Hugo, le nez au vent

Dans nos vallons, Hugo, grand Anglo-Français et fin limier, quête puis requête, espérant humer une de ces subtiles senteurs asphaltées. Que le temps soit à la grappille des abeilles, à la pluie qui sans cesse se déverse, ou à la tombée des flocons jonchant les arêtes, il explore sous des saules ou des Sudètes*.

Dans nos vallons, Hugo porte fièrement en son prénom, une âme de garçon.
Il acquiesce de nombreuses câlineries contredisant ainsi avec sa prestance et sa nonchalance. Approchant sa truffe pour tenter de chérir ou de remercier peut-être, en glissant un petit coup de langue, il laisse paraître son œil borgne de naissance, blanchi partiellement.
Il épanche, toujours de la même manière, son dépit, son entrain ou sa colère. De son regard, il fixe l’être qui lui est le plus cher, s’exprimant dans son langage que nul Homme, par le passé, n’eut déchiffré.

Dans nos vallons, Hugo, le nez au vent, s’exhale hardiment : « AOOOOOH » ! D’un ton rocailleux, la voix, se laissant porter par le vent, stagne et s’oppose au silence qui en devenait presque pesant.
Maîtres, piqueux et boutons le savent, devant lui, ils sont là, les sangliers qu’ils eurent tant désirés.
Comme un modèle, un patriarche, un véritable chef de clan, il attend patiemment. Il attend, pour l’épauler, que ses compagnons de meute le rejoignent pousser de joyeuses menées.

Dans nos vallons, Hugo demeure et demeurera, un chien de foi, un chien des bois, un chien d’abois.

Le vieux Hugo, chien des « grands devants », appartient à l’un de mes proches amis passionnés. Il est le fruit de générations d’élevage, de sélections génétiques et de dressage. L’amour qu’il émet se ressent à travers lui et ne manquent que les mots pour qu’il le retranscrive…

Déc[O]uplons les savoirs de la nature. J’accour[R]e.

*variété de Mélèze (Larix Decidua)

Contactez-nous

Commencez à taper et appuyez sur Entrée pour lancer la rechercher

Abonnez-vous