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Les parasites externes

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Le traitement du parasitisme

introduction

Les meutes, par la concentration et la proximité des animaux, sont un milieu idéal pour la transmission et la prolifération de la majorité des parasites externes. Les plus connus sont notamment les tiques, les poux, les puces. Les périodes à risque sont l’été et l’automne.

Lutte contre les insectes

Le bain de traitement reste la solution la plus efficace

Baigner ou doucher à l’aide d’un antiparasitaire pour traiter ou prévenir des myiases, de la gale et des infestations par les tiques, les poux et les mélophages. Protocol à répéter 2 à 4 fois par an.

1 - Les puces, les poux et les tiques

Souvent présentes chez le chien, les puces sont doublement néfastes : non seulement elles provoquent des piqûres entraînant sur le sujet porteur une dermatose prurigineuse du dos, des lombes, de la queue et de la face interne des cuisses mais surtout elles sont des vecteurs d’agents pathogènes (transmission d’un ténia, de filières sous-cutanées ou du péritoine).

L’infestation par des poux reste rare. Elle se manifeste essentiellement par des gales aux oreilles au dos et au tronc (pelage terne et présence de lésions cutanées et de croûtes).

Acariens bien connus, les tiques sont des hôtes intermittents du chien. Elles vivent dans son environnement immédiat (niches, chenil, maison) ou extérieur (jardin, haies, prés, bois et friches) en fonction de l’espèce. Elles peuvent être la cause d’anémies sévères chez le chien en cas d’infestation massive mais surtout de pathologies graves : piroplasmose, ehrlichiose, hépatozoonose, maladies bactériennes diverses, helminthoses.

2 - Moyens de lutte

  • Les lampes actiniques intégrant une résistance électrique foudroyant les insectes conviennent parfaitement aux locaux fermés. Elles sont néanmoins insuffisantes en extérieur où le recours à la lutte chimique s’avère souvent nécessaire.

  • Les produits insecticides doivent être rémanents et non toxiques pour les chiens par léchage ou par contact. Il faut cependant rester prudent en évitant leur contact avec des femelles en début de gestation. On peut les utiliser de manière préventive (avant la saison des insectes à l’occasion d’un vide sanitaire) ou curative pendant l’été aussi souvent que leur rémanence l’exige.

    L’insecticide (solution de Malathion par exemple) est pulvérisé en l’absence d’animaux en commençant par les plafonds, puis les murs et enfin les sols. Il importe d’insister particulièrement :

    • sur les parties boisées et particulièrement lorsqu’elles sont vermoulues ;

    • sur les faux plafonds ou faux planchers dont l’obscurité est propice au développement des larves ;

    • sur les rayonnages en tube creux ouverts aux extrémités qui sont de véritables nids à insectes.

    Les cadavres d’insectes seront éliminés par aspiration avant la première désinfection et le sac régulièrement vidé.

    Les produits les plus utilisés dans les locaux d’élevage font appel aux peintures insectifuges et insecticides (ex : Sanitaire Pin insecticide DK°, Stomoxine mural°, Altinsec°, Tunet®), Stomophos°).Comme pour les désinfectants, il est intéressant de varier les produits employés pour anticiper d’éventuelles résistances développées par les insectes.

    Tous les insecticides autorisés étant biodégradables, ils ne seront par conséquent pas longtemps efficaces pour éloigner les insectes des fosses à lisier. Pour cet usage, l’adjonction une fois tous les deux mois d’huile de vidange (à raison d’un demi-litre pour 10 m3 de déjections) suffit généralement à prévenir le développement des œufs et des larves sans polluer excessivement l’environnement.

    Si ces mesures s’avèrent insuffisantes, il est possible de compléter leur action par des pièges à insectes adhésifs (ex : Mouch’clac°, Flytrap°) ou de fabrication artisanale (permettant l’entrée des insectes mais pas leur sortie).

    Des barres de seuil traitées au vernis insecticide seront placées sous les portes en cas d’envahissement par des insectes rampants comme les blattes ou les fourmis.

    Signalons enfin l’existence de pièges contenant des phéromones sexuelles attractives mélangées à des insecticides.

  • Autres mesures préventives :

    • éviter la proximité des plans d’eau ;

    • éviter les couleurs sombres qui attirent et camouflent les insectes ;

    • rentrer les chiens dans leurs boxes au crépuscule (heure de sortie des moustiques vecteurs) ;

    • préférer des installations en hauteur (les phlébotomes qui sont les moustiques vecteurs de la Leishmaniose volent à moins de mètre d’altitude).

