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Prenez soin de vous et de vos proches !

Chers amis,

La chaleureuse convivialité qui nous réunit derrière nos chiens durant plus de six mois chaque année a été brutalement interrompue par une crise sanitaire exceptionnelle. Vous avez été nombreux à exprimer votre soutien à nos recommandations successives et je vous en remercie.

Cette crise sanitaire est d’une ampleur et d’une violence inouïes. Elle ramène l’homme à sa vulnérabilité face à la suprématie des « éléments ». Elle va bousculer l’ordre mondial et créer des désastres humanitaires, économiques et sociaux que l’on peut redouter. Il faut, malgré tout, affronter cette épreuve avec courage, détermination et solidarité comme l’ont fait nos ainés dans des circonstances parfois encore plus tragiques.

Un jour viendra où cette crise sera maîtrisée.
La vènerie nous réunira alors à nouveau.
Que cette perspective nous aide à supporter vaillamment le confinement qui s’impose à tous.

Le bilan de la saison écoulée est l’objet exclusif de cette lettre des amis de la vènerie. Il souligne les contrastes saisissants qui caractérisent les conditions de la pratique de la chasse à courre. C’est pour moi l’occasion d’attirer l’attention de chaque veneur sur sa responsabilité individuelle qui engage notre avenir collectif. Seuls notre sens de l’éthique et le respect strict de notre environnement nous permettront de chasser à courre durablement.

Prenez soin de vous et de vos proches !

On pouvait craindre le pire, on avait raison !

L’émission C Politique du dimanche 24 novembre consacrait un reportage à la chasse à courre.

Elle annonçait : « chasse : La guerre des territoires. On va rester en zone rurale, où une pratique ancestrale est en train de devenir le théâtre de tensions extrêmes, parfois violentes, voire sanglantes, entre pro et anti-chasse à courre. Chaque week-end, dans l’Ouest de la France, les deux camps se filment, se suivent et s’observent. Une pratique qui n’est pas seulement dénoncée par les anti-chasse mais par les riverains. Des tensions symboles des divisions qui parcourent la France. »

On pouvait craindre le pire ; on avait raison. Rarement un tel parti pris aura présidé à la réalisation de cette séquence par une équipe qui faisait plus figure de propagandistes d’AVA que de journalistes.

La diffusion du reportage fut suivie de la réaction « à chaud » des invités en plateau ; Jean Viard, sociologue, et Salomé Berlioux, fondatrice de l’association Chemins d’Avenirs, tinrent des propos mesurés et intelligents. Leur réaction ne dissuada cependant pas la Société de Vènerie d’adresser un courrier de protestation véhémente à la direction de France Télévision et de France 5.

C’est ce courrier que nous proposons aujourd’hui.

Chasse à courre : un week-end de Saint Hubert marqué par la radicalisation des anti-chasse

La saison de chasse à courre a repris depuis sept semaines. Si depuis deux ans, la vènerie est fortement attaquée par des associations animalistes et antispécistes, les rassemblements qui se tenaient ce week-end à l’occasion des fêtes de Saint Hubert, ont révélé à la fois l’essoufflement du mouvement anti-chasse et sa radicalisation.

  • Les opposants à chasse à courre de moins en moins nombreux

Avec ses nombreuses fêtes de Saint Hubert (le saint patron des chasseurs) le week-end de la Toussaint devait être celui des manifestations monstres, perturbations des messes de Saint Hubert, entraves décisives à l’acte de chasse, et triomphe du mouvement anti-chasse à courre. Les opposants, notamment AVA (Abolissons la Vènerie Aujourd’hui), avaient planifié 4 manifestations dans l’Orne, l’Oise, la Vendée et l’Ille-et-Vilaine, mais n’ont réuni au total que 150 manifestants contre 450 l’année passée, soit une baisse de 66%. Même dans l’Oise, berceau historique des saboteurs, AVA n’est parvenu à rassembler qu’une centaine de manifestants contre 300 en 2018.  

  • Revers judiciaires pour les associations animalistes

AVA et les organisations animalistes ont également connu des revers judiciaires ces derniers temps. La plainte déposée, il y a deux ans, suite à l’affaire très médiatisée du « cerf de La Croix Saint Ouen », par les associations animalistes (OneVoice, Fondation Brigitte Bardot et 30 millions d’amis) vient d’être classée sans suite puisque le cerf, animal sauvage aux réactions imprévisibles, avait été abattu pour des raisons de sécurité évidentes à la demande des gendarmes présents.

