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28 janvier 2022 – [Tribune] Interdire la chasse le week-end et pendant les vacances est une mauvaise idée

À la suite d’accidents de chasse survenus récemment, le candidat écologiste Yannick Jadot a annoncé que, lui président, il « interdirait la chasse le week-end et pendant les vacances scolaires ». La tendance des accidents est pourtant en très nette diminution et interdire la chasse serait bannir toute transmission d’une passion ancestrale, souligne Yves d’Amécourt, ancien maire de Sauveterre-de-Guyenne et porte-parole national du Mouvement de la Ruralité. Partager cet article sur Combien d’accident de chasse doit-on déplorer en France ? Les décisions doivent être locales. Arrêtons de vouloir tout décider depuis Paris ! Les battues au grand gibier sont très règlementées. (suite…)

21 janvier 2022 – Vidéo : Une anti chasse à la chasse

A nouveau une vidéo très intéressante de la chaine Vénerie TV : « Nombreux sont les témoignages d’anti-chasse qui, plus intelligents que la majorité de leurs camarades, se décident à aller voir ce qu’il se passe réellement chez les veneurs. Et si vous ne nous croyez pas, voici l’histoire de Charlotte, passée d’anti-chasse à chasseresse » (suite…)

Ô, l’ami piqueux…

À mon ami pour qui l’horizon devient soudain si figuratif,

L’avenir est entre tes mains.
L’avenir est entre les chiens.
L’avenir est entre les alexandrins.

Mon ami, accompagné de maîtres, boutons et valets, tu feras raisonner la prose et la mélodie de l’art qu’est la vénerie. À cheval ou à pied, réelle ou narrée, tu t’enrichis d’une expérience qui ne cessera de s’élever au milieu des gaulis. La confiance et l’entourage demeurent cruciaux face à un avenir ardu et, sans nul doute, presque exempt de répit.

Mon ami, en cette période si particulière, tu prends congé de notre natale et sublime région que nous avons sillonnée quelques chasses durant. En ce début d’hiver, ton dessein s’accélère pareil au rythme d’un « Rallye » en quête de fondements. L’ère du temps voulut que tu saisisses cette opportunité et que tu tires ton épingle avec mérite parmi ces maints autres aspirants.

Mon ami, fidèle à J’accour[R]e, tu voueras « Cor » et âmes à ta passion, à notre passion qui nous est très chère. Tu détermineras ton propre « Sor » au sein d’un inédit et curieux atmosphère. Tu rendras les honneurs à bon nombre de chevreuils ainsi qu’à la mémoire d’un des fondateurs de tous nos équipages, le grand Saint-Hubert.

Mon ami, l’assiduité au chenil, l’humilité au rapport, la ténacité au laisser-courre et la sagesse à la curée sont des atouts élémentaires. Une vie entière dédiée aux valets en te trouvant au centre des naissances, de l’éducation, des soins, du bien-être, des découplés, ou encore des retraites ne peut que te satisfaire.

Mon ami, je te congratule grandement à ma modeste échelle. Que de nombreux printemps et moult hirondelles planent au-dessus d’une meute que je porte à croire si belle. Que les parties de chasses soient récompensées par d’innombrables visites de messieurs et demoiselles. Que ton épanouissement et ta bravoure soient, en toutes aventures, perpétuels.

L’émotion se mêle à la joie lorsque, dans un moment si particulier pour un ami, la sincérité tire son parti solennel. Ne doit paraître que respect pour ce beau métier de piqueux.

Déc[O]uplons les savoirs de la nature.

J’accour[R]e.

Les expressions françaises inspirées par la vènerie : « Donner le change »

Change est un terme de vènerie très ancien. Ce nom est formé à partir du verbe changer, lui-même issu du latin tardif cambiare, « échanger ». Le change, c’est un animal, tout animal autre que les chiens ont lancé au début du laisser-courre. En effet, pour échapper à la meute, l’animal de chasse fait partir un autre animal afin de détourner sur celui-ci la poursuite des chiens. L’animal ainsi levé et mis sur la voie suivie par les chiens s’appelle animal de change ou change. « Le daguet cherchait le change, faisait partir d’autres cers mais que les chiens sûrs d’eux ne chassaient pas » (Paul Vialar).

