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30 septembre 2021 – Pourquoi selon vous la sauvegarde des pratiques traditionnelles est importante ?

Dans le mot d’ordre de la mobilisation, le terme le plus important pour moi est le mot chasse. Quand on attaque la vénerie, la chasse à la palombe au filet, aux gibiers d’eau, on attaque au final la pratique dans son ensemble. Je pense qu’actuellement en France, il y a des choses plus importantes à faire que d’aller emmerder un papi qui chasse trois alouettes par an avec une matole. D’autant plus que ce sont des chasses qui vont à terme disparaître, naturellement, simplement, pourquoi alors vouloir accélérer le cours des choses ? Nos détracteurs veulent d’autant plus l’interdire en avançant des arguments, qui ne sont pas recevables et qui démontrent leur ignorance totale de ce qu’est la tradition cynégétique.

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29 septembre 2021 – Les membres du Rallye Hourvari partent à la chasse aux déchets

Après une partie de chasse, l’équipage de chasse à courre du Rallye Hourvari a décidé de poursuivre son activité dans la forêt de la Ferté à Saint-Ambreuil, pour traquer autre chose que le gibier : des déchets. Le groupe a ratissé les 3 500 hectares et en quelques heures, 500 kg de détritus ont été ramassés. Pneus, canettes, bidons et masques… la dizaine de membres a été scandalisée par la quantité de déchets.

27 septembre 2021 – « Donner le change »,« être d’attaque »… Ces locutions courantes sont empruntées au lexique de la vénerie.

Sans doute vous est-il déjà arrivé de dire une expression, dans un contexte adéquat, mais sans connaître précisément son sens. Pourquoi, par exemple, disons-nous de quelqu’un qu’il a« du mordant » ? D’où vient la formule « faux-fuyant » ? Et que signifie vraiment« donner le change » à quelqu’un ? Oui, nous les employons fréquemment, mais sans toujours savoir quelle est leur signification originelle. Toutes ces locutions ont une source commune : la chasse à courre. La langue française en regorge !
Prenons l’expression« prendre le contre-pied de quelque chose ». Elle se dit de ce qui est« diamétralement opposé à quelque chose ». On prend le contre-pied d’une affirmation, par exemple. Cette locution, largement employée aujourd’hui, nous vient des chiens de chasse, lit-on dans Veneur, que dis-tu ? (Société de vènerie, 2019). Quand, au lieu d’aller dans la direction que prend l’animal, les chiens suivent la voie (ou« trace ») de l’animal chassé à rebours, ils prennent le« contre-pied ». Le mot s’emploie aussi à propos de l’animal chassé qui revient sur sa propre trace, mais dans l’autre sens.
Alors que l’automne annonce l’ouverture de la chasse, la rédaction vous propose de (re) découvrir ces formules de vénerie entrées dans la langue courante. Ferez-vous un sans-faute ? 

27 septembre 2021 – En forêt de Dreux, l’équipage Normand Piqu’Hardi célèbre vénerie et patrimoine

Samedi, à l’occasion des Journées européennes du patrimoine, l’équipage de vénerie a exceptionnellement ouvert le pavillon de chasse de la forêt de Dreux.

Comme un phare planté au milieu de l’océan, le pavillon de chasse de la forêt de Dreux domine 3 300 hectares de chênes rouvre. Immanquable sur la RN938, où il trône au centre d’un carrefour, cet imposant octogone d’un étage, construit en 1 756 par le comte d’Eu, n’est que très rarement ouvert à la visite.

Passé de mains en mains, finalement racheté aux Domaines en 1997 par un propriétaire privé, le pavillon de chasse, classé en 1970, a échappé à une destruction certaine.

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Solidaires et engagés, les veneurs aux côtés des chasses traditionnelles

De Mont de Marsan à Amiens en passant par Redon, Forcalquier et Caen, les veneurs ont été nombreux à répondre ce samedi 18 septembre à l’appel pour la sauvegarde des chasses traditionnelles et la défense de tous les autres modes de chasse constamment attaqués.