3 - Traitement

Le traitement consiste d’une part en des mesures chimiques sur le chien lui-même (pulvérisation, shampoing, bain) et dans les locaux et les zones de passage. Les produits utilisés sont fonction du degré d’infestation. En cas d’infestation élevée notamment, il faut utiliser un insecticide associé à un produit régulateur de la croissance des insectes (RCI).

D’autre part, des mesures mécaniques doivent être simultanément mise en œuvre : aspiration des sols, lavage des zones de repos et de couchage, ratissage des aires débats.

En cas d’infestation, il est recommandé, pour éviter toute récidive, d’exercer un contrôle régulier de l’épiderme des chiens.

Choisir l’antiparasitaire adapté à chaque situation :

Plusieurs familles d’insecticides existent. Elles disposent toutes d’un champ d’action particulier et de caractéristiques propres. A titre d’exemple, une infestation importante de puces au chenil assortie de démangeaisons traumatisantes pour les chiens vous conduira à choisir un produit générant un effet de choc immédiat (effet knock-down), tuant très rapidement toutes les puces. Il sera à base de Permethrine ou tout autre insecticide de la famille des pyréthrines.

Une action ciblée sur les œufs et les larves (lutte contre la propagation des puces dans l’environnement immédiat du chien) vous conduira à privilégier un produit associant à un insecticide classique un régulateur de croissance (IGR). En effet, une lutte complète contre une invasion de puces combinera Pyréthrinoïdes et IGR. La recherche d’une protection longue vous orientera plutôt vers une molécule de type fipronil.

La lutte contre les tiques : vérifier la présence de tiques au retour de promenade ou de chasse et traiter si les acariens apparaissent sur le pelage du chien. Les insecticides de la famille des Pyréthrines ou l’Amitraz sont à privilégier pour lutter contre les tiques en n’oubliant pas de traiter les locaux. Les cours d’ébats enherbées ou la proximité de haies vives en bord de chenil favorisent la propagation des tiques.

Demandez conseil à un spécialiste de la lutte antiparasitaire ou à votre vétérinaire qui saura vous proposer l’insecticide le plus adapté à votre situation.

Les propriétaires de meutes importantes trouveront quelques solutions alternatives et économiques en produits vétérinaires pour animaux de rente (Butox, Taktik, etc.).

Lutte contre les rongeurs

Il existe différents types de rongeurs ; les plus fréquents sont le rat d’égout, le rat de grenier, la souris, le lérot ou rat musqué.

Nuisances occasionnées par les rongeurs
Les rongeurs sont potentiellement vecteurs de maladies par :

  • leurs morsures : pasteurellose, rage ;

  • leurs déjections : salmonellose ;

  • leurs urines : leptospirose ;

  • leurs puces : typhus, peste ;

  • leur chair : trichinose...

Parmi ces maladies, seules les leptospiroses restent encore préoccupantes pour les chiens en France. Quant aux nuisances induites par les rongeurs, elles concernent essentiellement les déprédations aux matériaux d’isolation thermique (combles du toit), aux installations électriques risques d’incendie, aux murs (fissures)...

De plus, les prélèvements de nourriture sont loin d’être négligeables. En effet, un rat consomme en moyenne un dixième de son propre poids en aliments par jour et en endommage encore plus par ses souillures.

1 - Prévention contre les rongeurs

  • La propreté des locaux et l’absence de reliefs alimentaires constituent naturellement la première étape incontournable d’une bonne prévention.

  • La hauteur d’enfouissement et le maillage du grillage périmétrique ainsi que les abords des bâtiments de stockage des aliments doivent être adaptés aux facultés d’enfouissement et à la taille des rongeurs.

  • Des marches d’au moins 30 cm pourront protéger efficacement l’entrée de la cuisine.

  • Il est utile de procéder au colmatage ou à la protection par un grillage de toutes les ouvertures (canalisations, ondulations de toiture) : mailles métalliques inférieures à 15 mm qui correspond au diamètre du crâne du rat gris, moins de 5 millimètres s’il s’agit de souris.

  • Il faut éviter les plantes grimpantes le long des murs pouvant servir d’échelles aux rongeurs et attirer insectes (guêpes notamment) et oiseaux.

