L’Union – 4 septembre 2025
Si la chasse à courre souffre parfois d’une mauvaise image, Édouard Guyot évoque, avec passion, le fonctionnement de cette « chasse de chiens qui se fait sans armes ».
Le flair de ces Poitevins, leur lignée et la cohésion de la meute est le secret pour ce type de vénerie.
L’équipage Tiens Bon Champagne, « porte les couleurs vert forêt avec parement blanc et gallons de vénerie », précise le maître d’équipage et fondateur, Édouard Guyot. Quinze membres cotisant* portent le “bouton” officiel. Plus une trentaine de sympathisants à cheval, à vélos ou à pieds et des bénévoles qui viennent encadrer la chasse. « C’est l’association à but non lucratif Vénerie de Champagne qui reçoit les cotisations. Stanislas de Laporte en est le président ».
Si cette chasse ancestrale souffre parfois d’une mauvaise image, ce passionné de chiens évoque « un sport qui n’est plus réservé à la haute société comme autrefois.J’ai découvert ce mode de chasse à l’âge de 12 ans. Je me souviens qu’il neigeait. Les tenus rouges des cavaliers et leurs cuivres brillants m’avaient impressionné. Ce jour-là, après une chasse magnifique, le cerf a été gracié. Un souvenir qui restera à jamais ».
Il souligne la tradition, l’éthique, le respect, et le cadre de ce mode de chasse « résolument moderne. Il faut une validation de la Société de vénerie avec acceptation de leur charte pour pouvoir monter un équipage ». En France il y aurait près de 400 équipages dont les trois quarts sont dédiés à la petite vénerie (lièvres, lapins, blaireaux, renards…). « Grâce à l’Office national de forêt, aux propriétaires, agriculteurs, et chasses partenaires, nous pouvons chasser en forêt domaniale de Fiel, avec un droit de suite du chevreuil sur un massif de près de 1200 hectares », précise Edouard Guyot.
*Pour être membre et en tenue de l’équipage comptez entre 1500 et 2000€ pour une cinquantaine de chasses par an. Il est également possible de les suivre gratuitement à vélo ou en voiture.