La vènerie est un art, celui de mener une meute. D’innombrables traités en attestent. Elle renvoie donc à l’art du dressage, de l’équitation et de l’élevage. A l’art de la guerre aussi, qu’il s’agisse de la connaissance du terrain, de l’organisation des parcours ou de la conduite des attaquants. Leur victoire n’est jamais certaine : les règles, héritées du code chevaleresque, ménagent les chances de l’animal. Ainsi, la force, la ruse, le courage, la vitesse, l’endurance enfin, figurent des deux côtés. Le couvert des arbres devient théâtre de vie. La rencontre de l’Homme et de la Bête acquiert un sens religieux : la vertu du sacrifice et le prix de l’existence, face à l’épreuve ultime. Il y a dans la vènerie de l’esthétisme. Les décorums de la nature, la musique des chiens comme celle de nos trompes, les émotions que l’on partage : comment les arts majeurs seraient-ils passé à côté de tout ceci ?
Nos peintres de la vènerie
Parce qu’elle souhaite collecter, conserver et valoriser les archives des équipages, mais aussi faire vivre ce patrimoine, la Société de Vènerie a mis en ligne en 2016 un site Internet « Mémoire des Équipages ». Sur le principe d’une encyclopédie interactive, il permet non seulement de retrouver tout ce qui concerne les quelques 3000 équipages ayant existés de François 1er à nos jours, mais aussi à chacun de contribuer à l’enrichissement de cet exceptionnel fonds documentaire.
Avec Mémoire des Équipages, la Société de Vènerie poursuit sa stratégie d’ouverture, de partage du savoir et de promotion d’un patrimoine qui appartient à chacun d’entre nous, qu’il soit chasseur ou pas.