08/02/2021 : Tribune AVA dans Oise Hebdo, voici notre réponse !

Il y a quelques jours, les rédactions des quotidiens locaux Oise Hebdo et le Courrier Picard publiaient dans leurs colonnes une tribune anti-chasse à courre et signée, entre autres, par une petite dizaine de parlementaires. Cette tribune ne pouvant s’expliquer que par un manque d’information de la part des signataires, voici notre réponse.

La chasse est nécessaire. La préservation des espèces sauvages, dans les espaces naturels français, passe par la régulation. On peut ne pas aimer la chasse à courre ; il est cependant important de la comprendre, avant de juger la pratique de dizaines de milliers de passionnés de chasse aux chiens courants.

Des passionnés partout en France & des incidents extrêmement rares

De toute l’Histoire de France, la chasse à courre n’a jamais été autant pratiquée qu’aujourd’hui. 390 équipages chassent le lapin, le lièvre, le renard, le cerf, le chevreuil ou le sanglier. Désormais totalement démocratisés, ils regroupent des dizaines de milliers de passionnés dans 70 départements.

Sur les 10 000 journées de chasses à courre qui se sont déroulées en France depuis le début de la saison 2020-2021, le collectif AVA prétend avoir identifié seize incidents, dont seulement douze sont cités dans la tribune parue le 1er février dans vos colonnes. A l’exception de la perturbation du trafic ferroviaire entre Paris et Chantilly ce 12 janvier (pour laquelle les veneurs sont en relation avec la SNCF) pas un seul n’a donné suite à une procédure. Ce n’est pas que la chasse à courre bénéficie d’une impunité particulière ; son exercice fait l’objet d’une réglementation très stricte. Mais le collectif s’acharne à surmédiatiser des incidents mineurs ; ainsi, un chien mordu et une poule mangée, cités parmi les douze incidents, constituent des événements certes regrettables mais dont le règlement relève au mieux d’un arrangement à l’amiable – ce qui fut le cas pour les deux – et au pire de la justice de proximité. Rien qui ressemble à des « frictions sociales incessantes. »

La chasse à courre, qu’est-ce que c’est ?

C’est le mode de chasse le plus écologique qui s’approche le plus de la prédation naturelle ; des chiens poursuivent un animal sauvage qui a développé, au fil des millénaires, les capacités physiques et sensorielles pour échapper à ses prédateurs. Il en va de même du chat qui attrape la souris, du faucon qui capture le pigeon, de la martre qui vole la poule, de la buse qui s’empare du lapin, ou de la fouine qui dérobe des œufs. L’intérêt de la chasse à courre réside dans la capacité des chiens à déjouer les ruses multiples mises en œuvre par ces animaux chassés pour leur échapper ; les chiens n’y réussissent qu’une fois sur quatre.

Derrière la chasse à courre, un combat politique

En réalité, les motivations des leaders d’AVA sont purement politiques. Ils prétendent, bien à tort, que la chasse à courre est réservée à une élite ; les termes qu’ils emploient pour la décrire comme l’appel à une « écologie populaire » démontrent qu’ils veulent y voir un des bastions que la lutte des classes doit conquérir. Or ils se trompent. La vènerie réunit, autour de la passion du chien courant, des dizaines de milliers d’adeptes de toute condition sociale, jeunes et vieux, hommes et femmes, urbains et ruraux. Deux sociologues du CNRS*, pourtant connus pour leurs idées peu « bourgeoises », l’ont démontré lorsqu’ils se sont intéressés au sujet dans les années 90 ; ils concluaient ainsi leur étude : « La vènerie est un fait social « total », dans la mesure où il parle de la vie, de la mort, de la nature, de la sauvagerie, de la tradition, du sacré, des rituels, de l’art, de la spiritualité, de la philosophie et des rapports sociaux. »

« La chasse à courre dans certaines régions relève de la tradition » ajoutait Georges Marchais, elle est « le vecteur d’une certaine culture qui se perpétue depuis des centaines d’années. Elle fait l’objet de fêtes et de rassemblements populaires, et à ce titre dépasse la seule pratique de la chasse. En toute conscience, peut-on interdire cela ? » s’interrogeait le secrétaire général du Parti Communiste Français.

S’informer avant de signer

Il y a fort à parier qu’aucun des 91 signataires de cette tribune n’a jamais suivi une chasse à courre avec un veneur, ni visité le chenil d’aucun équipage. Et c’est dommage. Dans une société où règne la transparence, les veneurs ont à cœur d’expliquer la chasse à courre pour permettre à chacun d’en juger.

Et fondamentalement, en démocratie, les citoyens ont-ils encore le droit de penser différemment les uns des autres, de ne pas vouloir ou apprécier les mêmes choses ? Tout ce qui ne vous plaît pas doit-il être interdit ?

 

* Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, « La chasse à courre. Ses rites et enjeux. » Paris, Payot, 1993

 

 

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