Militant à Cor et à Cri !

Depuis la fin août, tout au long des 15 étapes de la tournée qui aura conduit Pierre de Roüalle, président de la Société de Vènerie, dans toutes les régions où la chasse à courre est pratiquée, nous aurons rencontré plus de 6 000 veneurs et sympathisants. L’objectif de ces rencontres était double : faire état de la situation de la chasse et, en particulier, de la chasse à courre dans un contexte sociétal où la préoccupation du bien-être animal pourrait lui sembler contraire, et envisager, avec tous ceux qui l’aiment, les moyens de la faire mieux connaître et apprécier de nos contemporains.

Intitulée « Militant, à cor et à cri », cette tournée a bien mérité son nom. Le public nombreux que nous avons rencontré s’est montré déterminé à militer pour la vènerie. Nos amis étaient aussi nombreux au rendez-vous. Parmi eux, de nombreux parlementaires sont venus nous dire leur soutien, à l’heure où un article du référendum d’initiative partagée pour les animaux envisage l’interdiction de la chasse à courre. Ce soutien nous est précieux, car il nous laisse espérer que l’ensemble des parlementaires, députés et sénateurs, comprendront mieux, grâce à leurs collègues qui nous connaissent et nous soutiennent, la vérité de la chasse à courre, loin des idées reçues et des clichés convenus.

Plusieurs vérités méritent d’être rappelées :

  • Pratiquée depuis cinq siècles sous sa forme actuelle, la vènerie n’a jamais connu une telle vitalité qu’en ce début de XXIème siècle, avec 390 équipages et 10 000 pratiquants.
  • En fonctionnant sur le mode de la prédation naturelle, la chasse à courre est, sans doute, le mode de chasse le plus écologique qui soit, la meute choisissant les animaux les plus faibles, favorisant le brassage génétique et ne triomphant de sa proie qu’une fois sur quatre.
  • La vènerie est ouverte à tous, par sa tradition d’accueil et aussi par les conditions financières qu’elle offre à ses adeptes qui la mettent à la portée de toutes les bourses.
  • La vènerie est une formidable opportunité de « faire société » en milieu rural ; les équipages convient toujours les riverains des territoires dans lesquels ils chassent, à l’occasion des 18 000 journées de vènerie organisées chaque année à travers toute la France.

De nombreux présidents de fédérations départementales ont également répondu présent à notre invitation lors de ces rencontres régionales ; Willy Schraen lui-même était présent à la réunion qui s’est tenue dans l’Oise. Tous ont affirmé publiquement leur soutien indéfectible à notre mode de chasse. Ses 10 000 pratiquants sont ainsi assurés de bénéficier de l’appui de plus d’un million de chasseurs et de leurs familles, qui ont bien compris que les attaques dont nous sommes aujourd’hui l’objet les concernent aussi, ainsi que l’expérience l’a hélas trop souvent démontré.

Willy Schraen, président de la Fédération Nationale des Chasseurs, a coutume de dire que « la chasse n’a pas besoin d’être défendue ; elle a besoin d’être expliquée. » Cette affirmation vaut d’autant plus pour la chasse à courre. Avec les nombreux veneurs et sympathisants mobilisés dans ce but, gageons que la chasse à courre sera, demain, mieux comprise de nos contemporains.

« La vènerie est un fait social « total », dans la mesure où il parle de la vie, de la mort, de la nature, de la sauvagerie, de la tradition, du sacré, des rituels, de l’art, de la spiritualité, de la philosophie et des rapports sociaux. » In « La chasse à courre. Ses rites et enjeux. » Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot – Paris, Payot, 1993

Contactez-nous

Commencez à taper et appuyez sur Entrée pour lancer la rechercher

Abonnez-vous