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18 avril 2023 – Folembray : les veneurs soucieux de leurs chevaux

Une formation sur le bien-être de leurs chevaux a été dispensée aux veneurs des chasses à courre.

Une centaine de veneurs ont participé à la 9e édition du cavalier veneur.

Les formateurs leur ont transmis les bonnes pratiques pour le bien-être de leurs chevaux. Pour les organisateurs, les chevaux de chasse à courre ne sont pas en effet « des mobylettes » comme le prétend l’A.V.A (Abolissons la vénerie aujourd’hui). « Avec nos chevaux, c’est fusionnel et avec les chiens c’est l’amour », affirme Pierre-François Prioux, président de la Société de Vénerie. (suite…)

11 avril 2023 – Cognac : les trompes de chasse vont faire résonner Saint-Léger

Le Rallye Saint-Hubert du pays du cognac propose un concert ce samedi 15 avril. Pour une découverte de cet instrument singulier.

Une semaine après avoir sonné les cloches pour Pâques, l’église Saint-Léger va sonner les trompes de chasse, ce samedi 15 avril. Les sonneurs du Rallye Saint-Hubert du pays du cognac organisent un grand concert en invitant une formation de niveau international, « Trompe et fantaisie », à laquelle ils se joindront pour partager leur passion. (suite…)

Cap ou pas cap d’assister à une chasse à courre : défi relevé !

Aussitôt publié, aussitôt contactée ! Il n’aura fallu que quelques heures pour que les contacts de mes réseaux sociaux se manifestent pour relever le challenge du « Cap ou pas Cap de découvrir la Chasse à Courre ».

Quel ne fut pas mon étonnement en découvrant les profils si différents intéressés par cet appel à la découverte : chasseurs, non chasseurs, jeunes, bien moins jeunes, hommes, femmes …. En résumé, le reflet de la belle mixité de notre passion.

Baptiste, 25 ans, a souhaité faire le bois pour faire « la totale » ; c’est avec beaucoup de curiosité qu’il était posté à 6h30 au lever du jour, en observation, qu’il a découvert le laisser courre, les ruses de notre cerf, le récrie des chiens, l’allure de nos chevaux athlétiques. Ce jeune complètement conquis est revenu 2 autres fois, en forêt d’Amboise, en vélo cette fois ci ; il se réjouit déjà d’être à la saison prochaine !

Sophie, 35 ans, passionnée de nature et d’animaux, ayant découvert la chasse à tir cette année, a souhaité continuer dans sa lancée et venir constater par elle-même ce qui pouvait bien animer autant les veneurs.

Une première chasse pour Sophie le 19 février en forêt d’Amboise, en voiture, et dès la semaine suivante elle attaquait les cours d’équitation pour être à cheval la saison prochaine !

Le challenge a également été brillamment relevé par Noémie, 35 ans, amoureuse de chiens qui a voulu connaître tout simplement en quoi consistait la chasse à courre. La simple curiosité initiale a rapidement laissé place à un émerveillement certain : « Je me couche ce soir avec des étoiles plein les yeux. Le retour aux sources. Beauté tout simplement. » La prochaine fois, Noémie compte bien être en vélo, pour être au plus proche de la nature et du travail des chiens.

Il en fut de même pour Patrick et Marc qui ont adoré leur journée découverte et se sentent maintenant bien plus armés pour contredire les détracteurs de notre passion.

Toutes les questions, plus pertinentes les unes que les autres que nos invités ont posées sur ces 3 journées de « Cap ou pas Cap » m’ont également permise de prendre du recul et de me remettre à l’esprit à quel point nous avons de la chance de pratiquer une chasse aussi belle, écologique et pleine de valeurs !

L’immense majorité des personnes ayant répondu « Oui » à la question de l’abolition de la chasse à courre l’a fait par pure méconnaissance, ou pire encore, par connaissance de toutes les désinformations qui oppressent l’avis général. En effet, « le plus grand ennemi de la connaissance n’est pas l’ignorance mais plutôt l’illusion de la connaissance » et Il est ainsi de notre devoir, de notre responsabilité de faire connaitre la vènerie. Nous sommes 10 000 pratiquants, 100 000 sympathisants, alors imaginez un peu le rayonnement si chacun de nous amenait à la saison prochaine des Baptiste, Sophie ou Noémie, qui eux même parleraient positivement de leur découverte du week-end à au moins 10 personnes !

Alors serez-vous « Cap » de faire vous aussi relever le challenge du « Cap ou pas Cap » à vos amis et faire rayonner les valeurs positives de la Vènerie ?

EELV renonce très provisoirement à ses projets contre la chasse

En plaçant sa proposition de loi sur l’interdiction de la chasse le dimanche en cinquième et dernière position des textes présentés dans sa niche parlementaire de ce 6 avril, Europe Ecologie Les Verts avait fait le choix clair et délibéré de ne pas la voir débattue dans l’Hémicycle.

Il faut reconnaître que les signes n’étaient pas positifs pour faire approuver une telle proposition, tant l’interdiction de chasser le dimanche voyait se dresser contre elle une majorité de parlementaires, conscients de l’effet dévastateur qu’une telle mesure aurait, en premier lieu, sur la chasse populaire. Les députés de tout bord avaient exprimé un avis majoritairement négatif dans le cadre de la commission du développement durable, chargée d’étudier la PPL du député Charles Fournier. Le gouvernement lui-même avait rejeté cette disposition envisagée par la mission sénatoriale qui s’était penchée sur le renforcement de la sécurité à la chasse.

