Et si la solution se résumait au mot courtoisie ?

Et si la solution aux incompréhensions que suscite actuellement la vènerie se résumait au mot COURTOISIE ?

Courtoisie des veneurs à l’égard de leurs suiveurs, fidèles ou occasionnels. Ils sont ceux qui fréquentent notre monde si méconnu du grand public. Ils sont donc ceux qui parlent de nous avec la meilleure expertise reconnue.

Courtoisie à l’égard des autres usagers de la forêt ; convenons que l’irruption soudaine du train des équipages peut être un spectacle surprenant : quelques dizaines de chiens hurlant (quand tout va bien, du moins), suivis de veneurs à pied essoufflés et transpirants, ou bien chevauchant des montures marchant au grand trot et sonnant de la trompe de chasse, ont de quoi effarer le promeneur du week-end, ses enfants et leur animal de compagnie. La courtoisie du premier regard, la bienveillance des premiers propos sont déterminants dans notre acceptation.

Courtoisie des suiveurs de la chasse ; moteurs ronflants et manœuvres hardies tranchent désagréablement avec le calme et la sérénité recherchés par les promeneurs.

Courtoisie avec les riverains des territoires sur lesquels l’équipage chasse ; est-il besoin de préciser que dès lors que l’on n’est plus sur son territoire de chasse, on est chez « quelqu’un » qui n’a pas obligatoirement envie de voir débarquer la caravane de la vènerie, et son cortège de chiens, chevaux et suiveurs.

Courtoisie avec les populations que nous croisons ensuite au quotidien, et pour qui nous sommes, avant tout, « ceux qui chassent à courre ».

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Longtemps crédités d’une courtoisie particulière, les veneurs ne bénéficient plus de cette réputation flatteuse. La faute à l’évolution des mœurs faisant paraître nos usages comme ceux d’une autre époque ; la faute aussi à certains d’entre nous dont le comportement a durablement écorné cette belle image.

L’absence de courtoisie, puisque c’est bien cela que nous entendons dénoncer, est le meilleur atout de nos opposants, qui stigmatisent à l’envie nos prétendus privilèges et notre accaparement des espaces. Arguer de ce qu’on « a payé » au mépris de notre environnement est la pire des inconvenances qui nous sera aisément opposée par nos détracteurs. Croiser des promeneurs sans les saluer ou traverser la propriété d’autrui sans lui en demander le passage réveillera chez nos compatriotes le sentiment de notre arrogance prétendument aristocratique. Toiser du haut de nos chevaux un riverain mécontent ne fera que renforcer sa colère.

De tout cela, veneurs et suiveurs doivent, plus que jamais, être conscients.

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Un proverbe chinois prétend que « l’homme courtois ne marche pas sur l’ombre de son voisin ». Soyons une peu chinois !

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