Les expressions donner le change et prendre le change, fréquentes dans les récits de chasse à courre, sont passées dans la langue courante. Toutefois, seuls les locuteurs initiés en matière cynégétique perçoivent les scènes qu’elles évoquent.

Au sens propre, l’animal poursuivi donne le change lorsqu’il fait lever un autre animal pour que les chiens de meute suivent dorénavant la voie de la bête de change ou du change.

Au sens figuré, donner le change à quelqu’un signifie « le tromper en lui faisant adroitement prendre une chose pour une autre en lui donnant une fausse impression ». C’est « le lancer sur une fausse piste ».

Construite de façon absolue, l’expression donner le change prend le sens de détourner l’attention, les soupçons ». « Pour éviter cet esclandre, nous donnerons le change pour quelques jours encore. Nous conservons donc ce dangereux psychopathe jusqu’à la fin du prochain week end » (Ph Labro).

En termes de vènerie, les chiens qui abandonnent la voie de l’animal de chasse pour suivre la voie d’un autre animal prennent le change ou chassent le change.

Au figuré, on dit qu’un homme prend le change quand il « se laisse abuser, se laisse convaincre ou persuader par un faux-semblant ». « À qui n’est-il pas arrivé de douter son affection la plus profonde et de se demander s’il ne prenait pas le change ? » (Flaubert).

Chasse du 22 décembre de l’équipage La Futaie des Amis : éclaircissements

Le 22 décembre dernier s’est produit en forêt de Compiègne un incident de chasse relaté dans le communiqué joint.

L’infraction est reconnue par l’équipage qui la condamne tout comme la Société de Vènerie. Contrairement à ce que disent nos opposants, les veneurs sont des citoyens justiciables comme les autres. Lorsqu’ils commettent des actes répréhensibles ils sont poursuivis et sanctionnés. Ils ne bénéficient pas de passe-droit. Ils n’usent pas de moyens de pression auprès des gouvernants.

Il n’en va pas de même de nos opposants ; dans l’incident de Compiègne, il est établi qu’un animateur de télévision – Hugo Clément – et notre Secrétaire d’Etat se sont entretenus des sanctions à infliger à La Futaie des Amis, et que la Secrétaire d’Etat a ensuite fait connaître ses souhaits à l’autorité préfectorale. Qui exerce des pressions ? Qui tente d’intimider ?

Par ailleurs, reconnaissons que ce genre de poursuites et les sanctions qui s’ensuivent à l’encontre des veneurs sont rares. Cela prouve très simplement que durant les 18 000 journées de vènerie annuelles, nous commettons très peu d’infractions. Ne soyons pas les premières victimes de la propagande de nos opposants qui fabriquent de toute pièce des prétendus incidents dans les rares forêts où ils sévissent ! Si les accusations de nos opposants étaient fondées et répréhensibles, nous serions poursuivis.

Restons unis face à l’opposition.
Dénonçons et maitrisons les entraves faites à nos chasses.
La vènerie vaincra !

Lire le communiqué

Rillé, chien remarquable du Rallye Teillay

Les jeunes R font en ce moment leur première saison dans la plupart des équipages. Je me souviens d’un « R » de l’alphabet précédent : Rillé.

Rillé était bien construit : athlétique, léger mais fort, doté d’une bonne poitrine : taillé pour la course. Quant au modèle, les oreilles trop plates et courtes et les traits crâniens légèrement carrés ne lui permettaient pas de répondre à l’idéal Poitevin. Sa robe, intégralement orange avec une grande chaussette sur son antérieur droit permettait de le distinguer aisément.

Son caractère au chenil le rendait également très agréable : calme, il venait chercher quelques caresses, il observait et avait en son œil un regard qui comprend et s’exprime.

