Recevez chaque mois la newsletter en vous inscrivant ici

25 septembre – Dans l’Indre, les chasseurs comptent sur de jeunes passionnés, prêts à assurer la relève

Plongé dans l’univers cynégétique depuis l’enfance, Arnaud Génichon le voit comme un art de vivre.

Il souhaite aujourd’hui partager ces valeurs tant auprès d’initiés que de novices.

Manquer une journée de chasse, pour lui c’est compliqué, de l’aveu même d’Arnaud Génichon. Depuis l’enfance, le jeune homme est passionné. Les premiers pas en suivant ses parents lors de sorties, même en hiver ; son permis passé à 16 ans. (suite…)

21 septembre 2022 – Dans le patrimoine rambolitain depuis 150 ans !

L’élevage des chiens anglo-français tricolores, l’importance des trompes de chasse ou encore la tunique des veneurs n’ont plus de secret pour le public. Lors des Journées du patrimoine, l’équipage de Bonnelles-Rambouillet a ouvert ses portes pour la première fois.

L’occasion, en même temps, de célébrer une présence dans le Sud-Yvelines depuis 150 ans de cet équipage que conduisit la duchesse d’Uzès. D’abord au château de La Celle-les-Bordes, racheté par l’époux de la duchesse, ainsi qu’au château de Bonnelles, propriété de la duchesse.

En 1936, les chiens et les chevaux rejoignent la ferme de Moquesouris dans le parc du château de Rambouillet où ils sont toujours présents. La même race des grands anglo-français tricolores créancés au cerf a été préservée jusqu’à nos jours, en particulier, grâce à l’ancien maître d’équipage, Maurice Otto qui les sauva durant la guerre.

(suite…)

Vènerie & Bien-être animal

Le bien-être animal s’est invité dans le débat de société. Les veneurs refusent d’abandonner cette thématique à la vision doctrinale des écolos ; nous voulons même en faire notre cheval de bataille. Nul mieux que nous ne connait nos chiens, nos chevaux et les animaux que nous chassons ; nous devons faire savoir pourquoi et comment nous respectons concrètement leur condition animale et sommes les meilleurs garants de leur intégrité ; une écologie de terrain, bien loin de la vision fantasmée des « zamis des zanimos ».

Plusieurs aspects seront abordés dans les prochains numéros de la lettre des amis :

  1. Le bien-être animal est devenu une question majeure de la société ; s’en gausser, serait aller à rebours de l’opinion et signer notre exclusion du monde moderne alors que la vènerie s’est toujours attachée à trouver sa place dans son époque.
  2. Le lien homme/animal a été et demeure vital pour l’évolution de l’espèce humaine ; c’est au contact des bêtes et avec elles que l’homme a connu un développement spécifique qui fait de lui une espèce à part. Comme le dit la philosophe Bérénice Levet, « un homme sans contact avec le monde sensible est un homme mutilé ». Il est donc vital de conserver ce lien.
  3. Les activités humaines se sont développées au détriment de la nature sauvage et des animaux qui l’habitent ; il est de la responsabilité patrimoniale de l’homme de conserver des espaces dans lesquels la faune sauvage subsiste à côté des activités humaines.
  4. L’antispécisme est une idéologie iconoclaste qui n’intéresse, sans les convaincre, que les trend-setters de tout poil qui ne voudraient surtout pas être en retard d’une mode ; de plus en plus de penseurs du monde contemporain en dénoncent les dérives, les incohérences et les dangers.
  5. C’est avec chiens – et chevaux pour certains – que les veneurs chassent des animaux sauvages. Il nous faudra expliquer comment et pourquoi la vie que les veneurs offrent aux uns et aux autres est une belle vie, pourquoi un chien est plus heureux lorsqu’il court en forêt, serait-ce pour y rencontrer les dangers propres au noble déduit, que dans le confort douillet des canapés d’un salon, interrompu seulement pour un petit tour en laisse sur des trottoirs citadins.

