Chasser en meute

Le propre de la vènerie est de « chasser en meute. » Les spécialistes affirment ainsi que, dans une meute, il faut couper la tête et la queue, les chiens en tête couvrant la voie et compliquant le travail de la meute et les chiens de queue n’étant d’aucune utilité ; ces grands principes posés, cela s’avère cependant plus facile à dire qu’à décider.

À l’instar de leurs chiens, les veneurs doivent eux aussi « chasser en meute » et pas seulement lors des découplers. Filons la métaphore un peu plus avant : les chiens/veneurs de tête seraient ainsi les individus les plus radicaux et les plus déterminés face à des situations qu’ils jugent – à juste raison – inacceptables. Les chiens/veneurs de queue trouveront toujours une excuse pour « mettre la poussière sous le tapis », trouver des excuses à tous les écarts, estimer qu’il ne faut pas faire de bruit : on entend beaucoup moins ce second type d’individus que le premier.

Reconnaissons-le, les situations pouvant être jugées comme inacceptables pour la vènerie n’ont pas manqué au cours de la saison écoulée et continuent malheureusement d’alimenter la chronique durant l’intersaison. Face à la multiplication de ces événements, les veneurs les plus impétueux ne manquent pas de se faire entendre : « il n’y a qu’à… qu’attend la Société de Vènerie pour… pourquoi est-ce qu’on ne réagit pas plus vite… il faut porter plainte… » Il est à la fois compréhensible et profondément injuste de faire de tels procès à l’association qui nous représente tous et aux dirigeants que nous nous sommes choisis. Les commentateurs de bordure qui s’impatientent et savent ce qu’il faudrait faire et quand le faire sont nombreux ; pour contribuer à la défense de la cause, ils le sont moins. Un exemple ? trop peu de veneurs sont à ce jour allés à la rencontre de leurs élus (députés, maires, sénateurs, présidents de conseils départementaux ou régionaux) pour leur présenter la vènerie et les convaincre de sa légitimité. Un autre ? combien de ces donneurs de leçon ont « oublié » d’adhérer à l’Association des Veneurs pour l’année en cours, mais pas de critiquer les acteurs d’une association à laquelle ils ne cotisent pas ?

La réponse à cette situation, qui, parfois, pourrait décourager les plus motivés dans la défense de notre cause, est double. D’abord la confiance que chaque veneur doit accorder à ceux qui s’investissent de longue date au sein de notre association. Ensuite la patience, vertu cardinale du veneur dans les défauts. Face aux situations qui nuisent à la vènerie, la détermination de la Société de Vènerie est sans faille mais les difficultés pour parvenir à ses buts sont nombreuses. Confiance et patience se résument en une locution : unité bienveillante.

Tous ensemble, démontrons notre « unité bienveillante » le samedi 24 mai à 10 h 00 en nous retrouvant à l’Assemblée générale de nos associations à Fontainebleau. Nous offrirons ainsi une preuve tangible de ce que nous avons compris l’impérieuse nécessité de « chasser en meute. »

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