Qui est Thibault Varenne, le nouveau président de la fédération des chasseurs de la Gironde ?
Agriculteur, entrepreneur et chasseur, le quadragénaire médocain porte désormais le flambeau du plus important département cynégétique de France. Il succède à Henri Sabarot resté 28 ans à ce poste
Le contexte
Plus de 30 000 chasseurs, un département vaste et riche de la diversité de sa faune et de sa flore et de la variété de ses modes de chasse. Depuis le 1er juillet, Thibault Varenne est à la tête de la Fédération des chasseurs de la Gironde, le plus important département cynégétique de France. Il succède à Henri Sabarot, resté 28 ans à ce poste et qui continuera à défendre une chasse populaire, « dans la tradition du Sud-Ouest ». L’élection de Thibault Varenne ne doit rien au hasard, puisque ce jeune président de 41 ans est entré en responsabilité depuis longtemps déjà.
« Je suis fana de ça »
Ses études en lycée agricole puis en agronomie l’ont mené à Blanquefort, Angers et Montpellier. « Je rentrais tous les week-ends pour pouvoir chasser, quitte à prendre le train de nuit », décrit-il.Thibault Varenne a très vite appris la règle du « tu tues, tu prépares, hors de question de gâcher le gibier ». Il a testé différents modes de chasse avant de trouver sa voie : la vénerie.À la tonne, il a découvert l’ambiance des cabanes, des copains, la magie d’un vol de canards qui se pose devant lui. « Je suis fana de ça », confie-t-il. Plutôt doué au ball-trap, il a fait du tir sportif. Mais il a vite ressenti le besoin d’un auxiliaire de chasse : le chien.Son premier faisan, sa première bécasse, son premier canard avec Javotte, son drahthaar, ont marqué sa mémoire. Il se revoit « courir comme un fou derrière elle. C’était fabuleux de l’entendre miauler en sentant des vols de canards voler. »« C’est l’amour du chien qui m’a mené à la chasse à courre », explique le quadragénaire, qui a désormais une petite meute d’anglo-français. « On démêle pour lui la voie de l’animal chassé. Et je me suis dit : « Je veux le vivre, je veux être celui qui mène, le patron de la meute. » »
La musique des chiens
« C’est plus facile d’amener femme et enfants. Il n’y a pas d’arme, cela rebute moins et c’est ce qui se rapproche le plus de la prédation naturelle. La quête peut durer longtemps. C’est un dépassement de soi, une école de la vie. Trois fois sur quatre, l’animal chassé gagne. Et le récri des chiens, c’est quelque chose de puissant, de fabuleux, de mélodieux. »Et, s’il ne sait pas lire une partition, il a l’oreille. À 6 ans, il a posé une trompe de chasse sur ses lèvres. L’instrument sert aux veneurs pour communiquer entre eux pendant la chasse à courre et à sonner des fanfares. « C’est prenant, vibrant, magique. »Thibault Varenne s’est révélé être un leader naturel. « Très accro à la chasse communale et populaire », il lui est apparu comme une évidence de s’engager dans l’association communale de chasse agréée (Acca) d’Hourtin avec le sentiment d’avoir des choses à apporter.« C’est plus facile d’amener femme et enfants à la chasse à courre. Il n’y a pas d’arme, cela rebute moins »Il a fait ses armes en s’occupant des tonnes au bord du lac. Également « un malade de pêche », il s’est beaucoup investi dans la gestion des milieux humides. « Si on veut protéger les ressources, il faut un milieu accueillant, alors on a restauré et nettoyé. »
« Quand tu aimes, tu gères »
Vouant une vraie passion au roi de la forêt, le cerf, Thibault Varenne a œuvré à l’organisation de soirées d’écoute du brame. « J’avais 5 ans quand j’ai ramassé un bois de cerf, c’était comme un trésor. » Il en a retenu que, « quand tu aimes, tu gères ».Il est entré en 2013 à la Fédération départementale des chasseurs. Une suite logique. Pas facile d’être le benjamin parmi les administrateurs. « C’est une grosse entreprise, une machine de guerre », a-t-il constaté. Mais ça, il sait faire.Agriculteur, homme de challenge et entrepreneur dans l’âme, Thibault Varenne s’est investi en 2010 dans La Ferme de Lizan, à Naujac-sur-Mer, un magasin de proximité spécialisé dans la nutrition animale, la pêche, la chasse, le jardin, l’équitation et le terroir.En 2018, il s’est lancé avec un voisin dans la méthanisation des déchets agricoles avec Biogaz. S’occupant entre autres du permis de chasser à zéro euro, de la commission grand gibier, son dada, de la communication, Thibault Varenne a de même gravi les échelons à la FDC33.Jusqu’à devenir premier vice-président, puis président. « Henri Sabarot est venu me chercher en 2013. Il m’a trimbalé partout et m’a fait rencontrer des tas de gens », remercie le nouveau président. Il aime ce côté relationnel et quelque peu politique de sa fonction. Il ne va pas tout chambouler, mais saura imprimer sa patte.Un vrai défi, voire un sacerdoce. « Je ne manque pas d’activité, je ne m’ennuie pas dans la vie, se justifie-t-il, mais je suis au premier rang, je peux faire quelque chose. Je veux que mes enfants chassent, je n’imagine pas un monde sans chasse. »
Les autres actualités de la Vènerie
Abonnez-vous à la Lettre des Amis pour rester informé de l’actualité de la chasse à courre par mail chaque mois
Les autres communiqués
Les autres revues de presse
19 novembre 2025
Des veneurs du monde entier réunis en France pour débattre
Le Petit Bleu d'Agen - Mer 19 novembre 2025 La vènerie mondiale s’est réunie en France, rassemblant des veneurs de neuf…
13 novembre 2025
Un nouveau bouton au sein du Rallye l’Aumance
La Montagne - mar 11 novembre Ce samedi, à l’occasion de la messe de la Saint-Hubert célébrée à…
10 novembre 2025
Chaque fanfare évoque un animal ou une circonstance de la chasse
L'Avenir - sam. 8 novembre Saint-Hubert oblige, les sonneurs ont sorti leurs trompes de chasse ce lundi 3 novembre pour…
27 octobre 2025
Chamberceau. Julie Secula est championne de France de trompe de chasse
Le Bien Public – Sam 25 octobre Le Festival international de trompes de chasse s’est déroulé à Sully-sur-Loire,…
20 octobre 2025
Arfons. Un dimanche à la chasse…à courre
Le Journal d’Ici – ven 17 octobre A la une. Le Rallye de Ramondens donne une chasse ouverte au public, ce…





