9 mai 2021 -Reichshoffen, du plaisir à sonner des fanfares ensemble

Réservée avant la Révolution aux familles royales et à l’aristocratie, la vénerie est pratiquée par des populations urbaines ou rurales diverses.

Pour ce qui est de la grande vénerie, le cerf, le sanglier ou le chevreuil, la plupart des veneurs chassent à cheval et disposent d’une trompe de chasse.

Une trompe de chasse datée de 1870

Cet instrument est le moyen de transmettre des informations aux autres membres de l’équipage. Il existe en effet tout un répertoire de fanfares illustrant un événement de la chasse ou évoquant un animal vu. Le veneur sonne alors telle ou telle fanfare pour communiquer.

Mais en dehors de la vénerie, de nombreux musiciens sonnent de la trompe de chasse et des groupes de sonneurs existent en Alsace.

À Reichshoffen, deux sonneurs de trompe s’entraînent parfois ensemble sur les hauteurs du Dagsberg. Marc Meissner de l’ensemble Alta Musica, est un musicologue spécialiste des instruments de cuivre anciens. Il dispose en particulier d’une trompe de chasse datée de 1870, et d’Yves Moritz, qui chasse à courre sur le massif de Fontainebleau et d’Orléans. Lui sonne avec une trompe contemporaine de la Maison Périnet, la maison référente pour ces instruments.

Marc Meissner, musicien de formation classique, sonne en déchiffrant les partitions, Yves Moritz, praticien de la trompe lors de chasses, sonne les fanfares de mémoire, ce qui peut-être moins rigoureux mais qui permet de réagir de suite au cours d’une chasse.

Les deux sonneurs, d’écoles différentes, savent se coordonner et sonner en duo, pour un résultat certes perfectible, mais au demeurant agréable à écouter, surtout en cette période de pandémie et de confinement.

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