La Société de Vènerie entend défendre une pratique naturelle ancrée dans la ruralité

Comme il fallait s’y attendre, une nouvelle proposition de loi visant à l’interdiction pure et simple de la chasse à courre vient d’être déposée par plusieurs députés. Elle  fait  suite  à  une  initiative  semblable de la sénatrice Laurence Rossignol en novembre 2017.

Pratique 100% naturelle et sans arme consistant à poursuivre un animal sauvage à l’aide de chiens courants, la chasse à courre souffre des approximations et contre-vérités brandies par des opposants qui œuvrent avec acharnement à sa disparition.

Affirmer dans l’« exposé des motifs » de la proposition de loi que l’interdiction de ce mode de chasse dans certains pays voisins aurait eu pour conséquence de faire de la France un terrain de jeu pour équipages européens est à la fois totalement faux et impossible d’un point de vue légal.

Jamais l’Hexagone n’a compté en réalité autant d’équipages rassemblant des passionnés à l’écoute de la nature, de la forêt et de ses principaux composants vivants. Ils sont ainsi près de 400, actifs durant les 18 000 chasses organisées chaque année dans 70 de nos départements métropolitains, et qui attirent un large public de quelques 100 000 suiveurs.

Selon Pierre de Roüalle, président de la Société de Vènerie, « la communauté des chasseurs à courre est bien plus diverse que les clichés véhiculés par nos adversaires, dont l’obsession consiste à la dépeindre comme un loisir de riches réservé à une élite. Aujourd’hui, la vènerie attire des employés, des agriculteurs, des professions libérales ou même des étudiants qui chassent principalement le lapin, le lièvre ou le sanglier. La vènerie du cerf ne représente que 10% du total des chasses. Cette obstination à vouloir effacer toute tradition rurale ne fait que renforcer la volonté des veneurs de préserver cet héritage français ».

Comme l’a très justement rappelé le président de la République en mars dernier, lors du congrès annuel de la Fédération Nationale des Chasseurs, « les chasses traditionnelles font partie du patrimoine de notre pays, elles ne nuisent en rien aux espèces que l’on chasse et elles sont le reflet des traditions d’un terroir et d’un mode de vie ».

La chasse à courre, c’est avant tout l’amour des chiens courants. C’est une pratique dans laquelle ces derniers chassent seuls et selon les lois de la nature. Les hommes ne font que les encadrer selon un ensemble de règles éthiques, codifiées et pensées dans un souci de sécurité des individus et des chiens. Elle contribue en étroite collaboration avec l’ONF à la conservation des grands massifs forestiers et à la régulation des populations en forêt tout en ne prélevant qu’un animal sur quatre en moyenne.

Ni cruelle, ni anachronique ou surannée, la chasse à courre est au contraire plus populaire et actuelle que jamais.

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