Des jumeaux prodiges de la trompe

La République du Centre – lun 26 mai 2025

Maxence et Côme Vollet ont obtenu leur brevet de sonneur à Sully-sur-Loire. Une passion qu’ils partagent en famille, grâce à leur père, ancien champion de France.

Maxence et Côme Vollet sont frères jumeaux. Les deux garçons blondinets de 11 ans, dynamiques et sportifs, pratiquent le football à Lorris mais éprouvent surtout du plaisir quand ils sont dans la nature. Proches des animaux, ils côtoient poules, chevaux, chèvre et lapins chaque jour, en aidant leurs parents aux gîtes des Grandes-Maisons, un lieu qui accueille des groupes et des particuliers.

Mais les deux hommes ont surtout une passion commune pour la trompe de chasse. Ils suivent les traces de leur père Guyaume Vollet au palmarès impressionnant. Ce dernier a notamment été le plus jeune champion de France de trompe de chasse, à 18 ans. Il dirige aussi l’association des échos de la jeunesse à Sully-sur-Loire.

Les enfants ont donc baigné dans ce milieu de sonneur dès leur naissance. Dès l’âge de 2 ans, Maxence a découvert la trompe. Il a posé ses petites lèvres sur l’embouchure, un son est sorti. Une aventure musicale est née. Côme, quant à lui, s’y est mis un peu plus tard. Faustia, leur maman, explique : « La trompe était posée sur le canapé en permanence, ce qui permettait aux enfants de la prendre à leur gré, quand ils le voulaient. »

Si Maxence a un peu d’avance dans son apprentissage, les deux frères jouent ensemble, sans concurrence et en duo. Ils se challengent tous les deux et assurent adorer jouer avec leur père qui leur prodigue les meilleurs conseils. Le moment était donc venu pour eux de passer le brevet du sonneur, le premier échelon de sonneur classé, à Sully-sur-Loire. Une mission réussie, qui fait d’eux deux enfants, parmi les plus jeunes sonneurs, à avoir validé l’ensemble des modules et leur brevet en une fois.

Afin de préparer cette épreuve technique et générale, ils ont utilisé une application appelée « Trompe », créée par leur père. Cette méthode pédagogique permet de rendre accessible l’apprentissage de la trompe. Les jumeaux ont dû apprendre les vingt-cinq fanfares imposées pour se présenter devant le jury. Ils sont également les deux premiers candidats à avoir remporté, à Sully-sur-Loire, leur brevet sous la présidence de Xavier Bretault, nouvellement élu à la tête de la fédération internationale des trompes de France.

Pour les examinateurs, la sonorité est importante, tout comme la régularité, la justesse, l’intensité du son, les attaques des musiciens mais aussi l’exécution des piqués ou des tayauts. Maxence et Côme ont aussi brillé dans la connaissance du répertoire des fanfares chantées. Leurs connaissances historiques et musicales ont aussi été mises à l’épreuve.

Jumeaux certes, les frères ont néanmoins des traits de caractère et des préférences bien à eux. Maxence est créatif, musicien, rêveur. À 4 ans, il composait sa première fanfare et la chantait. Il l’a appelé Maman , et son papa l’a retranscrite musicalement. Il a fait son entrée l’été dernier à l’âge de 10 ans aux Échos de la jeunesse, faisant de lui le plus jeune élève à intégrer le groupe depuis sa création en juillet 2009.

Côme a l’âme d’un gagnant, il déteste perdre et enrage face à l’échec. Le sport compte beaucoup pour lui. La trompe est un plaisir et il aime sonner les fanfares de chasse car il est passionné de vènerie. Les deux frères se challengent et se motivent ensemble : ils vont à la chasse avec l’envie de sonner et font partis de l’équipage du rallye de la Brie. Les jumeaux sont actuellement en classe de CM2, et préparent leur entrée en 6 e , en septembre.

Ayant acquis un niveau convenable pour jouer en groupe, Côme et Maxence prennent plaisir à participer à quelques prestations de trompes, comme celle de la fête de la musique de Bouzy-la-Forêt, le vendredi 27 juin.

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