Il est possible de signer un “contrat de sanitation” avec des sociétés spécialisées qui se chargent alors d’identifier les nuisibles et de placer des pièges sur leurs zones de passage potentiel.

2 - Lutte active contre les rongeurs

  • Le meilleur et le plus simple des moyens reste, quand c’est possible, la lutte biologique à l’aide de chats, ce qui ne va pas sans poser quelques problèmes de promiscuité avec les chiens.

  • Il existe plusieurs types de produits rodonticides : utilisez de préférence des poisons anticoagulants(hydroxycoumarines et indanediones). Etant appétents et toxiques pour la plupart des espèces (y compris les enfants), ils doivent être employés avec beaucoup de précautions. D’où il conviendra, après avoir identifié les rongeurs, de prendre les précautions suivantes :

    • le support de l’appât variant suivant les habitudes alimentaires du rongeur à détruire, il faut choisir un appât encore plus appétant que les produits que l’animal a pris l’habitude de manger (1).

    • suivre scrupuleusement les indications du fabricant ;

    • ne pas manipuler ces produits sans gants pour éviter d’y laisser des odeurs suspectes ;

    • réapprovisionner les postes tous les mois en préventif ;

    • alterner les produits ;

    • placer les appâts dans des endroits sombres (produits instables à la lumière) par exemple dans des tuyaux de PVC (de diamètre adapté à l’espèce ciblée) fixés le long d’un mur par une lourde pierre pour éviter tout accident.

Notons enfin que la destruction des nuisibles est sévèrement réglementée, notamment par le décret n° 940 du 30 septembre 1988. Pour éviter toute erreur, il est évidemment préférable de recourir aux services d’une entreprise de dératisation.

(1) - blé pour le rat noir de grenier (moins fréquent que le rat gris), avoine décortiquée pour la souris qui ne consomme que l’intérieur des grains,- carotte ou betterave disposées à l’entrée des terriers pour les rats musqués habitués à consommer des racines,- fruits ou gâteaux secs, noix ou pain d’épice pour le lérot et le loir qui raffolent de produits sucrés.

Règles de base

Vaccination des chiens adultes
Tous les ans : CHPPIL (maladie de Carré, hépatite de Rubarth, parvovirose, leptospirose, parcinfluenza)+ éventuellement bordetella (toux du chenil).Dans les zones à risques, vacciner tous les 6 mois contre les leptospiroses.

Vermifuge
Ne vermifuger qu’après avoir fait réaliser une analyse des fèces ;
Traiter de préférence en lune noire ;
Ne pas toujours utiliser le même vermifuge : alterner entre plusieurs produits.

Déparasitage
De la fleur de soufre peut être répandu une fois par semaine sur les bancs de couchage
Ivomectine : injection une à deux fois/an.
Bain des chiens deux à trois fois/an avec un produit antiparasite.
Produit antiparasite ajouté une fois/semaine à l’eau de nettoyage des bâtiments.

Désinfection

  1. Éviter les matériaux comportant des rayures, donc difficiles à désinfecter tels que le bois ou des métaux qui rouillent mais préférez des matériaux lisses tels que l’inox ou le carrelage.

  2. Evitez des températures tièdes et humides dans les locaux ; favorisez l’ensoleillement.

  3. Ne jamais désinfecter sans avoir au préalable effectuer un bon nettoyage. Procédez en 4 étapes : ramassage des litières et des déjections, détergent, rinçage, désinfection.

  4. Alternez les produits utilisés mais ne jamais les mélanger.

  5. Ne pas conserver ces produits trop longtemps et à la lumière : ils perdent de leur efficacité (ex : l’eau de Javel).

  6. En cas de dilution, il est préférable de le faire avec de l’eau chaude.

  7. Lisez toujours le mode d’emploi - notamment vérifiez le spectre d’activité, l’absence de toxicité, les conditions d’emploi (sol, atmosphère).

  8. Le vide sanitaire : pour désinfecter le plus efficacement un local, notamment en cas d’infections virales, il est recommandé de procéder à un vide sanitaire : inoccupation du local pendant une quinzaine de jours, utilisation de produits risquant d’être toxiques en présence d’animaux. Cette technique est particulièrement recommandée dans les maternités et le local de quarantaine.

  9. Désinfecter les cours d’ébats tous les deux ou trois ans en épandant de la chaux vive directement sur le sol, à raison d’un sac de 25 kg pour 100 à 150 m2. Arrosez ou appliquez juste avant une bonne pluie.