Qui sont ces personnes pratiquant la chasse à courre ?

6 janvier 2024

L’institut CSA Research a mené, en 2023, une étude sur la sociologie des personnes adeptes de la chasse à courre. Vingt-cinq mille veneurs ont ainsi été sollicités sur un total de cent mille pratiquants membres d’équipage, suiveurs et sympathisants, dont mille sept cents en Bourgogne-Franche-Comté et sept cents en Côte-d’Or avec sept équipages.

En 2023, une enquête a été réalisée par l’institut CSA Research pour connaître le profil des personnes adeptes de chasse à courre. À la suite d’une sollicitation par courriel à se connecter en ligne, « cinq mille veneurs y ont répondu, avec un taux exceptionnel de 20 % » (soit vingt-cinq mille sollicités). Les résultats montrent la réalité des pratiquants de la chasse à courre au XXIe  siècle : soixante-dix départements, dont la Côte-d’Or, sont concernés. Voici, en pourcentage, les principaux chiffres fournis par le sondage.

28 % de femmes sont des membres d’équipage, contre 3 % de dianes chasseresses.

53 % des membres d’équipage habitent dans une commune de 2 000 habitants.

41 % des membres d’équipages sont âgés de moins de 50 ans.

66 % de personnes – hommes, femmes et parfois enfants – suivent la chasse à pied, à bicyclette ou en voiture.

62 % des veneurs dépensent moins de 1 000 € par an pour leur passion. Par comparaison, les Français dépensaient, en moyenne, 660 € pour leurs loisirs en 2018.

89 % des membres d’équipage chassent plus de dix fois par an.

87 % des veneurs ont pour principale motivation : voir et entendre leurs chiens.

« Fière d’être représentative des veneurs du XXI  siècle »

« En tant que femme de 29 ans, je suis fière d’être représentative des veneurs du XXIe  siècle en France, une preuve supplémentaire que c’est une chasse moderne et actuelle qui a sa place dans notre société », déclare Daphné Fougea, référente Bourgogne-Est pour la Société de vénerie, membre de l’équipage Piqu’avant Bourgogne. « Chaque année, nous accueillons des personnes qui souhaitent venir découvrir la chasse à courre pour la première fois. Je leur montre notre élevage, nos chiots, la manière dont nous soignons nos animaux. Ils suivent une chasse à courre avec nous et constatent sur le terrain l’ambiance conviviale qui y règne. S’ils ne deviennent pas forcément des adeptes réguliers, 100 % d’entre eux confirment que les critiques brandies par nos opposants sont très éloignées de la réalité. »

De son côté, Pierre-François Prioux, président de la Société de vénerie, place son mandat « dans la continuité du travail accompli au service de la vénerie ». Il estime que « la seule façon de faire cesser les attaques dont la vénerie fait régulièrement l’objet est d’expliquer toujours mieux ce qu’est la chasse à courre en faisant de la belle vénerie ». Pierre-François Prioux est maître d’équipage du Rallye Tempête qui découple dans la voie du chevreuil. Créé en 1988 par sa famille, l’équipage chasse dans les forêts de Fontainebleau, Orléans et les Bertranges.

par  Jean-Pierre Tissier
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