22 mars 2022 – La chasse à courre, une pratique méconnue

Dimanche se déroulait une chasse à courre au renard au départ du marais. Antony Lecomte, maître d’équipage, explique en quoi consiste cette pratique.

Trois questions à… Antony Lecomte, maître d’équipage pour la chasse à courre au renard.

Pouvez-vous rappeler le principe de la chasse à courre ?

Il faut déjà savoir que, d’après la Fédération nationale des chasseurs, près de 400 équipages existent en France. La chasse à courre est pratiquée dans 69 départements et rassemble 10 000 veneurs adhérents ainsi que 100 000 suiveurs occasionnels. Les veneurs élèvent et s’occupent de 30 000 chiens à travers la France.

La chasse s’est terminée fin févier pour le tir mais la chasse à courre a lieu jusqu’au 31 mars. Son autre nom, la vénerie, est la poursuite du gibier par des chiens courants encadrés par un équipage à cheval.

Ce mode de chasse se pratique à cheval ou à pied. L’équipage du rallye la Vouraie est avant tout familial avec douze « boutons », c’est-à-dire des membres amis de longue date.

Les chiens sont donc soigneusement sélectionnés et élevés. Les chevaux sont des trotteurs et nous utilisons une trentaine de chiens de race anglaise les foxhound.

À deux ans, le chien est mis avec le noyau de la meute et suit les autres. Le Rallye  la Vouraie pratique une cinquantaine de chasses par an en Vendée, Charente-Maritime et Finistère.

Quel est le rôle du maître d’équipage ?

Le maître d’équipage est chargé de trouver des territoires, d’entretenir la meute, de l’encadrer et de l’éduquer et le jour de la chasse de mener les chiens.

La chasse n’est pas une régulation mais un plaisir. C’est l’occasion de rencontrer d’autres chasseurs de partager un bon moment. Il n’y a pas de fusils. Je pratique la vénerie depuis vingt-trois ans, uniquement pour le renard. C’est un animal malin et rusé.

Comment s’organise une chasse à courre ?

David Pavageau, organisateur de deux chasses à courre sur le territoire de Saint-Gervais, rend visite aux responsables de chasse pour leur demander le droit de suite de poursuivre le gibier sur le terrain d’autrui avec un équipage et une meute.

Il est important de savoir où passer et éviter les terrains où se trouvent d’autres animaux comme les moutons ou les chevaux. Une dizaine d’autorisations sont nécessaires pour organiser une journée sur environ 2 000 hectares à parcourir.

Il est également rappelé à tous les participants le respect du Code de la route et de la propriété.

Dimanche prochain se déroulera une autre chasse courre mais au lièvre avec un équipage du Maine-et-Loire.

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