Elle a débuté au sein du Rallye aux Bois (Ain) pendant huit ans, puis a sonné au Rallye Val de L’Orb (Hérault) à la suite d’un déménagement dans le cadre de son emploi. De retour dans la région, elle a intégré le Rallye trompes de l’Ouche. Après une pause, un mariage et trois enfants, elle a repris la trompe depuis deux ans, avec le Rallye trompes de Chaux, près de Dole, dans le Jura.
Julie Secula a participé à plusieurs reprises au championnat de France des dames. Après plusieurs 2e et 3e places, elle a, cette année, été sacrée championne de France et championne internationale des dames.
« Nous étions 28 concurrentes. En tout, quatre morceaux étaient à exécuter dont un imposé : La Petite marquise. Pour les fanfares libres, j’ai choisi de sonner le sanglier et le bat-l’eau (1) ». C’est « l’interprétation magistrale » de cette dernière fanfare qui lui a permis de remporter le titre.
« J’ai eu une pensée émue pour mon grand-père »
« Ce titre est pour moi une grande satisfaction », explique-t-elle. « À l’occasion de la remise des prix, j’ai eu une pensée émue pour mon grand-père. Ce titre récompense, aussi, la persévérance. C’est une histoire de famille. J’ai trois filles de 9, 11 et 13 ans. L’aînée, Élise, sonne déjà en concours. Les deux autres, Laure et Constance, commencent à sonner. Mon mari sonne également. »
Julie Secula utilise une cornelius offerte par son grand-père, à l’âge de 15 ans. « Il a trouvé qu’elle possédait une belle sonorité. Par la suite, je l’ai fait adapter à ma manière de sonner par le facteur de trompe qui l’a fabriquée. Après des modifications sur le premier tube, la trompe me correspondait parfaitement et avec toujours la même sonorité que mon grand-père aimait tant. »
Julie Secula chasse, en famille, le gros gibier en Côte-d’Or, dans la forêt de Chamberceau. « À la fin, nous sonnons au tableau pour retracer la journée et rendre les honneurs au gibier prélevé. Toute ma famille fait partie de l’équipage du Vieux chêne, qui chasse à courre le chevreuil en Côte-d’Or. Là, nous sonnons les fanfares qui correspondent au déroulé de la chasse. »
Julie Secula est passionnée par cet instrument qui, en une seule note, à la capacité admirable de traduire l’espace, la nature et l’émotion.
1-Le bat-l’eau est sonné lorsque l’animal, pour échapper à ses prédateurs, se jette dans une rivière ou un étang pour effacer sa trace olfactive.
Ce titre récompense, aussi, la persévérance.
Julie Secula