Nous démontrerons pourquoi les veneurs sont les vrais amis des animaux, en ceci que nous respectons leur vraie nature. Nous expliquerons notre fascination pour la ruse des animaux que nous chassons, qui constitue notre principale motivation à les chasser, bien loin de l’obsession morbide que nos détracteurs voudraient nous prêter. Nous dirons aussi notre admiration pour l’intelligence de nos chiens et la vigueur de nos chevaux. Nous dirons notre amour de la vraie nature, que tout néophyte perçoit dès sa première rencontre avec la chasse à courre.

C’est à ce programme que nous vous convions dans les prochains numéros de la lettre des amis. Un document a été rédigé pour synthétiser cette argumentation. Il est disponible sur simple demande à communication@venerie.fr

La vènerie au baccalauréat

La chasse à courre est perçu par une grande majorité de la population comme une activité réalisée par des « barbares sanguinaires et sans cœur. » Cette pratique n’est en réalité pas celle véhiculée par les stéréotypes. C’est en effet une activité ancestrale de la culture française. Ce qui la rend différente d’autres cultures historiques comme la peinture classique ou les châteaux fort est que ce patrimoine est encore très vivant. C’est ce qui dérange fondamentalement ses détracteurs. 

Pour des personnes non expertes dans notre passion, la chasse à cor et à cri ne consiste qu’à épuiser un animal or celle-ci à des enjeux bien différents. Tous d’abord, nous continuons à maintenir l’instinct de survie des animaux de la forêt comme le cerf, le sanglier…qui n’ont plus de prédateur depuis de nombreuses décennies. Cela permet donc à ces animaux de conserver un instinct de survie et de protection dans leur milieu naturel. Cet instinct est la clé de leur survie. 

La chasse à courre permet également de sauver des animaux comme les chevaux ; en effet les veneurs récupèrent des chevaux généralement issus des courses sans résultats ; une deuxième vie est offerte à ces chevaux qui sont majoritairement des trotteurs, préférés par les veneurs pour leur robustesse et leurs capacités à aller sur tous les terrains. 

Les cavaliers doivent prendre soin de leur monture comme la rappelle le « Guide des bonnes pratiques du cheval de chasse ». Ils doivent être entretenus et nourris correctement car sinon ils ne peuvent pas faire face à l’effort physique qu’induit une chasse. Ces chevaux sont des athlètes au même titre que les chiens ; nous nous devons de les traiter comme tel. 

De même, le veneur doit être attentif au bien être des chiens qui sont en meute dans un chenil, nourris selon leurs besoins. Contrairement à ce que disent les opposants de la vénerie, un chien ne peut pas chasser s’il n’est pas correctement nourri. Un marathonien ne peut pas courir s’il ne s’est pas correctement alimenté ; il en va de même pour nos chiens. La charte de l’éleveur-veneur précise la manière dont ils doivent être soignés. 

Contrairement aux idées reçues, la chasse à courre est accessibles à toutes les catégories socio-professionnelles ; c’est particulièrement le cas dans la petite vénerie qui requière une cotisation bien moins importante que la grande vénerie. 

Les anti-chasse dénoncent une pratique dangereuse pour les animaux et les utilisateurs des routes, or, des panneaux sont disposés à l’entrée des forêts, qui demandent aux usagers de redoubler de vigilance. Ce n’est pas le comportement des chasseurs mais bien celui des anti- chasse qui est le plus dangereux ; il est toujours possible qu’un chien surgisse sur la route et se fasse percuter par une voiture causant ainsi de graves dommages sur celle-ci et pour notre compagnon. 

Le paradoxe des insoumis

Les veneurs seraient bien inspirés de s’intéresser de près au sort qui est fait à la corrida par l’antispéciste Aymeric Caron, député de La France Insoumise. Cette France Insoumise qui a également mis à son programme l’interdiction de la chasse à courre. On notera avec étonnement l’équivoque de nos hérauts autoproclamés du refus de la soumission : tout insoumis qu’ils soient, ils entendent bien cependant soumettre leurs contemporains à la somme de leurs interdictions, trop longue pour être énumérée dans ces lignes. Il y aurait donc la bonne soumission et la mauvaise… 

Or donc, le scenario caroniste se déploie en trois phases. 

Première phase, le député Caron consulte les associations sur la corrida : Fondation Brigitte Bardot et L214. C’est un peu comme demander à un végan son avis sur le goût de la côte de bœuf : ça oriente relativement la réponse. 

