09 septembre 2023 – La fête de la Sange a débuté à Sully-sur-Loire : regards d’exposants sur son évolution
En vingt-six éditions, la fête de la Sange s’est développée et professionnalisée, tout en restant un événement de proximité. Les exposants évoquent cette évolution tandis que la première journée s’est tenue vendredi 8 septembre. Les festivités se poursuivent ce week-end des 9 et 10 septembre.
Brumisateurs et bouteilles d’eau étaient de rigueur pour la première journée de la 26e édition de la fête de la Sange, vendredi 8 septembre.
Malgré l’alerte orange canicule, les exposants étaient au rendez-vous pour accueillir les premiers visiteurs, et notamment les publics scolaires. Pas de malaise ou d’incident liés à la chaleur, selon les organisateurs. « On prend soin de tout le monde », assure Rodrigue Léveillé, le responsable de la communication.
Plus de six cents personnes étaient comptabilisées à 16 heures, ce qui représente « un très bon retour » pour un vendredi. Les chiffres vont évidemment exploser à partir de samedi et jusqu’à dimanche soir.
230 exposants sont rassemblés sur trois jours, pour près de trois cents structures installées. Et certains ont connu les premières heures de cette manifestation, alors qu’elle était loin de drainer les plus de 30.000 visiteurs que l’on a pu voir dans les éditions les plus récentes. « Elle est là l’évolution ! Elle est devant toi ! », rigole Frédéric Charas en montrant les nombreux barnums blancs rassemblés devant le château.
Le gérant de la charcuterie ardéchoise est positionné comme à son habitude à la jonction des stands d’exposants et gastronomiques, et de la partie vénerie. En plein sur l’allée en face de l’édifice historique, c’est le petit privilège de cet habitué de dix-huit ans des festivités sullyloises, originaire de Vernoux-en-Vivarais. « Je viens à Sully trois fois par an, ici, mais aussi sur les Heures historiques et le Salon des gourmets », appuie-t-il.
Un peu plus loin, Baptiste Hubert utilise sa tronçonneuse pour créer des sculptures en formes d’animaux ou de végétaux. Plus jeune que beaucoup de ses homologues, il a quand même connu, lui aussi, des éditions « plus à l’arrache » bien antérieurement. Il voit « de plus en plus de monde » s’arrêter à son stand pour admirer son travail et ressent « un engouement autour de cette manifestation » depuis quelques années.
Le Sullylois Marc Mosset a aussi vu l’événement évoluer petit à petit. Maréchal-ferrant invité à montrer son art, il est un poil nostalgique des « stands de toutes les couleurs » qui existaient avant l’uniformisation en blanc des barnums. « Ça a changé », constate-t-il. Mais il apprécie toujours l’ambiance et le fait de voir un public toujours plus nombreux lui poser des questions. « Ça a pris de l’ampleur avec le bouche-à-oreille. »
Près du village chasse, les Fauconniers indépendants insistent sur la professionnalisation du festival, pourtant organisé par des bénévoles avec l’aide de la municipalité de Sully-sur-Loire. « Il y a quinze ans, lorsque je suis arrivé, c’était encore très amateur. La qualité des stands s’est améliorée », soutient François Kaiser. « Nous aussi, nous n’avons fait qu’améliorer notre stand depuis plusieurs années. On est arrivé aujourd’hui avec neuf oiseaux et même des furets à présenter au public », montre son camarade Patrick Cionneau.
« L’évolution est extrêmement positive », acquiesce Christian Beaudin, qui organise avec l’association Vitalité rurale le premier « mini-salon des auteurs » dans le village d’artistes. Il salue une « grande fête » qui a su rester un « événement de proximité » qui diffère avec le Game Fair.
Les festivités de Chambord ont accueilli 92.000 personnes cette année alors que les organisateurs de la fête de la Sange restent sur des perspectives tournant autour des 35.000 visiteurs. « Des dilemmes se posent, avance Christian Beaudin, comme pour les Heures historiques. À partir de quel moment doit-on faire appel à une entreprise extérieure ? Le vrai problème, c’est que tu ne peux jamais rester en stationnaire. Tu es obligé de sans cesse te renouveler et avancer. »
Mais l’association de la fête de la Sange est catégorique : hors de question d’arriver à un Game Fair loirétain. « C’est plus qu’exclu, certifie Rodrigue Léveillé, le responsable de la communication. Faire appel à une entreprise pour organiser l’événement, ce n’est pas l’esprit de la fête de la Sange. C’est une équipe soudée et composée uniquement de bénévoles. L’installation des barnums est la seule chose que l’on confie à une société. Le reste, ce ne sont que des bénévoles et uniquement des bénévoles. » Le message est limpide.
Thomas Derais
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