  • Radicalisation et violence

Si les soutiens baissent, la violence croît. Récemment encore, en Bretagne, après avoir multiplié les provocations et faute de réussir à faire perdre leur calme aux chasseurs et aux « marcheurs » qui encadrent les journées de chasse, les anti-chasse ont agressé physiquement les veneurs : attaques à la bombe lacrymogène, vols de caméras et de téléphones, étranglement, morsures, coups de poing et de pied, violence en réunion… Trois chasseurs à courre ont dû être évacués par les pompiers à l’hôpital compte-tenu de la gravité de leurs blessures. Les veneurs, conscients des risques de dérapage, restent vigilants et s’attachent à ne répondre à aucune provocation.

Au-delà de la chasse à courre, la négation de la ruralité avec sa culture, ses traditions, et plus largement, la remise en cause de la relation entre l’Homme et l’animal peinent à rassembler. Plus personne n’est dupe des provocations et mensonges propagés par les mouvements animalistes pour salir notre mode de chasse. Nous n’avons rien à cacher et voulons, tout au contraire, faire connaître notre passion au plus grand nombre. La chasse à courre requiert une connaissance profonde et passionnante de la nature et de la faune sauvage. Seuls nos chiens chassent et trois fois sur quatre l’animal sort vainqueur. Venez voir nos chenils, nos écuries, venez écouter nos trompes, essayez de comprendre ce que nous faisons et comment nos chiens chassent, avant de juger sans connaître. Nos portes sont ouvertes à tous.

Pour rappel, les chasseurs, tous modes de chasse confondus, prélèvent en moyenne 800.000 sangliers, 600.000 chevreuils et 65.000 cerfs et biches par an, en France, dans le cadre de plans de chasse rigoureusement élaborés et validés par l’Autorité Publique. Ces populations sont en pleine augmentation et de nombreux agriculteurs et forestiers réclament une augmentation des quotas pour limiter les dégâts que le gibier cause à leurs cultures. Les manœuvres d’obstruction des anti-chasse témoignent, dans ce contexte, de leur totale méconnaissance de la situation de la faune sauvage en France.

Et si l’essentiel était ailleurs ?

L’agitation autour de la cause animale, devenue indiscutablement un sujet de société, s’installe durablement et profondément dans notre quotidien. Personne n’est épargné par ce charivari antispéciste visant à inverser la relation de l’Homme à l’animal et imposer un nouveau modèle inspiré par le dogme et l’utopie. Avec la pensée animaliste et végane, une nouvelle forme de fanatisme avec son cortège de violence s’est faite jour.

Une petite musique commence à se faire entendre pour dénoncer les idéaux anti-humanistes de ces mouvements. On parle enfin de cette nouvelle économie de la création en laboratoire, d’une alimentation cellulaire que les géants de la tech s’apprêtent à proposer pour nourrir la planète. Ces acteurs aux dimensions internationales soutiennent et financent tous les L214 partis en croisade. Derrière la guerre des idéaux s’en dissimule une autre plus cynique, celle de l’économie de marché.

Avec la nouvelle saison qui s’ouvre, les quelques dizaines d’opposants à notre mode de chasse, encadrés par une petite poignée de meneurs, vont tenter de nous pousser sous les projecteurs des réseaux sociaux et salir par tous les moyens notre image. La dizaine d’équipages concernés savent ce qui les attend et ont parfaitement intégré les responsabilités qui leur incombent. Durant l’intersaison, ces équipages ont travaillé pour mieux organiser leur légitime défense, parfaitement conscients du piège tendu à toute escalade de la violence. La Société de Vènerie travaille au plus près d’eux, ils sont le bouclier de notre édifice.

En devenant tous « marcheurs », ne serait-ce qu’un jour, les veneurs, suiveurs et autres amis de la vènerie, voisins de ces équipages affectés, feront preuve de solidarité à leur égard. Elle est nécessaire, réconfortante pour ceux qui subissent ces exactions. Chacun d’entre nous doit se sentir concerné et devenir « marcheur » à son tour au moins une fois.

Il faudra faire des appels au calme encore et encore. Plus facile à dire qu’à faire tant les provocations de certains de nos agresseurs peuvent parfois être excessives. Nous n’avons pas d’autres choix, il nous faut inverser la tendance, faire entendre nos droits sans montrer nos muscles.