Notre mobilisation était justifiée, par solidarité bien-sûr et d’abord, en nous souvenant du soutien sans faille que le monde fédéral, l’ensemble des associations de chasses spécialisées et les acteurs du monde rural nous ont apporté lors du RIP l’an passé auquel nous avons résisté. Défiler samedi était aussi l’occasion pour les veneurs d’exprimer au son de leurs trompes leur détermination à défendre à « cor et à cri » leur passion. Au total, ce sont 50 000 personnes qui ont défilé dans le calme et la bonne humeur à travers les rues de cinq villes de France.

Le gouvernement semble avoir fait un geste envers les chasseurs en mettant en consultation publique les arrêtés relatifs aux quotas de captures des chasses traditionnelles du Sud-Ouest et des Ardennes et ce jusqu’au 6 octobre prochain. Ils seront également soumis à l’avis du CNCFS le 23 septembre.

Notre mobilisation doit être une nouvelle fois à la mesure de l’enjeu. Participez, votez, faites voter et utilisez tous vos réseaux d’amis pour que cette consultation soit largement en notre faveur ! Attaquer un mode de chasse, quel qu’il soit, c’est ébranler la chasse française dans son ensemble et menacer indiscutablement son futur !

Les quatre projets d’arrêtés sont accessibles via les liens ci-dessous :

 1- Projet autorisant les tenderies aux vanneaux et pluviers dans les Ardennes

 2- Projet autorisant les tenderies aux grives dans les Ardennes

 3- Projet autorisant les captures des alouettes au moyens de matoles dans le Sud-Ouest

 4- Projet autorisant les captures des alouettes au moyens de pantes dans le Sud-Ouest 

 

Pour répondre à chacun d’eux, il faut déposer un commentaire dont le titre est « avis favorable au projet » en indiquant dans un message simple et personnalisé que le projet respecte les conditions de dérogation de la directive européenne, que les chasses traditionnelles font partie du patrimoine culturel et n’ont aucun impact négatif sur la biodiversité.

21 septembre 2021 – La chasse, une passion que Ghislain partage avec ses trois enfants

L’ouverture générale de la chasse était très attendue dans la famille Vuillemin, à Montaut. Cette année, Ghislain, le père, a souhaité partager sa passion avec ses trois enfants.

Ghislain comment s’est déroulée l’ouverture de la chasse en plaine ?
Nous l’attendions avec impatience, car comme chaque année nous avons hâte de nous retrouver entre amis, famille et mes trois enfants. C’est vraiment bizarre, mais nos chiens sentent également que l’ouverture était proche, nous partageons leur plaisir, car nous adorons regarder leur travail sur la quête du gibier.
Depuis quel âge chassez-vous ? 

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20 septembre 2021 – 13 000 personnes à Mont-de-Marsan, 9 000 à Redon : forte mobilisation pour défendre la chasse

Des milliers de chasseurs et de défenseurs de la ruralité manifestent ce samedi 18 septembre. Une forte mobilisation pour défendre les chasses traditionnelles d’oiseaux, récemment jugées illégales par le Conseil d’État.

Que ce soit à Mont-de-Marsan (Nouvelle Aquitaine), Redon (Ille-et-Vilaine), Caen (Normandie) ou encore Amiens (Picardie), le monde de la chasse donne de la voix. Des milliers de chasseurs et défenseurs de la ruralité se mobilisent ce samedi 18 septembre 2021. La raison ? Ils défendent les chasses traditionnelles d’oiseaux, jugées illégales en août dernier par le Conseil d’État.

Les magistrats du Palais-Royal ont jugé plusieurs techniques de chasse avec des filets (pantes, tenderies) ou des cages (matoles) contraires à la directive européenne « oiseaux » de 2009, qui interdit les techniques de capture massive d’oiseaux sans distinction des espèces capturées.

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16 septembre 2021 – Pourquoi, de la Sibérie aux chasseurs du Perche, l’homme est un « prédateur empathique »

L’anthropologue Charles Stépanoff est spécialiste des nomades de Sibérie. Mais la maladie et la pandémie l’ont obligé à se concentrer sur un terrain proche : les chasseurs du Perche. Il en tire un livre fascinant sur des aspérités animistes survivant au « grand dépeuplement » des campagnes.

