussi, des merveilles en forêt ! Il est confortable, robuste, intelligent et doté de trois vraies allures. »

Un aspect sportif

La chasse à cheval est pratiquée partout dans le monde. La France en général et la Bourgogne en particulier restent, cependant, des territoires adaptés à la pratique de cette activité. « Les cavaliers sont, des sportifs mais aussi doivent agir en stratèges afin de pouvoir déjouer les ruses de l’animal repéré », assurent les professionnels. Ces derniers ne manquent pas de faire référence à Hubert Parot, cavalier de renommée mondiale, médaillé d’or olympique et veneur, aujourd’hui disparu. Pour lui, « le cheval de chasse est un athlète, au même titre que celui de concours ou celui de course. Son travail est dur et nécessite des soins attentifs. Il doit sortir tous les jours au moins 5 à 6 km. Pendant la chasse, il faut savoir régler l’allure du cheval, savoir l’équilibrer et éviter de le mettre hors de son souffle. Il ne faut jamais être “à fond” ; au contraire, en le retenant, il trouvera de lui-même son rythme. Le bon cavalier trouvera une occasion pour faire uriner son cheval au milieu de la journée ; il retrouvera ainsi de la vigueur. »

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