L’amour du chien, tout est là

Il est bon de savoir prendre une certaine distance avec ces turbulences anxiogènes et revenir à quelques vérités essentielles propres à notre mode de chasse dans lesquelles le veneur puise depuis toujours son énergie et ses motivations profondes. Je veux parler de nos valeurs et de la relation avec nos chiens.

Nos valeurs reposent essentiellement sur la notion de respect : respect de la nature avec ses lois, ses exigences et ses vérités, respect des animaux que nous chassons dans les règles de notre art sans altérer la loyauté de la confrontation, respect de nos chiens et de nos chevaux convaincus qu’ils sont nos meilleurs ambassadeurs, respect des riverains et propriétaires chez qui nous passons. Je vous invite à relire la charte de la vènerie qui nous engage fortement.

Au-delà de cette dimension fondatrice, le veneur cherche et souvent trouve ses motivations dans la relation riche, subtile et combien passionnante que nous établissons avec nos chiens. Ils nous ouvrent les portes fascinantes du sauvage, les mystérieuses intrigues de la prédation qui s’y jouent depuis toujours et de manière immuable. Ce plongeon exaltant et magique au cœur de nos forêts n’est rendu possible qu’avec leur complicité, compagnons précieux et indispensables. Sachons les aimer, sachons les observer, sachons les comprendre.

Durant l’été, j’ai lu et même relu avec attention l’excellent livre de nos amis Séchet et Couëtoux qui ont si habilement donné la parole à Étienne de Bodard. C’est un grand professionnel de la vènerie, notre veneur de chevreuil. Il a fait du chien de change son credo, une valeur cardinale de notre mode de chasse. On comprend assez vite que tout repose sur l’amour qu’on donne à nos chiens et qu’ils nous apportent aussi en retour.

« Je m’arrêtais souvent au milieu d’une enceinte pour caresser et féliciter mes chiens, les embrasser, leur dire mon affection avec des mots gentils, les réconforter dans leur choix de renoncer ou de percer. Je m’asseyais sur un tronc d’arbre pour les avoir à hauteur autour de moi. Vous savez, ce sont des moments forts que je n’oublierai jamais. » Merci Étienne d’insister sur cette complicité et connivence à partir desquelles tant de vérités propres à notre mode de chasse s’établissent.

À l’image de nos veneurs d’autrefois qui plaçaient leurs chiots dans les fermes avoisinantes, certains équipages ont compris la nécessité d’établir cette relation forte et intime dès leur sevrage. Les nôtres partent dorénavant à environ huit semaines chez mes boutons et de préférence là où il y a des enfants pour plusieurs semaines de villégiature. Ils apprennent très vite leur nom, à marcher en meute, à vivre à nos côtés, à comprendre les vertus de nos caresses. Depuis lors, il n’y a plus de chiens craintifs à l’équipage, ils reconnaissent celui ou celle qui en a pris soin durant cet apprentissage. Proposez votre service au printemps prochain, la formule est gagnante pour tout le monde.

Étienne rajoute dans son livre : « Au-delà de la qualité innée de vos chiens et de leurs prédispositions, il y a les rapports que vous entretenez avec eux. Mentez-leur et ils vous mentiront, négligez-les et ils vous négligeront, aimez-les et ils vous aimeront. Cette affection est indispensable pour installer la complicité. C’est à mon avis l’un des secrets primordiaux pour réussir. Vous savez, les chiens sont très observateurs et très sensibles au moindre comportement, à vos mots, à vos regards. Ils interprètent vos agissements et vos états d’âme. »

Demandez à votre maître d’équipage de sélectionner un chien de la meute qu’il vous conseille de suivre (du regard seulement !) et d’observer attentivement lors des laisser-courre. Vous chercherez avec discrétion à observer son comportement, à différentes circonstances de la chasse, dès le lancer, au moment d’un relancer, lors d’un forlonger difficile, par bonne ou mauvaise voie, durant les défauts, etc. Observez ce chien et la lecture qu’il vous offrira de la chasse. Vous vivrez à coup sûr une saison pleine d’enseignements et de vérités. Posez des questions à celui ou celle qui mène les chiens, partagez vos observations. Ce sont nos chiens qui savent et nous donnent les clés pour comprendre et progresser.

Récemment je me suis confié à Étienne, préoccupé par un de mes meilleurs chiens, Ingénieur, qui après avoir été de change toute une saison, ne l’a pas marqué la saison dernière. « C’est de ta faute », m’a-t-il aussitôt répondu, « Tu as dû le tromper. » Peut-être mais qu’est-ce que je dois faire maintenant ? « Excuse-toi d’abord, il faut que tu aies une vraie explication avec lui. » Tout est dit, merci Étienne.