Les chasseurs ont-ils raison de dire qu’ils sont les « premiers écologistes de France » ? Trouve-t-on encore dans les campagnes françaises des regards animistes proches de ceux des Indiens d’Amazonie ? Comment les habitants du monde rural vivent-ils la disparition rapide des oiseaux ? C’est un livre original, protéiforme, que publie l’anthropologue Charles Stépanoff, connu pour ses travaux sur le chamanisme sibérien (partant de l’opposition entre deux sortes de rituels, ceux de la « tente obscure » et ceux de la « tente claire », il a montré l’importance des images qui guident l’imagination et hiérarchisent les sociétés).

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14 septembre 2021 : Manifestation des chasseurs dans les Landes : 160 bus viendront, a minima, de tout le Grand Sud-Ouest

Cent-soixante, voire peut-être même 200 bus d’ici la fin de semaine selon les dernières estimations de la Fédération de chasse des Landes.

Soit un delta de 8 800 à 11 000 manifestants, si l’on compte une moyenne de 55 passagers par bus. Si ces chiffres restent encore à affiner, ils semblent déjà montrer une forte mobilisation du monde cynégétique pour la manifestation des chasseurs, prévue le 18 septembre, à Mont-de-Marsan. « Pratiquement chaque département des deux régions – Nouvelle-Aquitaine et Occitanie – sera représenté ce jour-là », se félicite Régis Hargues, le directeur de la structure landaise.

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14 septembre 2021 – Le succès de la fête de la Sange 2021 résumé en trois chiffres

La fête de la Sange a connu un grand succès ce week-end selon ses organisateurs, aidé notamment par une météo clémente.

Il n’y avait pas besoin de voir le visage de Rodrigue Léveillé, ce lundi 13 septembre, pour deviner son enthousiasme.

Un simple coup de téléphone et l’écoute du ton de la voix du responsable de la communication de la fête de la Sange suffisaient à déduire que cette 24e édition s’est déroulée de la meilleure des manières. « C’était une sacrée édition ! Les allées étaient noires de monde, c’était inespéré, confie ce dernier. Nous avons aussi eu droit à une météo clémente. C’est une très grosse satisfaction. »

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Nous les piqueux !

Nous, les piqueux, il y a longtemps que nous avons compris ce que sont le bien-être animal et l’écologie, et ce pour plusieurs raisons.

Depuis toujours et plus encore aujourd’hui, nous, les piqueux, sommes de vrais professionnels du chien et de son environnement. Croyez-vous qu’il soit facile de s’occuper des chiens ? Il nous faut respecter de nombreuses règles relatives à l’élevage, à la garde et la détention d’animaux. Le chenil doit être propre, ventilé, protégé de la chaleur et du froid. Les chiens doivent pouvoir évoluer à leur guise. La meute, compagne indispensable du veneur, exige une attention et des soins constants. Ce sont des athlètes auxquels sont demandés des efforts réguliers, prolongés et éprouvants. Ils doivent être choyés.

Ainsi qu’il vente, qu’il neige ou qu’il pleuve, tous les jours de l’année, nous nettoyons nos chenils, nous nourrissons et promenons nos chiens. Nous organisons toute la gestion de l’alimentation ainsi que les différents soins vétérinaires. Nous, les piqueux, veillons sept jours sur sept et vingt-quatre heures sur vingt-quatre sur nos chiens et chevaux.

Cela nous fait donc doucement rire lorsque des citadins nous expliquent que nos chiens ne sont pas heureux sans avoir jamais mis un pied dans un chenil de chasse à courre. Ces experts de la condition animale devraient avant tout regarder dans les villes dans lesquelles leurs animaux de compagnie patientent toute la journée en attendant le retour de leur maître. Et si ce dernier veut bien leur consacrer un peu de temps avant de se jeter devant les écrans, ils ont de la chance.

