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Les dortoirs

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L’agencement

Les chenils doivent être spacieux et aérés

Chaque chenil est conçu de façon très classique : un local pour le logement des chiens ouvrant sur une cour cimentée, elle-même donnant accès à une cour d’ébat le plus souvent herbée. Attenant ou tout proche, un ou plusieurs petits bâtiments avec courettes sont consacrés aux naissances et à l’élevage. Une autre construction abrite la cuisine, la chambre froide et les réserves. Une habitation où loge un salarié ou un membre de l’équipage est située à proximité.

Le local pour le couchage

Ce local est le lieu de sommeil et de repos du chien. Sa superficie est fonction du nombre et de la taille des chiens.

Le sol doit être résistant aux agressions permanentes - urines et déjections - et aux agressions physiques (tel qu’un nettoyage haute pression). Il doit être lisse pour éviter la rétention des matières et des parasites et suffisamment pentu pour une bonne évacuation des eaux de lavage et un séchage rapide. Il ne doit pas être glissant.

Pour se prémunir contre les virus et les microbes, ce local doit être aéré et non humide, ensoleillé et étanche. En effet, rien ne développe plus les virus et les microbes qu’une ambiance chaude, embuée et humide. Ayons toujours à l’esprit qu’une humidité excessive dans ce local limite l’efficacité de la respiration pulmonaire du chien et augmente les déperditions thermiques ; elle est à l’origine de certaines maladies respiratoires et cutanées, notamment des mycoses. Elle favorise le développement des moisissures. Cet excès se constate notamment par la présence d’odeurs persistantes ou de gouttelettes d’eau sur les murs et les vitres. Sans compter que cette atmosphère peut être malodorante et irritante.

Pour l’éviter, une parfaite ventilation est nécessaire. Pour ce faire, il n’est pas utile d’installer une ventilation mécanique, il suffit de permettre à l’air de circuler naturellement. L’air chaud et pollué ayant toujours tendance à monter (effet cheminée), il faut aménager une ou plusieurs ouvertures d’évacuation dans le plafond puis la toiture voire dans le haut des murs (barbacanes). Il est également judicieux de prévoir au sol une entrée d’air frais.

Pour réduire les nuisances, il faut limiter l’utilisation des eaux de nettoyage (le nettoyage à grande eau est donc à proscrire), en ramassant au préalable les déchets solides (évacués dans une fosse à lisier), éviter de mouiller les matériaux poreux ou perméables (notamment le bois) et laver les cours cimentées pendant la période d’ensoleillement. Il est également déconseillé d’utiliser de manière intensive une pompe à haute pression, qui, par le brouillard qu’elle provoque, répand l’humidité dans l’ensemble du local ; son usage, limité à une fois par semaine avec de la vapeur d’eau surchauffée, est par contre recommandé, afin de détruire la plupart des agents infectieux dans les moindres recoins.

La température à l’intérieur de ce local ne doit pas non plus être trop élevée : un chien, ayant des capacités de transpiration très réduites, est mieux équipé pour lutter contre le froid que contre le chaud. Si le chien halète, c’est qu’il a trop chaud. Il faut donc donner la possibilité aux chiens de se soustraire à des excès de chaleur mais aussi de froid. Pour cela, il faut apporter une attention particulière à l’orientation des ouvertures (portes, fenêtres) et à l’isolation thermique de la toiture (l’utilisation de la laine de verre est à éviter car elle favorise les rongeurs et retient l’humidité et la condensation ; il faut choisir du polystyrène expansé ou de la mousse de polyuréthane). La présence d’arbres auprès du bâtiment participe partiellement à cette isolation. Il n’est pas utile de prévoir un système de chauffage, les variations brutales de température étant très néfastes pour le chien.

L’absence ou l’insuffisance de lumière non seulement nuit à l’équilibre psychique du chien mais favorise aussi la prolifération importante des nuisibles (microbes, champignons, insectes, rongeurs).L’éclairage résulte de la présence de vasistas ou fenêtres, placés hors de la portée des chiens et de murs intérieurs de couleur blanche, murs repeints chaque année. Etant lavés et désinfectés fréquemment, ils seront dotés d’une peinture blanche étanche et résistante.

Afin d’améliorer l’isolement thermique, le sol du local est réalisé de préférence en béton cellulaire ou caverneux, coulé sur une couche de sable.

L’aire de couchage des chiens, contrairement à la technique la plus répandue, ne devrait pas être constituée de panneaux ou planches de bois. Le bois, du fait de sa composition, ne peut pas être nettoyé correctement et risque de devenir une source microbienne importante. En outre, il est facilement détérioré et retient l’humidité. S’il est utilisé, il doit être de haute densité (pas d’agglomérés) et régulièrement traité aux imperméabilisants (résines Epoxy, peinture marine). Dans ce cas, les bancs doivent être escamotables afin d’assurer un parfait nettoyage du local.

Mais il y a une bien meilleure technique : une chape armée de 3 cm d’épaisseur recouvrant un isolant (polystyrène expansé ou laine de verre haute densité posé entre un film de polyane) ; l’ensemble reposant sur un blocage de cailloux recouvert d’une couche de sable fin compacté ou chape de béton coulée sur un lit de billes d’argile. Cette chape peut éventuellement être recouverte d’un carrelage.

L’utilisation de paille est déconseillée : elle peut être à l’origine d’allergies par inhalation, d’aoûtats ou d’invasion par des insectes (larves, puces,…). Le seul intérêt de la paille est de permettre aux chiens de sécher rapidement ; en général, le temps de retour de la chasse dans un véhicule paillé est suffisant pour cela.

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La cuisine et le réfectoire