17 novembre 2021 – La chasse à courre « droite dans ses bottes »

Attaquée depuis trois ans en forêt de Rambouillet, la chasse à courre riposte avec une nouvelle maître d’équipage et le soutien du président du Sénat.

Si régulièrement, des opposants perturbent la chasse à courre, l’équipe du rallye de Bonnelles entend rester « droite dans ses bottes », comme l’a déclaré Véronique Nadjahi, nouvelle maître d’équipage. « La vénerie est hors du temps, insensible à l’humeur de l’époque mais s’adapte si nécessaire », dit-elle.

150e messe devant 500 personnes

« Bonnelles a toujours représenté l’excellence de la vénerie du cerf. Nous ferons tout pour qu’il en soit ainsi, par respect pour l’histoire », a-t-elle affirmé devant plus de 500 personnes venues assister à la 150e messe de la Saint-Hubert de l’équipage. Véronique Nadjahi « reprend le fouet » à la suite de sept maîtres d’équipage depuis la création du rallye en 1871. Elle a insisté sur la solidité de la société de vénerie dans le massif de Rambouillet :

« Depuis plusieurs saisons, ils perturbent nos laisser-courre (ndlr : le moment où les chiens sont lâchés), parfois de façon violente en s’opposant au travail de nos chiens et de nos piqueux. Ils répandent aussi de fausses informations sur les réseaux sociaux pour tenter de ternir notre image.

 C’est peine perdue ! Car la vénerie sait se maintenir, nous continuerons à chasser. En restant en contact en permanence avec nos autorités de tutelles, les élus et en tenant compte de leurs recommandations. Cette solidarité est vitale en ces temps troublés ! », a-t-elle déclaré. « Là aussi, il faut chasser en meute ! Soyons droits dans nos bottes, soyons fiers d’être veneurs, soyons exemplaires dans nos laisser-courre, dans nos comportements individuels, vis-à-vis de tous ceux que nous croisons en forêt, soyons des militants passionnés et efficaces, ouvrons-nous davantage encore et prenons plaisir à écouter les récris (ndlr : le redoublement des aboiements) de nos chiens et le son de nos trompes », a souligné la première femme à accéder à cette fonction depuis la fameuse duchesse d’Uzès.

Larcher salue les valeurs de la vénerie

Le président du Sénat, Gérard Larcher a tenu à être présent à cette Saint-Hubert célébrée au haras des Bréviaires au son des trompes de chasse, des bénédictions des chevaux et de la meute des chiens anglo-français tricolores. Accompagné de son épouse, Gérard Larcher, fils de veneur, a salué « les valeurs de la vénerie. C’est une relation particulière avec la terre rappelée quand les nouveaux boutons (qui entrent dans l’équipage) sont accueillis avec un peu de terre sur l’épaule. Pour dire que nous sommes comptables de la terre et de ce que nous en faisons. Nous devons à la vie sauvage un certain nombre de devoirs, ce sont les règles de la vénerie ; des règles qu’il nous faut faire partager et comprendre dans un monde de plus en plus complexe. L’écrivain Ernest Renan disait : la Nation, c’est un héritage en partage ; les valeurs que vous incarnez font partie de ce partage. Dans notre société, nous devons reconnaître nos différences, les accepter et aller plus loin que les tolérer. »

De nombreux maires et l’ancienne ministre Christine Boutin, étaient présents.

Après la bénédiction de la meute et des chevaux, les piqueux ont fait leur rapport pour indiquer à l’équipage où des animaux avaient été repérés par le chien de limier. Les veneurs parés de leur tunique rouge (qu’ils ne portent qu’après la Saint-Hubert) sont allés en forêt, escortés par les gendarmes.

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