Deuxième phase, des spots TV fleurissent dans lesquels des « experts » soigneusement mis en scène dénoncent la pratique de la corrida. Qui finance cette campagne publicitaire ? Ce serait pure malveillance que d’imaginer les associations susmentionnées… La corrida arrive insidieusement sur le devant de la scène médiatique, et les chaînes de télé et radio organisent des débats pour ou contre la corrida. 

Troisième phase, le terrain est désormais favorable pour présenter la proposition de loi au bureau de l’Assemblée nationale. Aymeric Caron annonce qu’elle a été sélectionnée pour figurer dans la niche parlementaire de La France Insoumise le 24 novembre prochain. Elle sera donc débattue devant l’ensemble des députés avec tous les risques inerrants. 

Il ne nous appartient pas ici de défendre la corrida ; les afficionados sont les mieux à même de le faire. Quelques constats communs à la défense de nos passions respectives méritent cependant d’être partagés avec le plus grand nombre de veneurs et les aficionados – même si nous ne doutons pas que ces derniers soient arrivés à ces mêmes conclusions depuis longtemps. 

On ne peut pas en appeler à la tradition pour défendre nos pratiques ; il y serait trop aisément répondu par la nécessaire évolution des mœurs que « la société exige ». Et on ne va pas aux arènes, à la chasse, à la messe ou au stade de foot « par tradition » mais pour des raisons plus profondes et plus puissantes qu’il faut savoir décrire sans hésitation, avec fierté, précision et pédagogie. 

La question du bien-être animal ne peut plus être ignorée par quiconque. Elle se pose tout particulièrement dans nos sociétés développées ; la conséquence de leur développement est de nous avoir déconnectés des animaux et de poser ainsi des questions nouvelles. Ce bien-être animal s’entend certes différemment pour les animaux de compagnie, les animaux de production et la faune sauvage mais ceux de nos contemporains qui ont affaire avec le monde animal se doivent d’expliquer comment ils y satisfont, en toute transparence : toreros, veneurs, zoos, cirques, éleveurs, etc. 

C’est en tout cas ce à quoi s’est préparée la vènerie avant les échéances électorales de cette année. Il faut apporter aux élus de la Nation les réponses claires que nous donnons à la question du bien-être animal dans la pratique de la chasse à courre. Bien-être de nos chiens et de nos chevaux, bien sûr, mais bien-être des animaux que nous chassons aussi. Une chronique est désormais consacrée à la question dans la revue Vènerie depuis son numéro 226 (pages 103 & 104). Une brochure a été éditée sur ce thème par la Société de Vènerie ; elle est disponible sur simple demande à agallon@venerie.fr  

Il est à craindre que la chasse à courre soit l’une des prochaines activités auxquelles les « belles âmes » s’attaqueront. Nous savons qui, nous savons comment ; seule la date nous manque. Les veneurs doivent se préparer à répondre à ces attaques infondées par des arguments fondés ; substituer à la dictature de l’émotion les vérités de la raison. 

NB : on apprend tout récemment que la pétition pour l’interdiction du déterrage des blaireaux vient d’atteindre, dans le délai de six mois, les 100 000 signatures nécessaires pour que la conférence des présidents du Sénat puisse décider d’y donner suite. A suivre, donc ! 

9 septembre 2022 – « Je n’attends que ça ! »

Coralie Gouineau pratique la chasse à courre – mais à vélo – dans le sud du département. Elle parle avec passion de cette pratique et de son rapport à la nature.

La chasse, c’est une histoire de famille pour Coralie Gouineau. Cette jeune auto-entrepreneuse de 23 ans, qui travaille dans le domaine de la qualité sécurité environnement, la pratique depuis l’enfance avec son père. « Maman travaillant le week-end, papa nous emmenait à la chasse», explique-t-elle. C’est donc tout naturellement qu’à ses seize ans, en 2015, elle a passé son permis. Plutôt que la chasse à tir, qu’elle pratiquait avec son père et son grand-père du côté de Tonnay-Boutonne d’où elle est originaire, elle s’est orientée vers la chasse à courre. Une pratique qu’elle effectue sur plusieurs territoires du sud du département, autour de St-Thomas-de-Conac où elle habite aujourd’hui. (suite…)