Tempête, la chienne qui m’a fait aimer la vènerie

Cela fait quatorze ans que j’ai rencontré mon mari Jacques, et par voie de conséquence, quatorze ans que j’ai découvert la vènerie. J’ai très vite compris que si je décidais de vivre avec l’un, je devrais également vivre avec l’autre. Cependant je ne peux pas dire que je sois tombée aussi rapidement amoureuse de la vènerie que de celui qui m’y a initiée. J’appréciais les journées à cheval en forêt, entourée de nos amis. Pour autant la chasse ne m’a pas immédiatement conquise. Il a fallu pour cela une nouvelle rencontre.

Cette rencontre, c’est celle que j’ai vécue avec les chiens. C’est à travers eux, en les voyant se donner sans compter à chaque chasse, et en découvrant tous les sentiments que cela me procurait, que je me suis à mon tour passionnée pour la vènerie. La première à m’avoir fait ressentir ces émotions fortes est une chienne du nom de Tempête.

Contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, Tempête n’est pas née chez nous, aux Capucins. Elle y est même arrivée déjà vieille, à l’âge de huit ans. En revanche, c’est un des premiers chiens à y avoir vécu. Elle faisait partie du lot que nous avait cédé M. Michel Cavarot, ancien Maître d’équipage du Rallye des Cimes, alors que nous nous lancions au lièvre. M. Cavarot nous avait conseillé de nous méfier de son caractère très chasseur et parfois peu créancé, la chienne ayant tendance à apprécier les odeurs de chevreuil.

Méfiants ou non, nous avons dû attendre avant de découvrir les qualités de Tempête. Habituée à chasser avec des veneurs à pied, elle s’est mise entre les pattes d’un cheval qui lui a marché dessus dès notre première chasse. Diagnostic : fracture. Traitement : repos ! Pendant de longs mois, nous avons donc chassé avec tous les autres chiens, sans savoir que nous laissions au chenil la meilleure d’entre eux.

Parmi tous les chiens qui ont vécu aux Capucins, Tempête n’est pas la plus belle. Elle était petite, tricolore, un peu rousse, au poil épais, et à la tête toute blanchie de vieille chienne. Ce n’était pas non plus la plus rapide. A la chasse, elle avait la fâcheuse manie de s’arrêter tous les deux mètres pour crier en levant la tête, comme si elle hurlait au loup. En termes d’efficacité, on a vu mieux. En revanche, c’était de loin la plus passionnée. C’est cette fureur de chasser qui me fascinait chez elle.

L’intelligence qu’on pouvait lire dans ses yeux était irrésistible. On aurait cru qu’elle comprenait tout. Elle savait d’ailleurs très bien se faire comprendre en retour. Ce n’est pas pour rien si elle a fini sa vie entre le chenil et la maison, passant la plupart de son temps allongée sur le canapé aux côtés de notre Jack Russel, ou en train de se balader dans le jardin.

L’amour des chiens est la motivation principale de mon mari dans sa passion pour la vènerie, et dans la vie de manière générale. Cette motivation je l’ai faite mienne, grâce à Tempête et à tous ceux qui lui ont succédé. La passion pour nos chiens est au fondement de notre équipage des Petites Landes Capucins, et nous sommes aujourd’hui très heureux de la partager avec tous ceux qui y chassent avec nous.

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