Je vous souhaite à tous une très belle saison. Vive la belle vènerie !

Photo : © Céline Anaya Gautier

Prudence face aux intox du collectif AVA

Contrairement aux intox communiquées par AVA Bretagne et relayées, sans vérification, par des associations animalistes nationales, la rixe qui a plongé Frédéric H. dans le coma n’a pas de rapport avec la chasse à courre.

Samedi 16 février, une chasse à courre était organisée dans la forêt du Gâvre (44). Une voiture d’opposants anti-chasse AVA barrait une route forestière. Mickaël Perennez (délégué régional de la vènerie) et un suiveur ont demandé aux conducteurs de se décaler. Jimmy Nédellec (leader d’AVA Bretagne) et Frédéric H., connu pour son agressivité, sont sortis de la voiture et ont agressé physiquement Mickaël Perennez qui a depuis porté plainte à la gendarmerie. S’en est suivie une altercation entre Frédéric H. et un suiveur comme on le déplore régulièrement depuis plusieurs mois. Frédéric H. a ensuite suivi la chasse toute la journée.

Selon nos informations, en toute fin de journée, à plusieurs dizaines de kilomètres du lieu où s’est déroulée la chasse, Fréderic H. aurait participé à une rixe avec un individu n’ayant aucun lien, de près ou de loin, avec la chasse à courre. Prétendre, comme le fait AVA, que Frédéric H. serait dans le coma du fait des veneurs est une affirmation particulièrement GRAVE, malhonnête et DIFFAMATOIRE. Une enquête de gendarmerie est en cours, la Société de Vènerie suivra avec attention les résultats de celle-ci et prendra, en fonction de ses conclusions, toutes les initiatives qui s’imposent.

La Société de Vènerie appelle les associations nationales et médias à la plus grande prudence face aux intox qu’AVA ne cesse de répandre pour nourrir son combat et générer un climat nauséabond. A l’approche de la fin de saison de chasse, Pierre de Roüalle, président de la Société de Vènerie, dénonce le regain d’agressivité des opposants animalistes cherchant à tout prix à provoquer une catastrophe pour faire le buzz.

Les actions de sabotage des militants animalistes ne cessent de mettre en danger chevaux, chiens et cavaliers. Les AVA avaient déjà provoqué un grave accident en Bretagne en octobre dernier. Quelques semaines plus tôt, leur irruption, au milieu d’une chasse à tir, alors qu’ils croyaient perturber une chasse à courre avait également déjà failli provoquer un accident mortel. Samedi dernier, 9 anciens militants AVA étaient d’ailleurs venus dénoncer, aux côtés des chasseurs, les excès de violence et les méthodes de manipulation médiatique de Jimmy Nédellec.

La Société de Vènerie qui regroupe les 390 équipages chassant à courre à travers la France condamne fermement ces attaques inacceptables. Elle tient à rappeler que le droit de chasse est protégé et s’exerce dans le strict respect de la loi. Entraver une chasse comme le fait régulièrement AVA est puni par la loi.

Devenez des veneurs militants : adhérez !

Plus que jamais en 2019, la Société de Vènerie a besoin de vous.

Plus que jamais dans un monde où la « transparence » et le souci du « bien-être animal » règnent en maîtres, les veneurs ont l’obligation de mieux faire comprendre leur pratique, au risque de disparaître s’ils y manquaient.

Chaque jour, des points sont marqués contre nos opposants, si peu nombreux mais dont le sectarisme ignorant a cependant réussi à se faire entendre.

Chaque jour, l’équipe de la Société de Vènerie combat, aux côtés de son Président, pour inscrire durablement la pratique de la chasse à courre dans le XXIè siècle.

Pour triompher, ce combat a besoin de passion, de conviction et de disponibilité. Il a aussi besoin d’argent. Il appartient à chacun d’adhérer à la Société de Vènerie, et de contribuer ainsi à défendre la vènerie. L’obligation d’adhérer à notre association pour tous les veneurs pratiquants répondait à ce besoin. Elle a été entendue par la plupart d’entre vous. Pour autant, certains veneurs oublient de se plier à cette règle élémentaire. Dommage, cette distance par rapport à l’intérêt général de la vènerie est incompréhensible et ne grandit pas ceux qui s’en accommodent.