Nous, les piqueux, ne nous limitons pas à la vie du chenil mais prenons pleinement part à l’activité cynégétique. Nous sommes présents dans la vie de la forêt. Toute l’année, nous œuvrons pour la préservation des espèces et le maintien de l’équilibre de la faune sauvage en forêt grâce à nos connaissances de la nature, des prélèvements raisonnables et équilibrés.

S’il n’y a plus de veneurs et de chasseurs, la vie sauvage s’essoufflera et laissera nos forêts françaises vides. Les populations trop importantes détruiront la végétation.

Être piqueux c’est plus qu’un métier, c’est notre passion, c’est toute notre vie, et elle est belle.

David Montoux, dit Débuché

Equipage de la Hardouinais

Toutes les vèneries sont belles !

L’intersaison favorise les rencontres entre veneurs de différentes régions chassant différents animaux ; l’été 2021 n’aura pas échappé à la règle, même si les fêtes de chasse furent moins nombreuses qu’en période « normale ». On se rencontra donc entre veneurs de tous horizons, vantant leur passion pour l’animal qu’ils chassent ou les caractéristiques inégalables de leur région, l’un et/ou l’autre faisant d’eux des veneurs « à part ». Et il est sans doute exact que chasser le chevreuil dans le Médoc, le lièvre en Bretagne ou le renard dans le Jura procure à ceux qui s’y adonnent des sensations sans équivalent qui font qu’ils peuvent se sentir « à part ». Pour ne rien dire de ceux qui, chassant loin des fauteurs de troubles anti chasse de la région parisienne, pensent appartenir à un monde distinct qui ferait volontiers sécession d’avec les premiers – sur le mode « coupons-nous un bras si nous voulons survivre ».

Ce qu’on vient de décrire ci-dessus pourrait s’apparenter à une forme de « chauvinisme », bien français. On aime le territoire sur lequel on chasse, qu’on en soit originaire ou qu’il nous ait adopté, car la vènerie nous le fait parcourir et connaître d’une manière à nulle autre pareille. On aime aussi l’animal qu’on y chasse, tant la diversité de ses ruses demeure une énigme obsédante et admirable, jamais totalement résolue.

Olivier de La Bouillerie aura chassé partout tous les animaux « courables » dans sa vie de veneur, et il continue de le faire avec ardeur. Alors qu’on lui demandait récemment quel animal il préférait courir, il répondit que peu lui importait car son bonheur résidait dans l’observation et la compréhension des chiens de meute ; leur intelligence et leurs dons exceptionnels lui procurent la même admiration qu’ils chassent le sanglier ou le lapin, le chevreuil ou le lièvre, le cerf ou le renard.

Sachons entendre ces propos, qui placent le chien au-dessus de tout, et ce pour trois raisons :

  1. La vènerie offre l’opportunité de comprendre, mieux que n’importe quel autre exercice, les capacités d’une espèce distincte de la nôtre, capacités qui nous sont quasiment étrangères – le flair – ou qui relèvent de l’exemplarité – le courage, la persévérance, l’instinct collectif, la fidélité.
  2. En s’intéressant à la chasse d’autres animaux sur d’autres territoires, on diversifie ses expériences de chasse, on enrichit sa connaissance de la vènerie et, qui sait, son expertise.
  3. En considérant l’art de la vènerie française comme un tout indissociable, on touche à une réalité indiscutable : notre communauté de destin.

Dans le monde contemporain, alors que débute une année électorale qui pourrait être décisive pour l’avenir de notre passion, c’est seulement unis que les veneurs l’emporteront ; unis entre eux quel que soit l’animal qu’ils chassent et la région où ils le chassent et aussi unis avec leurs frères des chasses traditionnelles, durement malmenées, et les chasseurs à tir. N’imaginons pas que les uns se sauveront au détriment des autres. Ceux qui nous attaquent le font au nom d’une idéologie animaliste ; ils ne se satisferont pas de quelques victoires pour cesser le combat ; au contraire, ils y trouveront les raisons de pousser plus loin leurs exigences. C’est la relation de l’Homme aux animaux qu’ils remettent en cause.

A la veille de l’ouverture, souhaitons-nous une saison 2021/2022 pleine de belles émotions partagées, avec la conscience aigüe des enjeux particuliers qui l’entourent.