21 septembre 2022 – Dans le patrimoine rambolitain depuis 150 ans !

L’élevage des chiens anglo-français tricolores, l’importance des trompes de chasse ou encore la tunique des veneurs n’ont plus de secret pour le public. Lors des Journées du patrimoine, l’équipage de Bonnelles-Rambouillet a ouvert ses portes pour la première fois.

L’occasion, en même temps, de célébrer une présence dans le Sud-Yvelines depuis 150 ans de cet équipage que conduisit la duchesse d’Uzès. D’abord au château de La Celle-les-Bordes, racheté par l’époux de la duchesse, ainsi qu’au château de Bonnelles, propriété de la duchesse.

En 1936, les chiens et les chevaux rejoignent la ferme de Moquesouris dans le parc du château de Rambouillet où ils sont toujours présents. La même race des grands anglo-français tricolores créancés au cerf a été préservée jusqu’à nos jours, en particulier, grâce à l’ancien maître d’équipage, Maurice Otto qui les sauva durant la guerre.

«  La vénerie, ce sont d’abord les chiens. C’est pourquoi, nous voulions mettre en valeur la vie du chenil qui fonctionne 365 jours par an. Ils sont soignés par les deux piqueux avec un régime alimentaire varié en fonction de l’année, détaille le président du rallye Bonnelles-Rambouillet, Robert Peloye. En ce moment une soupe de riz, de pâtes et de poulet. En fonction de la température, si les chiens perdent des glucides, ils ont des croquettes plus riches. Ils sont de plus suivis par des ostéopathes car ce sont de vrais marathoniens ! »

Des chiens à l’image de Maillebois, 1er prix au Salon de l’agriculture, qui reçoivent des prix pour la qualité de la race, comme lors du dernier concours canin. « Ce sont des chiens bien construits aux reins larges, musclés et rectilignes qui leur permettent de chasser 1h comme 4h. Ils sont très appliqués, à l’écoute du piqueux et surtout très gentils », note Loïc Le Borgne, secrétaire du club des chiens d’ordre dont font partie les anglo-français tricolore marqués du fameux U taillé avec soin aux ciseaux.

Gérard Larcher est venu souligner son attachement à la vénerie.

« Rambouillet doit beaucoup à la vénerie »

Les familles ont pu s’approcher d’eux et les caresser tout au long de la journée. La maître d’équipage, Véronique Nadjahi a aussi accueilli un défenseur de la vénerie en la personne de Gérard Larcher, président du Sénat : « Si nous avons cette forêt de Rambouillet, cela nous vient de l’histoire quand en 1784, Louis XVI rachète à son cousin le duc de Penthièvre le château, le domaine et la forêt de Rambouillet. Par passion, le roi rachète la forêt et la nationalise. Ainsi à la Révolution, il ne sera pas vendu comme bien national et va demeurer dans la Nation. Ce qui a permis d’éviter le déboisement au moment de la Révolution française.

La vénerie s’inscrit dans le patrimoine et a une responsabilité particulière. Après la Seconde Guerre mondiale, c’est elle qui a permis aux populations d’animaux de remonter dans ce pays. Parfois, il y a des débats autour de la vénerie. Bien sûr, il nous faut expliquer ce que cela signifie et adapter les comportements au monde d’aujourd’hui. Je tiens à saluer l’équipage qui a su s’adapter. Rambouillet doit beaucoup à la vénerie d’être ce qu’elle est aujourd’hui. La carte de Cassini, exposée aujourd’hui à la mairie de Rambouillet, rend compte de cette histoire », a affirmé Gérard Larcher.

En ce début de saison, cela se traduit par une chasse les mardis et samedis « qui sera une chasse d’entraînement jusqu’en octobre selon les recommandations pour respecter le temps du brame du cerf (pas de prise avant octobre donc) », a précisé le président du Rallye de Bonnelles-Rambouillet avant que les sonneurs de trompes de chasse n’entonnent une fanfare de circonstance.

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