Sébastien Denis est, depuis cet été, le nouveau président de l’Association française des équipages de vénerie sous terre de Charente-Maritime. Rencontre entre passion et projets pour l’avenir.
Ce type de chasse est différent de la chasse à courre, ou de la chasse avec chien d’arrêt en raison de sa grande proximité avec l’animal chassé. Il est soumis à une stricte réglementation. Les veneurs sont guidés grâce à l’aboiement du chien, le terrier est creusé à la main et tout instrument mécanique ou de guidage est proscrit, ce qui laisse une chance à l’animal. « L’action de piocher peut être très physique, parfois l’équipage creuse sur 10 cm, d’autres fois à 2m50 ! »
Toute personne peut être concernée par la vénerie sous terre. Il importe de détenir son permis de chasse, un minimum de trois chiens, avec une attestation de meute et de vénerie. « Et d’être un passionné », sourit Sébastien Denis. Il existe aujourd’hui onze équipages de vénerie sous terre en Charente-Maritime. « C’est plus simple de créer un tel équipage, nous n’avons pas la contrainte du chenil. »
Faire découvrir une autre facette de la vénerie
L’équipage de Sébastien Denis déterre depuis vingt ans. Il aime cette discipline pour son contact avec l’animal et le chien, véritable proximité, nous dit-il. Cependant, le président se plaît à découvrir également d’autres modes de chasse, « quand j’ai le temps. Depuis la fin du confinement, nous vivons une année compliquée avec beaucoup de demandes d’intervention. Mais quand je peux, j’aime chasser la bécasse avec mon setter et le lièvre avec mes teckels. Je fais quelques battues également. »
Quand on lui demande ce qu’il pense des attaques subies par la chasse actuellement, il indique son désir de neutralité sur le sujet. « Il faut quand même se dire que des choses ont été faites n’importe comment, ce qui fait que, aujourd’hui, nous sommes attaqués de toute part. » Il implique notamment les réseaux sociaux, qui peuvent s’avérer nocifs et responsables de scandales : « il convient de rester prudent », souligne Sébastien Denis.
Il accède à la présidence de l’association dans l’espoir de pouvoir sauver la vénerie sous terre en Charente-Maritime. Avec son équipe, il tente de mettre en place des études chiffrées sur les prélèvements de l’année, afin de donner des résultats probants à la DDTM. Il ambitionne de faire découvrir une autre facette de la vénerie sous terre avec un œil positif. « Je suis en contact avec une association de Rochefort qui fait le tour des modes de chasse et présente aux non-chasseurs les modes et pratiques de chasse, des sessions avec des personnes extérieures, le même principe qu’une journée à la chasse. » Il espère également une extension du nombre d’équipages dans le département.
À noter
L’Association française de vénerie sous terre de Charente-Maritime invite toute personne intéressée par ce mode de chasse à venir le découvrir. Tous ceux qui auraient besoin des services de la vénerie sous terre peuvent contacter la fédération départementale des chasseurs. Elle leur transmettra les coordonnées de l’association qui pourra répondre à leurs demandes.