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Nous les piqueux !

Nous, les piqueux, il y a longtemps que nous avons compris ce que sont le bien-être animal et l’écologie, et ce pour plusieurs raisons.

Depuis toujours et plus encore aujourd’hui, nous, les piqueux, sommes de vrais professionnels du chien et de son environnement. Croyez-vous qu’il soit facile de s’occuper des chiens ? Il nous faut respecter de nombreuses règles relatives à l’élevage, à la garde et la détention d’animaux. Le chenil doit être propre, ventilé, protégé de la chaleur et du froid. Les chiens doivent pouvoir évoluer à leur guise. La meute, compagne indispensable du veneur, exige une attention et des soins constants. Ce sont des athlètes auxquels sont demandés des efforts réguliers, prolongés et éprouvants. Ils doivent être choyés.

Ainsi qu’il vente, qu’il neige ou qu’il pleuve, tous les jours de l’année, nous nettoyons nos chenils, nous nourrissons et promenons nos chiens. Nous organisons toute la gestion de l’alimentation ainsi que les différents soins vétérinaires. Nous, les piqueux, veillons sept jours sur sept et vingt-quatre heures sur vingt-quatre sur nos chiens et chevaux.

Cela nous fait donc doucement rire lorsque des citadins nous expliquent que nos chiens ne sont pas heureux sans avoir jamais mis un pied dans un chenil de chasse à courre. Ces experts de la condition animale devraient avant tout regarder dans les villes dans lesquelles leurs animaux de compagnie patientent toute la journée en attendant le retour de leur maître. Et si ce dernier veut bien leur consacrer un peu de temps avant de se jeter devant les écrans, ils ont de la chance.

Nous, les piqueux, ne nous limitons pas à la vie du chenil mais prenons pleinement part à l’activité cynégétique. Nous sommes présents dans la vie de la forêt. Toute l’année, nous œuvrons pour la préservation des espèces et le maintien de l’équilibre de la faune sauvage en forêt grâce à nos connaissances de la nature, des prélèvements raisonnables et équilibrés.

S’il n’y a plus de veneurs et de chasseurs, la vie sauvage s’essoufflera et laissera nos forêts françaises vides. Les populations trop importantes détruiront la végétation.

Être piqueux c’est plus qu’un métier, c’est notre passion, c’est toute notre vie, et elle est belle.

David Montoux, dit Débuché

Equipage de la Hardouinais