La journée du samedi 31 octobre aura été, pour tout veneur, une journée de contraste. Deuxième jour du reconfinement, elle concrétisait, tout d’abord en ce début de week-end, la grande déception de chacun de nous, privé de chasse pour plusieurs semaines. Certes, pareille circonstance s’était déjà produite, par temps de neige par exemple. Mais alors toute la vènerie française ne se trouvait pas ainsi immobilisée ; il restait encore la possibilité d’aller visiter des équipages situés dans des régions au climat plus clément. En ce 31 octobre, pas d’échappatoire. Caresser ses chiens, nettoyer son matériel, et relire les comptes-rendus des premières chasses semblaient les seules issues proposées au veneur.

Mais en fin d’après-midi, une nouvelle vint tempérer, si ce n’est dissiper totalement, cette morosité. La presse picarde annonçait : les « deux vétérinaires mandatés par la justice ont conclu que seul le chien qu’Elisa Pilarski promenait alors est à l’origine de sa mort. » Le 3 novembre, le résultat des tests ADN tant attendu confirmait la totale innocence des chiens de meute dans le drame de Retz. Ainsi donc se trouvait officiellement vérifiée l’affirmation que nous ne cessions de marteler depuis ce funeste 16 novembre 2019 où la malheureuse jeune femme trouva la mort en forêt dans de si épouvantables circonstances : les chiens de vènerie sont incapables de s’attaquer à l’homme. Nous les faisons naître, nous les élevons, nous les nourrissons, nous les soignons ; leur relation avec l’être humain est forte et empreinte de confiance et d’affection. Leur dressage pour en faire des chiens d’ordre implique une rigueur qui exclut toute cruauté, tous sévices, et renforce la relation homme-chien.

A dires d’expert, il semblerait même que le chien est naturellement aimable avec l’homme ; seul un dressage spécifique de son maître ou l’angoisse qu’il lui transmet développent son agressivité et sa dangerosité. Hélas, le pauvre Curtis semble en avoir eu son compte, les deux experts vétérinaires déclarant même que « son dressage contre nature relève d’une forme de maltraitance animale. »

Ces éléments d’appréciation du comportement du chien semblent avoir échappé à nos opposants. Aveuglés par leur obstination à nous nuire, ils ne cherchent pas plus à comprendre le comportement des chiens que la chasse à courre elle-même. Brigitte Bardot, ne fixant aucune limite à son outrance, accusait nommément la vènerie d’être responsable de la mort de la jeune femme dans un courrier adressé dès le lendemain du drame à la ministre de la transition écologique d’alors, Elisabeth Borne ; ce courrier est d’ailleurs toujours consultable en ligne sur le site de sa fondation.

Assurément l’idéologie animaliste a sa part dans le climat de haine qui se développe actuellement en France, que le gouvernement prend très au sérieux, et dont on sait désormais qu’il fait des ravages qui endeuillent trop souvent la France dans la période actuelle.

Mais nos opposants auront fait montre d’un tel aveuglement fanatique dans cette affaire, qu’ils se trouvent profondément décrédibilisés. Leur parole est durablement entachée du soupçon de mensonge. Ce mensonge, qui, avec la calomnie et la manipulation, constituent les armes habituelles de leur harcèlement prohibitif. L’opinion publique est désormais fixée sur le crédit qu’elle doit accorder à leurs allégations.

Reste la mort d’une femme et de l’enfant qu’elle portait, tués par la bêtise d’hommes qui, eux, ne chassent pas à courre.

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