Après les Fêtes, gueule de bois pour nos opposants

Dur-dur de prétendre animer la contestation contre la chasse à courre en ce début d’année 2022. Qu’on en juge par trois anecdotes récentes.

Tout commence autour de Noël. Dans une vidéo-confession troublante, Alexis B., qui avait conduit la lutte en Normandie et plus récemment dans les Yvelines, reconnaît que tout, dans sa démarche, n’était que mensonges et manipulations. Servi par de réelles qualités équestres, Alexis avait fortement perturbé le déroulement des chasses en Eawy la saison passée, avant de sévir plus récemment à Rambouillet. Il avoue avoir tout inventé pour tenter de mobiliser des partisans.

Deuxième étape à Beauvais (Oise), ce mercredi 12 janvier, de ce qui ressemble bien à un chemin de croix pour nos opposants. Stan-la-moustache a décidé d’organiser à 10h00 une manifestation-monstre devant la préfecture. Il entend influer ainsi sur les débats de la Commission Départementale de la Chasse et de la Faune Sauvage qui doit se réunir l’après-midi même. Au cours de ces réunions planifiées dans chaque département, le Préfet prend avis des acteurs de la ruralité (agriculteurs, forestiers, chasseurs) pour orienter ses décisions en matière de gestion de la faune sauvage. Complaisamment relayée par quelques journalistes locaux, cette manifestation doit faire connaître l’exaspération d’une population majoritairement désorientée, apeurée, exaspérée, martyrisée, révoltée, par la chasse à courre. Peu après 10h00, 21 personnes sont « massées » devant les grilles de la préfecture. Parmi elles, on compte deux enfants (l’embrigadement animalisto-gauchiste débute dès le plus jeune âge en Picardie), dix militants du parti animaliste, dont la présence dans cette période préélectorale s’apparente à une obligation professionnelle, et deux journalistes d’un hebdomadaire régional. Si l’on retire Stanounet et sa compagne, ce sont donc cinq riverains des forêts de l’Oise qui sont venus exprimer la colère populaire contre la tyrannie des privilèges de la chasse à courre. Quelque chose me dit que, même à la préfecture de l’Oise, on a dû rire de ces loufoqueries.

Enfin, troisième étape de notre tour de France de l’opposition à la chasse à courre, Tours (Indre et Loire), ce jeudi 13 janvier. L’Effet Chimpanzé, une société de production confidentielle, projette dans une salle de cinéma un film sur la chasse à courre « fruit d’un long travail de recherche, fait avec l’aide et le soutien de nombreuses personnes. » A l’entrée de la salle, à côté d’un stand AVA, un panneau interpelle le visiteur : « chasse à court (sic), faut-il l’abolir ? » Un pressentiment te laisse à penser que la réponse est oui. Là encore, un généreux soutien de la presse locale a abondamment fait connaître ce rassemblement de la contestation citoyenne. A l’heure où le rideau se lève sur le documentaire de l’Effet Chimpanzé, ils sont 15 spectateurs dans la salle, dont les 5 militants d’AVA Touraine et leurs familles. Le sens du devoir a conduit dans cette salle obscure un représentant des chasseurs pour tenter d’apporter la contradiction à cet entre-soi douillet ; nous lui exprimons toute notre admiration pour son abnégation.

Voilà donc ce que sont les effectifs des populations sensément en colère : une poignée de fanatiques endoctrinés, réfractaires à toute argumentation factuelle qui voudraient abattre une chasse pluriséculaire, laquelle réunit, au moindre de ses rendez-vous, plus de sympathisants que n’importe lequel de leurs rassemblements. Comme le disait Philippe Dulac, président d’honneur de la Société de Vènerie, « notre cause est juste », et pas celle de nos opposants. Cela ne présume en rien de l’obstination de leurs leaders qui trouvent dans leur agitation une raison d’exister ; cela ne dit pas que le combat va cesser. Mais cela dit que nous devons nous battre car nous le gagnerons.

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