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Les parasites internes

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Le traitement du parasitisme

Le vermifuge : un réflex régulier incontournable.

introduction

L’élevage représente par la concentration, la proximité un milieu idéal pour la transmission et la prolifération de la majorité des parasites externes et internes. Il est donc nécessaire de maîtriser ce parasitisme pour avoir des sujets sains et en bonne santé.

Il s’agit essentiellement des ténias, des ascarides, des ankylostomes. Ils provoquent un amaigrissement, des troubles digestifs (diarrhées, vomissements, ballonnement de l’abdomen), voire une anémie générale.

Bien vermifuger c’est bien connaître les parasites contre lesquels on lutte.

Lutte contre les ascarides

1 - Mesures préventives

  • introduction d’un animal : il faut éviter d’introduire un animal porteur de parasites. Un dépistage coprologique est nécessaire. S’il est positif, le traitement approprié sera mis en œuvre.

  • circulation dans l’élevage : les personnes qui circulent dans le chenil sont susceptibles d’entraîner avec elles des éléments infestants (par exemple avec de la boue sur les chaussures). Elles peuvent ainsi les apporter de l’extérieur, ou au contraire les emporter et les véhiculer d’un enclos à l’autre. Cela explique l’intérêt d’installer un ou plusieurs pédiluves entre les enclos et à l’entrée du chenil.

  • les désinfectants actifs sur les œufs d’ascarides sont peu nombreux : formol à 3%, Crésyl à 2%, ou mélange formol à 3% + sulfate de cuivre (CuSO4) à 2%. L’eau de Javel, les dérivés phénoliques, les iodophores et les acides aminés amphotères sont peu actifs.

2 - Mesures en milieu contaminé

  • limiter la contamination du milieu et, par conséquent, l’infestation des animaux. Il faut donc :

    • éviter le surpeuplement,

    • isoler les jeunes des mères dès que possible et n’amener les mères que pour les tétées.

  • nettoyer le milieu :

    • Sol ou parcours en terre, terre battue, sable : il faut gravillonner. Le gros gravier laisse passer les œufs qui évolueront mais seront inaccessibles aux chiens. Il est possible de retourner la terre pour enfouir les œufs (qui ne seront pas détruits).

    • Sol dur (béton, ciment), locaux : le lavage au jet d’eau de façon quotidienne ou biquotidienne est essentiel. Il élimine les matières fécales et un grand nombre d’éléments parasitaires (80%).Il est intéressant d’associer un brossage du sol et des anfractuosités régulièrement (une fois par semaine ou par quinzaine). L’action mécanique s’avère essentielle.

  • désinfecter le milieu : cette désinfection est inutile si elle n’est pas précédée d’un nettoyage. Elle s’effectue selon un rythme variable (tous les 2 mois), dépendant de l’importance du parasitisme ou des autres problèmes d’ordre infectieux.

3 - Prophylaxie médicale

  • traitement des femelles en reproduction : cf supra p. 48 ;

  • traitement des chiots : cf supra p. 48 ;

  • traitements des chiens adultes :
    Pour les mâles et pour les femelles - hors les périodes de reproduction - une vermifugation semestrielle est conseillée si aucun dépistage coproscopique d’infestation n’est réalisé.

Lutte contre les ankylostomes

Ils infestent de 4 % à plus de 20 % des chiens. Les animaux vivant dans des élevages ou collectivités (meutes) avec parcours herbeux sont beaucoup plus sujets à l’infestation. La prévention de l’infestation par les ankylostomes est basée sur des mesures sanitaires et médicales.

  • la prévention médicale repose sur une vermifugation régulière des animaux, et notamment le traitement des femelles gestantes avant la mise bas (15 jours avant).

  • la prévention sanitaire repose sur une bonne hygiène générale et certaines interventions dans le milieu : retrait rapide des déjections (1à 2 fois/jour), gravillonnage des aires de terre battue, nettoyage régulier des aires bétonnées (eau bouillante, Crésyl, 1 fois par semaine), dératisation.

Lutte contre les trichures

Ils peuvent infester jusqu’à 60% des chiens adultes en meute.

La prévention est d’abord fondée sur le traitement des animaux infestés. Les trichures sont moins sensibles aux anthelminthiques que les autres nématodes courants (ascarides et ankylostomes), il faut donc vérifier l’activité des médicaments employés.

En chenil contaminé, il faut traiter deux fois à un mois d’intervalle puis régulièrement tous les 8 à 10 semaines.

En chenil non contaminé, traiter tous les 6 mois. Chaque traitement demande une prise quotidienne de 3 à 5 jours avec des molécules anthelminthiques.

Il faut en limiter le nombre dans le milieu par diverses mesures : nettoyage des sols en dur, enfouissement des œufs par labourage, recouvrement d’un sol meuble par du gros gravier ou des galets.

Lutte contre les ténias

Les chiens éliminent bien souvent à leur marge anale des éléments blanchâtres, d’un demi-centimètre de longueur. Les ténias sont fréquents en cas de distribution d’abats ou de carcasses.

La lutte contre ce cestode est essentiellement fondée sur :

  • la vermifugation régulière des carnivores, avec des anthelminthiques cestodicides ;

  • l’élimination des puces : désinsectisation par pulvérisation des locaux et des chiens, notamment pendant les saisons chaudes. Le rythme dépend de la résistance des produits ;

  • une hygiène correcte.

En chenil contaminé, vermifuger tous les 3 mois ; en chenil non contaminé, 2 à 3 vermifugations par an suffisent. Chaque traitement consiste en 2 prises à 15 jours d’intervalle, accompagné de la destruction des matières fécales, indispensable car les œufs restent vivants.

Attention

En plus des traitements directs, il faut combattre les formes infestantes (œufs, larves) par des pulvérisations de sulfate de fer à 2% sur les cours en terre battue et par le nettoyage des locaux avec des jets de vapeur.

N’oubliez pas d’incinérer les selles émises après une vermifugation, afin d’éviter toute contamination

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