30 août 2022 – Les chasseurs transposent leur vision de la ruralité dans les jardins du château de Compiègne

Rendez-vous de la rentrée initié par les chasseurs, la Fête de la Ruralité attend jusqu’à 40 000 visiteurs, ce week-end, dans le parc du château de Compiègne.

Une ribambelle de tentes blanches a pris possession de la célèbre allée des Beaux-Monts, trait d’union majestueux entre la forêt de Compiègne et son château. Sous l’égide de la fédération régionale de la chasse, la Fête de la Ruralité, moment de traditions et de caractère, revient, ce premier week-end de septembre, au cœur de ce que la cité impériale a de plus cher, son parc et son palais.

La fête a changé de nom

En vedette exceptionnelle, quatre représentations du maître écuyer Mario Luraschi, un voisin d’Ermenonville (quand il n’est pas en tournage) que l’on ne présente plus. Fauconnerie, démonstrations de chiens d’arrêt, défilés de vénerie et autres jeux picards et tirs à l’arc animent ce rendez-vous traditionnel. Et sous la centaine de stands, tout un chacun (avec son chien autorisé) pourra découvrir de nombreux produits du terroir, des artisans, des armuriers… Parmi les nouveautés, un food truck… de la venaison.

L’événement n’est pas nouveau. Il s’agit de la onzième édition ! En 2020, la Fête de la chasse (son ancien nom) est toutefois devenue la Fête de la Ruralité . Un choix qui ne doit rien au hasard. Souvent chahutée (en particulier la vénerie), la chasse veut dépasser ses propres rangs pour montrer qu’elle appartient à un grand tout : la ruralité.

Selon Guy Harlé d’Ophove, président de la fédération de l’Oise, « un grand livre », que les chasseurs veulent ouvrir pour montrer qui ils sont. « La chasse s’inscrit dans le contexte global de la ruralité. Elle n’a pas besoin d’être défendue, mais d’être expliquée, comme nous le faisons ici… », dit le président. Au passage, raillant le faible nombre, selon lui, des opposants, et qualifiant les vegans de « brouteurs d’herbe. »

Entrée libre

En 2020, en pleine crise sanitaire, les organisateurs, surpris du résultat, avaient dû limiter le nombre d’entrées à 17 000. Ils espèrent désormais battre le record de 2018 avec 37 000 visiteurs. D’autant que cette fois, l’accès sera gratuit, « grâce au soutien du conseil régional, notre premier partenaire », souligne Guy Harlé d’Ophove.

« Les cinq fédérations des Hauts-de-France vont affréter des cars », explique encore le président, misant sur 40 000 entrées en deux jours, certains en profitant pour visiter le château, pour l’occasion à tarif réduit samedi et gratuit dimanche.

Avec un budget de 350 000 euros comprenant les soutiens logistiques de la Région, du Département de l’Oise et de l’Agglo de Compiègne, la fédération affirme ne pas gagner d’argent. « Le but c’est de montrer nos valeurs. On ne se cache plus », répète Guy Harlé d’Ophove.

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