Le Chasseur français – mer. 1er juillet 2025
Régulièrement les antis chasse annoncent, sondages à l’appui, qu’au moins 4 français sur 5 sont contre la chasse à courre, sur le terrain ça ne se voit pas trop !!!
Le 14 juin dernier, Senlis accueille les 90 ans du musée de la vénerie et célèbre la chasse à courre. L’occasion est trop belle pour Stanislas Broniszewski, leader du mouvement AVA. Il appelle ses soutiens à venir faire une contre-manifestation. Le préfet, prudent, prend les devants et déploie un dispositif pour éviter les débordements. La journée se déroule dans une excellente ambiance. Mais à la fin du défilé, les militants tentent une action filmée. Ni une, ni deux, le leader d’AVA est embarqué par les forces de l’ordres.
Au-delà de cette interpellation, la société de Vénerie fait les comptes. Et donne dans un communiqué une très belle analyse de cette journée.
72% des Français contre la chasse à courre, mais combien étaient ils à Senlis ?
« 4 français sur 5 » veulent l’interdiction de la vénerie. C’est en ces termes qu’AVA présentait les choses avant de féliciter « tous les habitants qui se sont levés samedi contre la barbarie chez eux ». Tout ça en guise de 1er bilan de leur action de sabotage des 90 ans du Musée de la vénerie.
Permettez-moi de faire les comptes :
Senlis compte environ 15 000 habitants. À en croire AVA donc, 12 000 d’entre eux appellent de leur vœux la fin de la chasse à courre. 12 000 personnes qui n’avaient qu’à passer le seuil de leur porte pour se joindre au cortège. Un cortège pour lequel AVA a battu un rappel national sur toutes ses plateformes.
Et c’est sans considérer les 650 000 autres anti-vèneries que compterait le département de l’Oise et qui auraient pu être de la partie, AVA ayant même tracté physiquement dans plusieurs villes, et organisé des covoiturages pour l’événement. Ni même rappeler qu’à moins de 50km de là vivent les millions d’antis de l’agglomération parisienne. Qui auraient pu, eux aussi, contribuer à faire grossir les rangs.
Que quelques dizaines de personnes
Et pourtant, ce ne sont que quelques dizaines de personnes qui se sont retrouvées derrière Stan pour agonir d’injures et de cris le défilé dans la vieille ville de Senlis des chiens de cinq des équipages de la région accompagnés de quelques veneurs en tenue, aux sons des trompes (la barbarie, vous dit AVA).
Aussi la conclusion est sans appel : Aucun de ces sondages ne mesurent le début du commencement d’une profondeur de conviction chez ceux qu’ils interrogent. Ils n’ont aucune utilité objective autre que de donner l’illusion d’un vernis de sérieux aux récits fantasmés des anti-chasses. C’est tout.
En attendant, chez AVA France, on est super fiers de cette journée d’action. Fiers d’avoir gâchéla sortie de messe des communions, d’un mariage, la journée des badauds. Et forcés la mobilisation de centaines de policiers et gendarmes qui avaient, soyons en sûrs, mieux à faire de leur journée.
Et la société de Vénerie de conclure sur les rares « Français anti chasse à courre » présent à Senlis
Tout ça parce qu’ils ne supportent pas que des gens dont ils ne tolèrent pas la passion et nient tout simplement l’existence puissent organiser une parade de chiens et de musique de trente minutes. Ils considèrent que leur droit inaliénable à manifester est un droit inaliénable à saccager les manifestations des ennemis qu’ils se sont désignés. Ces gens vous racontent à longueur de temps que la région vivrait sous l’horrible joug des terribles veneurs. Alors qu’en réalité, ce sont eux les intolérants. Incapables de supporter un gramme d’altérité, incapables de supporter l’Autre.
En définitive, AVA aura tout de même été bien embarrassé de devoir faire manifestation commune avec une quinzaine de militants cagoulés de l’extrême droite antispéciste du réseau Pythagore, et Stan aura terminé sa journée en garde à vue pour organisation d’une manifestation non déclarée.
Et plusieurs milliers de veneurs, amis ou simples curieux auront profité de la magnifique organisation de cette journée des 90 ans du musée de la Vènerie de Senlis