Tout veneur rêve d’un chien de change convaincu.  Il n’avait pas parfaitement cette qualité de chasse mais était particulièrement requérant, perçant et sage. Actif dans les défauts et toujours en tête quand la chasse repartait et persistait, il traversait dans les animaux, restait sage, ne perdait le fil que quelques secondes pour reprendre la voie ou couper une double. Cela faisait de lui ce chien si extraordinaire.

Je me souviens particulièrement de cette image en forêt domaniale de Monnaie où, après un relancé, j’avais pris les devants en espérant que notre brocard prenne l’option de traverser une magnifique futaie ce qui pouvait me permettre de tenter de le juger. Le voilà qui arrive avec un gros coup de chasse ! Il avait réussi, dans l’enceinte précédente, à conduire le paquet dans un nid, désorganisant ainsi une partie du lot sauf Rillé qui arriva le premier en tête, accompagné ensuite de ses compères. Il regagnait du terrain sur son animal et volait sous cette futaie magique, bientôt rejoint par le paquet qui faisait résonner les chênes comme les grandes orgues. Typiquement l’un de ces instants qui vous hérissent le poil ! J’avais vu le brocard faire une double au milieu de l’enceinte, prendre tout un layon, revenir sur ses pas sur 50 mètres et prendre un virage à sa gauche en direction de la sortie de la forêt. Toujours dans cette musique folle, j’attendais de voir ce qu’allait faire Rillé. Plein gaz, il arriva à l’endroit de la ruse, dépassa de quelques mètres là où il devait tourner, ralentit, vira à droite toute, et cria à pleine gorge. Le paquet qui le ralliait fit de même le voyant au-devant. Notre animal traversa ensuite deux enceintes et tomba.

Dans la continuité de ces qualités, Rillé a su être un bon reproducteur. Parmi ses produits, Aveyron était son sosie : joli chien bien fait, également athlétique habillé d’un grand manteau rouge et … d’une chaussette sur tout l’antérieur droit. On dit souvent que les mâles transmettent la robe et la lice les qualités, le caractère… Bon chien, chasse de race : ça n’avait pas manqué. Aveyron a su apporter à la chasse les mêmes qualités que son géniteur.

Le sang de ce chien remarquable coule certainement encore dans les veines des « R » qui débutent cette saison. Espérons qu’ils aient les capacités de leur arrière-arrière-grand-père, et qu’ils puissent nous procurer des instants comme leur aïeul a su le faire !

Après les Fêtes, gueule de bois pour nos opposants

Dur-dur de prétendre animer la contestation contre la chasse à courre en ce début d’année 2022. Qu’on en juge par trois anecdotes récentes.

Tout commence autour de Noël. Dans une vidéo-confession troublante, Alexis B., qui avait conduit la lutte en Normandie et plus récemment dans les Yvelines, reconnaît que tout, dans sa démarche, n’était que mensonges et manipulations. Servi par de réelles qualités équestres, Alexis avait fortement perturbé le déroulement des chasses en Eawy la saison passée, avant de sévir plus récemment à Rambouillet. Il avoue avoir tout inventé pour tenter de mobiliser des partisans.

Deuxième étape à Beauvais (Oise), ce mercredi 12 janvier, de ce qui ressemble bien à un chemin de croix pour nos opposants. Stan-la-moustache a décidé d’organiser à 10h00 une manifestation-monstre devant la préfecture. Il entend influer ainsi sur les débats de la Commission Départementale de la Chasse et de la Faune Sauvage qui doit se réunir l’après-midi même. Au cours de ces réunions planifiées dans chaque département, le Préfet prend avis des acteurs de la ruralité (agriculteurs, forestiers, chasseurs) pour orienter ses décisions en matière de gestion de la faune sauvage. Complaisamment relayée par quelques journalistes locaux, cette manifestation doit faire connaître l’exaspération d’une population majoritairement désorientée, apeurée, exaspérée, martyrisée, révoltée, par la chasse à courre. Peu après 10h00, 21 personnes sont « massées » devant les grilles de la préfecture. Parmi elles, on compte deux enfants (l’embrigadement animalisto-gauchiste débute dès le plus jeune âge en Picardie), dix militants du parti animaliste, dont la présence dans cette période préélectorale s’apparente à une obligation professionnelle, et deux journalistes d’un hebdomadaire régional. Si l’on retire Stanounet et sa compagne, ce sont donc cinq riverains des forêts de l’Oise qui sont venus exprimer la colère populaire contre la tyrannie des privilèges de la chasse à courre. Quelque chose me dit que, même à la préfecture de l’Oise, on a dû rire de ces loufoqueries.

