25 octobre 2021 – Les chasseurs font bloc face aux anti-chasse

« L’année sera combative et unitaire », scandait dans une vidéo à l’adresse des chasseurs des Yvelines, le patron des chasseurs français Willy Schraën. « Je suis chasseur et je le revendique », assure dans un message personnel Gérard Larcher lu devant les chasseurs du Rambolitain. Les chasseurs étaient galvanisés à Rambouillet lors d’une réunion dernièrement. « Une nouvelle identité du chasseur se dessine ». La première d’après crise sanitaire pour la Fédération des chasseurs d’Ile-de-France (FICIF). En pleine saison de chasse, ils voulaient faire bloc. Plusieurs centaines se sont rassemblées à l’hippodrome pour se projeter sur cette saison marquée selon eux par des attaques incessantes.

« On est très attaqués et énervés. On doute quelquefois mais nous avons des indicateurs qui nous invitent à être motivés : le nombre de candidats au permis de chasse cette saison a augmenté de 20  % soit 1750 nouveaux permis ! D’un autre côté, le nombre de permis revalidés par les anciens chasseurs est stable. Cette tendance indique pour nous, un retour à la nature. Nous avons, dans ce contexte, un rôle à jouer pour expliquer la chasse », a insisté le président de la FICIF qui veut mettre en avant les missions des chasseurs dans l’entretien de l’environnement à travers la pose de haies et les aménagements ruraux au bord des chemins.« Il y a une sorte de nouvelle identité du chasseur qui se dessine et nous devons sensibiliser ceux et celles qui ne sont ni pour, ni contre la chasse », a estimé le patron des chasseurs franciliens, Thierry Clerc. Il a brandi face aux attaques des anti-chasse : « la nécessité absolue d’être unis, tous modes de chasse confondus ».

« Il nous faut déposer plainte »

Il a conseillé aux chasseurs de signaler « tous les miradors cassés, les citadelles pétées, les cabanes de chasse esquintées. Il nous faut déposer des plaintes et nous rapprocher de nos procureurs, car le nombre de dossiers est trop peu important par rapport à l’autre côté qui dépose des centaines de dossiers. Alors, sortez de vos terriers, prenez le temps d’aller déposer plainte ! », a intimé Thierry Clerc à ses troupes.

Bien sûr, la chasse à courre est au centre des attaques des anti-chasse. « Certains profils se rapprochent des blacks blocs », selon le président. « La gendarmerie a procédé à des contrôles d’identité et des visites de coffre la dernière fois », rapporte le patron des chasseurs.

L’organisateur du Salon de la chasse de Rambouillet désormais organisé à Mantes, Charles-Henri Bachelier, président de Versicolor qui regroupe plusieurs magazines de chasse, a clamé : « Il faut se montrer et s’affirmer ». Il date le début du changement dans les attaques de l’affaire du cerf de Compiègne, il y a trois ans. « Ça a déchaîné la violence contre nous. Ils veulent plastiquer les deux piliers de nos fondations : l’élevage et la chasse ». Il souhaite renforcer « la pénalisation » de l’entrave à la chasse avec l’inscription du délit d’entrave dans la loi. « Il n’y a pas d’autre choix. Il faudra avoir le courage politique », estime-t-il.

À l’approche des Présidentielles, le monde de la chasse, à Rambouillet, a prévenu qu’il voulait montrer son poids électoral. L’équipe de Rambouillet fait partie du staff national, qui prépare la mobilisation le 5 mars à Paris. « Nous devons être 500 000 ! Rambouillet et la FICIF devront être la plus importante délégation avec une trentaine de sonneurs de trompe de chasse », a annoncé Thierry Clerc, fort d’une fédération qui compte 21 000 chasseurs.

En marge de la réunion, les chasseurs ont écouté religieusement un de leurs défenseurs les plus connus, Richard sur Terre, sur les réseaux sociaux, nouveau terrain d’affrontement entre pro et anti-chasse.

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