Aux urnes, veneurs !

Les veneurs, c’est bien connu, ne font pas de politique. Mieux ! peu leur importent les options politiques de ceux avec qui ils chassent ; seule une passion commune pour le noble déduit les réunit. Cependant, force est d’admettre qu’en cette année électorale, les veneurs sont enjoints de faire des choix politiques. Le bien-être animal a été convoqué au tribunal politico-médiatique par des experts autoproclamés, plus soucieux de s’octroyer des brevets de vertu animalière que de comprendre véritablement les enjeux du sujet. N’en rions pas, car ça marche ! Ces « zamidézanimos » font recette auprès d’électeurs désorientés pour qui la « cause animale » devient le dernier refuge de convictions politiques ébranlées par les transformations de la société et de la démocratie mondialisée.

Les Français se montrent plutôt favorables à un encadrement plus sévère de la chasse voire à son interdiction. Selon un sondage IFOP de 2021, près de 6 personnes interrogées sur 10 se prononcent en faveur de toutes les propositions de mesures restrictives à son exercice. L’enquête du même institut en partenariat avec le JDD, montrait en 2021 que 77% des Français se disent favorables à l’interdiction de la vènerie et 69% à l’interdiction de la chasse le week-end et pendant les vacances scolaires.

Cette situation est la résultante de plusieurs phénomènes. Nos contemporains méconnaissent voire ignorent tout de la chasse en générale et de la vènerie en particulier ; les clichés ressassés par nos opposants les influencent. La chasse est aussi victime d’une surexposition médiatique : celle des accidents mortels, réels et dramatiques mais très rares, et celle aussi du moindre incident de chasse à courre, surexploité quand il n’est pas inventé de toute pièce par nos opposants. Enfin, nous donnons la mort dans un monde qui la nie et caresse le rêve illusoire de s’en affranchir.

Notre tâche, dans ce contexte peu favorable, est triple. Tout d’abord prendre le contre-pied des attaques mensongères et des calomnies de toute nature qui sont propagées à notre encontre ; comme le dit fort justement Willy Schraen, président de la Fédération Nationale des Chasseurs, « la chasse n’a pas besoin d’être défendue, elle a besoin d’être expliquée. » Ensuite, nous devons tendre vers l’exemplarité ; les comportements dénués d’éthique ne sont plus défendables et compromettent lourdement notre légitimité. Enfin, voter.

Dans une démocratie comme la nôtre, des mesures « définitives » qui devraient toucher la chasse en général et la vènerie en particulier ne seraient pas le fait d’un ministre de l’écologie doctrinaire comme on a pu en connaître récemment encore. C’est le Parlement qui serait amené à se prononcer, députés et sénateurs. Si le fort ancrage local de nos sénateurs les protège de la propagande animaliste par une véritable connaissance des enjeux de la ruralité, il n’en va pas toujours de même de leurs collègues de l’Assemblée nationale. Récemment élus, parfois sans lien direct avec la vie de circonscription, ils ne connaissent de la chasse que ce que l’opinion « main stream » leur en dit, et qui ne nous est guère favorable.

En votant pour les élections législatives les 12 et 19 juin, les veneurs feront aussi le choix des députés qui décideront de l’avenir de leur passion ; certains partis se sont clairement prononcés contre elle. Avec l’ensemble des chasseurs, nous devons peser pour faire entendre la vérité de la ruralité, bien différente des poncifs animalistes.

Aux urnes, veneurs !

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