2 formules s’offrent à vous :
L’adhésion, individuelle ou en couple
L’adhésion et l’abonnement à la revue trimestrielle Vènerie

Mais le militantisme ne se limite évidemment pas à une adhésion même si elle y contribue grandement. Tout récemment, des initiatives différentes, formidables et concrètes se sont mises en place. pour mieux organiser notre défense. Elles révèlent un engagement indéniable de certains qui rejettent toute forme de fatalité. C’est une chance d’avoir rassemblé et réveillé tous ces militants de notre cause, une force aussi. Comme toujours, c’est dans l’adversité que l’on compte ses troupes et mesure ses capacités et aptitudes à se défendre correctement. Beaucoup de veneurs mais aussi de sympathisants et de suiveurs sont montés au front. Grâce à eux la vènerie se bat avec courage et détermination.

Chaque geste compte, puisque, comme le dit le dicton, « les petits ruisseaux font les grandes rivières ». Les veneurs et les suiveurs doivent devenir des militants et participer activement à la défense de leur mode de chasse. Pour cela :

1. Réglez votre cotisation
2. Combattez les opposants sur le terrain et soutenez les marcheurs
3. Pratiquez une vènerie dans le strict respect de son éthique
4. Faites connaître la vènerie à vos proches

Proposition de loi contre la chasse à courre et « réflexion sur la condition animale »

A la suite de l’incident de Compiègne, nous venons d’apprendre deux mauvaises nouvelles :

– A l’initiative de la sénatrice de l’Oise, Mme Rossignol, une proposition de loi visant à interdire la chasse à courre vient d’être déposée ce matin-même au Sénat. Distincte d’un projet de loi qui est une initiative législative provenant du gouvernement et qui fait l’objet d’un débat parlementaire, une proposition de loi émanant d’un ou plusieurs parlementaires doit faire l’objet d’une validation pour être inscrite à l’ordre du jour. Plusieurs propositions de lois ont été déposées il y a quelques années sans pour autant être inscrites à l’ordre du jour, elles n’ont donc fait l’objet d’aucun débat. L’affaire est donc à suivre de près

– Nicolas Hulot a décidé de conduire en 2018 « une grande réflexion sur la condition animale ». Interrogé par des journalistes hier à ce sujet, il précise : « certaines pratiques comme la chasse à courre prolongeant l’agonie et le stress de l’animal me heurte profondément. Ce n’est pas l’idée que je me fais de la civilisation. »

Vous l’aurez compris, le feuilleton continue avec ses turbulences. Nous vous tiendrons informés de la suite dès que nous en saurons plus.

>> Lire l’intégralité de la proposition de loi

Incident du 21 octobre 2017 à La Croix Saint Ouen

Comme elle s’y était engagée par un communiqué de presse du 23 octobre, la Société de Vènerie a procédé à une enquête approfondie sur l’enchaînement des faits qui ont conduit à l’incident du samedi 21 octobre en forêt de Compiègne et ainsi faire toute la lumière sur cette fin de chasse.

Les autorités municipales, la gendarmerie, les propriétaires des deux jardins dans lesquels le cerf a pénétré, des suiveurs qui avaient assisté à la chasse, la Fédération départementale des chasseurs de l’Oise, le maître d’équipage ont été entendus dès le lundi. Un rapport a été remis mercredi matin au président de la Société de Vènerie qui avait préalablement convoqué la commission de Contrôle et d’Arbitrage selon la procédure prévue en pareille situation. Celle-ci s’est tenue en fin de journée le mercredi 25 octobre.

Rappelons les faits : un cerf a terminé sa course chez des habitants du village de La Croix Saint Ouen. La décision de l’équipage a aussitôt été prise de le gracier et de retirer la meute. Sous l’autorité de la gendarmerie, plusieurs tentatives infructueuses ont été menées pour repousser le cerf en forêt. Pour des raisons de sécurité et de tension palpable dans le village, la gendarmerie a donné l’instruction à Monsieur Drach, maître d’équipage de La Futaie des Amis, de tirer l’animal.

Très rapidement la nouvelle a été relayée sur les réseaux sociaux puis par les media locaux et nationaux. Il s’en est suivi une campagne orchestrée par des associations anti-chasse dont Life 269, L 214 et l’AVA (Abolissons la Vènerie Aujourd’hui) qui manifestaient leur opposition à la chasse à courre le matin même sur la place du Château de Compiègne.