Cette nouvelle tentative prohibitionniste, attentatoire au droit des chasseurs, aura eu le mérite de voir se mobiliser, avec une belle unité, l’ensemble du monde de la chasse. Le monde fédéral, en premier lieu, aura su faire valoir, dans chaque département auprès des parlementaires, les effets induits de la proposition de loi portée par le député Fournier. Les veneurs ont également pris une part active à cette dénonciation, bien conscients de ce que l’interdiction de la chasse le dimanche priverait une grande partie d’entre eux des bonheurs du laisser-courre.

La PPL Fournier était pétrie d’incompréhension du monde rural. En voulant « garantir l’accès sûr et tranquille à la nature pour tous les Français », le député Fournier idéalisait une nature dont la jouissance libre et générale serait prétendument confisquée par les chasseurs. Cette nature-là n’existe pas. La « nature » a des propriétaires, dont l’Etat et les collectivités qui possèdent 20% des forêts françaises, et ces propriétaires entendent exercer librement leur droit sur leurs biens. Ils entendent notamment y réguler la faune sauvage qui la peuple dans le souci de l’équilibre agro-sylvo-cynégétique qui permet seul d’envisager que cette faune cohabite avec les activités humaines (agriculture, sylviculture, habitat, circulation routière et ferroviaire).

Cet état de fait n’exclut en rien des mesures renforcées pour assurer à la chasse la sécurité des chasseurs comme des promeneurs, un sujet sur lequel le monde fédéral travaille avec succès, puisque le nombre des accidents de chasse ne cesse de diminuer depuis des années. Si chacun d’eux est un drame réel, l’instrumentalisation hystérique qui en est faite par nos opposants nourrit une psychose sans commune mesure avec les risques encourus par « le promeneur du dimanche. »

Une nouvelle atteinte contre la chasse a été écartée ce jeudi. Ne nous réjouissons pas trop vite ! D’autres seront portées dans les temps à venir. Pour y faire face unis, les chasseurs et les veneurs devront sans relâche expliquer ce qu’est la chasse à leurs contemporains, et en quoi sa pratique est légitime et les chasseurs respectables, quel que soit le mode de chasse qu’ils pratiquent, pour autant qu’un sens profond de l’éthique les habite. Pédagogie et éthique : c’est la double exigence à laquelle il nous faut satisfaire pour les temps à venir.

Tamarin, un chien d’exception dans la voie du lièvre

A l’Equipage LEVESCAULT, nous chassons presque exclusivement avec des chiennes. Cependant, lorsqu’il faut vous conter une vie de chien, c’est TAMARIN qui me vient immédiatement à l’esprit.

Magnifique chien, à mes yeux, mais pas pour ceux de mon ami Gérard GENICHON, juge qualifié entre autres, pour la race Anglo-Français de Petite Vènerie, qui le déclassa (et il avait raison) lors d’une présentation à Breil. Peut-être parce qu’il y avait un peu de sang angevin dans ses veines d’ailleurs…

TAMARIN avait toutes les qualités requises pour devenir un excellent chien de vènerie. Même s’il n’était pas très typé Français, comme se doit de l’être l’AFPV, il était néanmoins très bien construit, robuste et léger à la fois, avec de bons aplombs. Fin de nez, intelligent, perçant et appliqué quand il le fallait, passionné de chasse, sûr, tenace, il faisait les chemins et le goudron, et se créança dès sa deuxième saison. Les amateurs de belles gorges françaises auraient été déçus, sa voix aigüe (héritée de son sang anglais) se reconnaissait entre toutes. Je ne l’ai en revanche jamais vu marquer le change, ni lui ni un autre de nos chiens d’ailleurs. Peut-être parce que je ne le suis pas toujours moi-même.

J’avais une confiance absolue en lui, notamment au moment de lancer ou du relancer. Il quêtait avec application comme ses congénères, mais dans ces instants s’il se mettait à crier légèrement, l’un de ces cris presque discrets qui veut dire « stop ! arrête-toi ! il est là ! », alors nous nous immobilisions et attendions que le capucin gicle au milieu de la meute, car, en effet, il était bien là !

Il était remarquable et remarqué de nos amis veneurs de lièvre avec qui nous couplions, ce qui lui vaudra le bonheur de faire connaissance avec de nombreuses lices hors de chez lui ! Tout lui était pardonné, même le fait une nuit de novembre d’avoir déchiqueter l’intérieur d’un van tout neuf après avoir sailli une Landaise.

Passionné de chasse, il l’était vraiment, pas toujours ménagé, car lorsque l’on a la chance d’avoir un aussi bon chien, on a du mal à le laisser au chenil. Il allait jusqu’au bout de lui-même à chaque chasse ; il n’abandonnait jamais, jamais fatigué jusqu’à la fin de sa carrière.

Ma femme souhaitait le voir terminer sa vie chez nous à la maison, mais un 31 mars après avoir pris son lièvre et en attendant de retraiter, il se coucha dans le fossé. Il retraita difficilement, aux ordres comme ses compagnons, et ce fut sa dernière chasse car dans le courant du mois d’avril il rejoignit le paradis des chiens. Je garde en mémoire cette image de TAMARIN, couché dans un fossé, et ironie du sort, au moment où j’écris ces quelques lignes, je réalise que notre prochaine chasse aura lieu sur ce même territoire. Si l’occasion m’en est donnée, au gré de la chasse de dimanche prochain, je repasserai certainement près de ce fossé. Je reverrai sa jolie tête et j’entendrai probablement sa voix.

Ce fut un bon étalon car sa descendance fut aussi excellente. Son sang coule encore aujourd’hui dans les veines de notre meute et, en sa mémoire, un petit TAMARIN est né l’été dernier et rentrera en meute à l’automne. Puisse-t-il être aussi exceptionnel !