Enfin, troisième étape de notre tour de France de l’opposition à la chasse à courre, Tours (Indre et Loire), ce jeudi 13 janvier. L’Effet Chimpanzé, une société de production confidentielle, projette dans une salle de cinéma un film sur la chasse à courre « fruit d’un long travail de recherche, fait avec l’aide et le soutien de nombreuses personnes. » A l’entrée de la salle, à côté d’un stand AVA, un panneau interpelle le visiteur : « chasse à court (sic), faut-il l’abolir ? » Un pressentiment te laisse à penser que la réponse est oui. Là encore, un généreux soutien de la presse locale a abondamment fait connaître ce rassemblement de la contestation citoyenne. A l’heure où le rideau se lève sur le documentaire de l’Effet Chimpanzé, ils sont 15 spectateurs dans la salle, dont les 5 militants d’AVA Touraine et leurs familles. Le sens du devoir a conduit dans cette salle obscure un représentant des chasseurs pour tenter d’apporter la contradiction à cet entre-soi douillet ; nous lui exprimons toute notre admiration pour son abnégation.

Voilà donc ce que sont les effectifs des populations sensément en colère : une poignée de fanatiques endoctrinés, réfractaires à toute argumentation factuelle qui voudraient abattre une chasse pluriséculaire, laquelle réunit, au moindre de ses rendez-vous, plus de sympathisants que n’importe lequel de leurs rassemblements. Comme le disait Philippe Dulac, président d’honneur de la Société de Vènerie, « notre cause est juste », et pas celle de nos opposants. Cela ne présume en rien de l’obstination de leurs leaders qui trouvent dans leur agitation une raison d’exister ; cela ne dit pas que le combat va cesser. Mais cela dit que nous devons nous battre car nous le gagnerons.

La chasse du 22 décembre de l’équipage La Futaie des Amis sanctionnée

Le mercredi 22 décembre, le cerf que chassait l’équipage La Futaie des Amis a été tiré dans des circonstances qui contreviennent à l’arrêté ministériel du 22 février 2019 relatif aux fins de chasses en zone urbanisée. Une enquête de gendarmerie est en cours ; elle rendra ses conclusions au Parquet dans le cadre d’une probable procédure judiciaire.

Par ailleurs, après en avoir informé la Commission départementale de la chasse et de la faune sauvage (CDCFS), la Préfète de l’Oise a décidé de suspendre l’équipage pour 15 jours. Elle envisage, de plus, de demander au veneur concerné de se dessaisir de ses armes.

La Société de Vènerie regrette vivement ce déplorable incident qui ne correspond en rien à la discipline qu’elle préconise ; elle tiendra compte des suites administratives et judiciaires.

8 janvier 2022 – Éleveurs amateurs : « Les chiens font partie intégrante de notre vie »

Jean Cabassot élève des beagles dans son chenil de Torreilles. Comme tous les éleveurs amateurs passionnés de chiens il les aime et fait tout pour leur bien-être.

Agriculteur, éleveur d’âne et passionné de chasse, Jean Cabassot élève aussi des beagles en tant qu’amateur depuis 1982. « La passion, c’est ce qui conduit tous les éleveurs, insiste Jean Cabassot. Moi c’est la chasse courante de petite vénerie, pour d’autres ce sera le troupeau, le chien de travail, ou de compagnie. (suite…)