Il ressort de l’enquête trois éléments principaux :

– Il n’y a pas eu d’infraction au regard de la loi dans la gestion de cette fin de chasse : les chiens n’ont pas quitté le territoire de la forêt domaniale, ils ont été retirés dès que le cerf a sauté la clôture et ont été immédiatement emmenés. La gendarmerie a été prévenue et a aussitôt pris le contrôle de la situation. Après avoir contacté par téléphone la propriétaire, absente au moment des faits, la gendarmerie a décidé de faire tirer l’animal considérant qu’il ne pouvait pas revenir en forêt sans danger pour la population locale.

– Compte tenu de l’arrêté municipal qui a été pris il y a quelques années pour interdire la chasse à courre dans le village, l’équipage aurait dû considérer que la zone était, en tout état de cause, sensible et par conséquent prendre toutes les dispositions pour éviter que la meute ne s’approche du lotissement. L’enquête a révélé des négligences de l’équipage que la Société de Vènerie réprouve.

– La campagne de diffamation dont Monsieur Drach fait l’objet depuis plusieurs semaines et qui a pris d’incroyables proportions depuis l’incident est inadmissible. Les nombreuses menaces de mort qui lui ont été adressées sont intolérables. Un climat délétère existe dans le département depuis quelques années, entretenu notamment par des opposants à la chasse radicalisés. Des agissements violents ont été constatés par le passé : dégradations des bureaux de la Fédération départementale des chasseurs de l’Oise, opérations de sabotage de chasse à courre, injures à l’encontre des chasseurs punies depuis par la justice, etc.

La commission disciplinaire de la Société de Vènerie a pris plusieurs décisions :

1 – La Société de Vènerie se portera partie civile aux côtés de Monsieur Drach dans la plainte pour diffamation et violation du droit au respect de la vie privée. La Fédération départementale des chasseurs de l’Oise se portera également partie civile. Les deux structures cynégétiques condamnent fortement ces agissements.

2 – La Société de Vènerie condamne l’Equipage La Futaie des Amis qui n’a pas respecté les consignes du Règlement Intérieur de l’association. En particulier il n’a pas pris, suffisamment en amont, toutes les dispositions nécessaires pour éviter que la chasse ne pénètre dans cette zone sensible. Ce manquement porte préjudice à l’image de la vènerie et aux efforts que ses pratiquants s’imposent partout en France pour s’adapter aux exigences de la société. Par conséquent :

a. L’équipage doit annuler toutes ses chasses pendant un mois. Cette mesure prend effet immédiatement et concerne tout autre équipage de cerf en forêt de Compiègne. Elle permettra notamment de restaurer un climat apaisé alors que la chasse prévue samedi prochain, jour de la Saint Hubert de l’équipage, s’avérait tendue.

b. Alain Drach est suspendu de ses fonctions de maître d’équipage jusqu’à la fin de la saison.

c. Les responsables de l’équipage devront proposer un projet visant à définir les zones sensibles identifiées en forêt de Compiègne et préciser pour chacune les limites à partir desquelles des mesures de sécurité doivent être prises pour éviter de reproduire des situations semblables. Ce projet comportera l’organisation et les moyens mis en œuvre pour assurer la bonne exécution de ces mesures. Il devra être validé par la Société de Vènerie avant la reprise des chasses.

d. Si chacune de ces décisions n’était pas respectée, l’exclusion de l’Equipage La Futaie des Amis de la Société de Vènerie serait immédiate avec toutes les conséquences que cela entraînerait.

Extraits vidéos de l’AG 2017 à Chambord

Comme l’an passé, vous trouverez les principaux extraits de l’assemblée générale commune à l’Association des Veneurs et des Équipages qui s’est tenue le 13 mai dernier à Chambord. Plus de 350 personnes ont assisté à cette réunion. Visionnez les interventions qui se sont succédées tout au long de la matinée.

Hommage aux disparus

 

Extrait du RAPPORT MORAL

 

Extrait de la commission COMMUNICATION

 

Extrait de la commission CULTURE

 

Extrait de la commission CHEVAL DE CHASSE

 

Extrait de la commission JURIDIQUE

 

Extrait du rapport FINANCIER

 

Extrait AG Club du Chien d’Ordre (CCO) et du Club de l’Anglo Français de Petite Vènerie (AFPV)

 

Intervention de Jean-Noël Cardoux, Sénateur

 

Intervention de Christian Le Coz, Sous-Directeur au Ministère de l’écologie

 

Intervention de Jean d’Haussonville, Directeur Général du Domaine de Chambord

 

Intervention d’Albert Maillet, Direction des forêts et des risques naturels (ONF)

 

Intervention de Xavier Legendre